Cooltrane a écrit:je ne comprends franchement pas pourquoi l'auteur ne toucherais pas bien plus importants que pour les albums unitaires.
Parce que c'est contractuel et sans doute aussi parce qu'on n'y prête pas suffisamment attention au moment de signer le premier contrat, les suivants étant de simples avenants au contrat initial. Faut dire aussi que quand tu signes et ignores tout de la façon dont ça va marcher, (si ça marche...) une intégrale importe peu. Le plus important à l'instant T est de négocier le meilleur à-valoir possible. Au prix de quelques "concessions" sur les dérivés. Une intégrale est un dérivé.
Cooltrane a écrit:si on passe à l'intégrale, c'est parce que la série s'est suffisamment bien vendue et est sans doute amortie. Du coup, le nouveau travail à effectuer est assez minime, puisque la BD existe déjà, dans pas mal de cas, elle revendue sans travail artistique supplémentaire (…) les marges bénéficiaires sont plus grandes et devraient être mieux réparties (…) c'est à cause du bon travail des auteurs qu'on passe à une nouvelle forme d'exploitation
C'est pas complètement faux intellectuellement. Mais dans la pratique on a - là encore contractuellement - un abattement conséquent pour les albums "hors collection". Imprimer une intégrale revient par ailleurs assez cher pour un petit nombre d'exemplaires, il faut le prendre en compte.
Cooltrane a écrit:Et ce devrait être valable pour les traductions aussi, en dehors de devoir payer un traducteur et autres bricoles, le gros du job est déjà amorti
Jadis, nos droits étrangers étaient conservés par l'éditeur (il est vrai que les chiffres étaient bien meilleurs aussi) permettant de payer en acquit les auteurs, touchant ainsi au premier album vendu. C'est le cas d'une quinzaine de mes contrats Glénat, avant qu'on ne passe en partie en à-valoir, puis en à-valoir intégral.