Xcorion a écrit:-la couv':
C'est grâce à BD gest et à la possibilité de le feuilleter en ligne que je l'ai acheté, fasciné par les dessins. Ce dessin de couv' n'est pas le reflet de la splendeur du contenu de cette bd. On a des supers soldats, un affrontement titanesque, des rapports de forces terribles, la fièvre de la Guerre, des enjeux gigantesques.
Tout à fait d'accord - rares trucs que je n'ai pas aimés:
1. page 1 ou 2, une case représente la ville de Marienburg: un fleuve, des ponts, et un grand ensemble de bâtiments (clin d'oeil à la forteresse?). Cette case est franchement bâclée, c'est la seule à mon avis. Des lignes, du blanc; que des volumes un peu grossiers.
je ne suis pas capable de juger sur ce plan là, donc je me tais2. quand on suit la première équipe dans le métro. MAIS POURQUOI faire une longue case rectangulaire montrant les créatures????pourquoi pourquoi???? On est aux aguets, on se demande ce qui va se passer, et plutôt que d'être dans le même état d'ignorance que les soldats, changement de cadre, de point de vue, et on voit les créatures. Cette case est clairement de trop et tue le suspens. Ne pas montrer du tout les créatures m'aurait mis la pression: là, le lecteur a identifié les "méchants", suspens à moitié tué. On sait "qui", y a plus qu'à savoir "pourquoi". Dommage à mon avis.
cette scène m'a fait penser à celle de Valérian désintégrant ce monstre d'énergie dans Métro-Chatelet....
3. le thème du virus. Faut pas exagérer, je coupe pas 100 pages. ^^Je n'ai rien contre le virus, par contre sa fulgurance
...,[color=#FF0000] sans parler d'ébola, ensuite allez savoir ce qu'un virus peut devenir...
Début: le sniper dans l'immeuble. Clin d'oeil à XIII? assez "lourd".
lourd peut-être mais en tout cas réaliste et plausibleCe que j'ai aimé:
Le dessin....sublime, et les scènes de "guerre"....
Combats, confrontations, mouvements: le trait rend parfaitement l'engagement physique qu'est la guerre en général, et la fureur fanatique, ou désespérée, de ces soldats en particulier. Le "souffle" guerrier et épique est magistralement rendu. On ressort de ce livre comme on revient du front: on croit encore entendre le canon et la pression est là.
Le scénario est assez riche, il y a des "électrons libres" qui interdisent aux lecteurs de s'installer dans une certitude confortable.
Des destins hors du commun qui tout à la fois se révèlent, s'accomplissent et s'abiment dans le Combat, les thèmes de la souffrance, de la fraternité, de l'inéluctable, du sursaut héroique...c'est finalement une BD fasciste, si elle se résumait à ces scènes de guerre. ^^
Enfin, c'est une des rares bd qui n'est pas atteinte par le "syndrome Ikea": "pour-comprendre-comment-sortir-suis-la-flèche-au-sol-comme-on-te-le-dit".
Pas de dialogues ni d'indications multipliées inutilement.
Personnellement, j'aimerais bien des cases parfois plus "étonnantes", déconcertant le lecteur. exemple de série superbe: le radar indique une présence dans le métro, une case représente le sol éclairé. Le lecteur EST le soldat, même réflexe, et rien? case en biais, le radar qui fait signe, regard au plafond...Génial ce découpage. idem pour les soldats "happés" par les ténèbres. On en voudrait plus des scènes aussi déconcertantes, où le contenu de l'action se résume à des indices terribles, des comportements "en suspens" qui permettent au lecteur d'imaginer de son côté ce qui s'est passé. Dessin, support de l'imaginaire canalisé tout en étant stimulé.
quand on aime, on en veut toujours plus, je suis assez d'accord là dessus.