Salut, enfin, je l'ai, le petit bijou! Cette merveille de la bd (en fais-je trop... peut-être, mais reste qu'il faut du drame avant l'euphorie dans la vie
) qui me fait baver depuis si longtemps, enfin en main. Aujourd'hui même, cet après-midi ci, j'ai pris mon courage à deux mains, vidé mes économies et les ai dépensés! (Bon, celui qui aura suivi jusqu'ici aura sans doute compris que j'ai eu Block 109 et que je ne sais comment vous exprimer ma joie.)
Alors voici mon humble (vraiment pas) avis.
Commençons par le commencement, la couverture. Sans doute l'une de celle qui est le mieux réussi parmi toutes celles que j'ai pu voir au cours de ma vie. Le fait qu'on ne se trouve en présence que d'un seul personnage, inconnu, évite de trop en dévoiler sur l'histoire, ne laissant que présager le malheur, de un à cause de son bras, de deux le fait qu'il soit seul sur la couverture peut laisser entendre que dans ce monde sans avenir seul la survie compte réellement. En bref, elle est un chef d'oeuvre en soit et annonce bien pour le reste de l'album.
L'introduction à l'histoire est agréable, car elle nous évite de se retrouver plonger dans l'aventure sans explication, mais encore une fois, elle est parfaitement dosé, évitant de s'enliser dans les événements du passés en empêchant ceux qui nous intéresse de prendre une juste place.
Pour ce qui est du développement de l'histoire, le fait que les personnages ne soient ni tout noir ni tout blanc, malgré ce que semblait annoncé le début, permet de les nuancer, de les rendre plus humains à un point tel que j'en suis venu à ressentir de l'empathie pour certains des hauts-dignitaires nazis bien que ce soient des criminels et pas n'importe lesquels. Les histoire entre-mêlées de coup d'état reflètent bien la psychologie du régime nazi: PARANOÏA, mais la vitesse à laquelle toutes les têtes dirigeantes du Reich se sont fait éliminés par Zytek m'a paru quelque peu exagéré. Car si il est si puissant que ça notre ami Zytek, pourquoi n'a-t-il pas agi plus tôt, afin d'empêcher que plus d'exactions soient commises, afin de diriger l'état comme il le désirerait sans jamais rencontrer la moindre adversité. Et si il ne l'était pas tant que cela, comment se fait-il que les membres du conseil ne possédaient pas de garde du corps en mesure de leur venir en aide et de prévenir une tentative de coup d'état quelconque, entant donné que, comme dit plus haut, le mot d'ordre de l'époque était "paranoïa". En contre partie, la scène de l'arrestation d'Heydrich m'a bien plu, son arrogance flagrante face à Zytek malgré sa position difficile venait compléter le portrait du personnage. Poursuivons, comment notre ami Steiner parvient-il a manqué d'autant de respect à ses supérieurs sans risqué l'exécution pure et simple? Bon, pour le reste je spoil:
Mais pour ce qui est du reste du scénario, je dirais que c'était incroyablement bien ficelé, à un point tel qu'on ne parvenait pas à voir ou l'on tentait de nous mener. L'idée du Bloc et sa vraie raison d'être m'ont plutôt surpris, en effet, je m'attendais à ce que ce soit là-dedans que tout les monstres et autres petits n'amis se cacheraient ou encore que ce serait à cet endroit que les scientifiques auraient fait leur expérimentation, etc. Bon, tu vois l'idée générale. La seule chose qui m'a déplu dans la fin, c'est le deus ex machina qui s'est produit en quelques sortes, la facilité avec laquelle tout les gentils européens s'en sortent tandis que le mal reste de l'autre côté des portes, là où on meurt. Mais encore là, je dis déplu, mais c'est un gros mensonge, même si ça relève (quelque peu) de la facilité à mon avis, sans vouloir être méchant, je dirais que j'ai tout de même apprécié l'idée. C'est peut-être pas très claire, mais ce que je veux dire, c'est simplement... broaf, c'est bien comme ça, en espérant que vous aurez compris.
Pour le dessin, je dirais que j'ai bien aimé le côté brouillon, encore esquissé, on voit les traits à peine terminé parfois et ça, je trouve que c'est un plus. Petit bémol, les personnages, comme l'a remarque a déjà été faite, ils se ressemblent pas mal, un exemple pour illustré la chose, à la page 68-69 Heydrich et l'Amiral, leur morphologie est trop semblable, parfois je me demandais sincèrement lequel était qui et puis j'arrêtais de me poser des questions quand je regardais aux uniformes. Autre exemple, page 168, Steiner et un officier SS qui vient d'exécuter le chevalier teutonique, la première fois que j'ai lu, j'étais persuadé que le SS était Steiner, jusqu'à ce que celui-ci apparaisse à la case suivante. Enfin bref, c'est cela. Par contre, niveau uniformes et tout le tralala, c'est effrayant à quel point c'est réussi (là je dis dans le dessin et le côté graphique, mais ça vaut aussi pour le scénario). Sinon, les Sibériens ont trop la classe.
Enfin, les quelques touches de rouge sur les fond noir et blanc donnait vraiment l'impression qu'on se trouvait dans un vieux film d'époque et cela rendait bien l'ambiance post-apocalyptique de Block 109.
Maintenant, période de question les enfants:
Ronan: Tu utilises quoi pour mettre la couleur, acrylique, encre?
Quel format de feuille?
Tu as fait tes études où?
Vincent: Zytek, si je comprends bien, c'est lui l'assassin d'Hitler?
Feras-tu un jour quelconque une histoire (avec Ronan, sinon ça chie) racontant ce qui est arrivé à Lisa ou ce qui va arriver après Block 109, pas une suite, mais plus une petite histoire, un genre de nouvel, comme carré d'as?
Pour vous deux: Les armes ont pas évolués en près de dix ans de guerre, il me semble que les MP40 et MP44 devraient avoir légèrement changé après si longtemps et tant de recherche dans le développement des armes (exo-armures et cie), mais c'est pas trop grave, faut dire que c'est un détail.
Pour conclure, merci beaucoup pour ce superbe album
c'est vraiment gentil et je vous assure que je vous voue une certaine admiration pour ce travail colossal (ok, pas si grande que ça, mais quand même)
. Dommage que ce soit déjà fini, une heure et demi et déjà tout lu
... et quatre autre beau mois à attendre pour Étoile Rouge... à moins que je me fasse financer d'une quelconque façon. Encore une fois, je vous salue messieurs.
P.S. Je suis tout fier, près d'une heure que j'écris ce message, enfin fini et désormais, je prends pars à la conversation pour le vrai, yeah!