Non, pas Caramba, voyons !... Mais plutôt Carambar. Mange un caramel, le baratin qui suit te sera doux comme du miel.
Je me dois de te rassurer, il n'y a surtout pas péril en la demeure, pas de quoi fouetter un chat, même aussi foldingue que celui de Gaston.
Je n'ai pas mes deux éditions courantes (l'eo et la première réédition), mais seulement le tome de "la Grande Collection". Le contenu des bandes est le même. La présentation pour les syndicate ricains, c'est une des premières histoires de l'album. La quatrième si je m'abuse ?... Pas de titre, mais il fut décidé de la nommer
"En 50 avant J.-C." et tu l'as forcément dans un de tes deux albums, sinon les deux.
Les bonus du grand album, c'est de la bricole : quelques reproductions de dessins ayant servi à des couvertures de Pilote (sans la titraille), mais aussi quelques couvertures de revues, françaises ou étrangères, des sérigraphies assez bof, un crayonné... A partir de 2007 ou 2008, il fut décidé de supprimer ces pages de bonus (mais sans diminuer le prix de vente) qui ne cassaient pas trois pattes à un canard.
Tiens, puisqu'on parle du
Printemps gaulois, je dois avouer que je préfère franchement les couleurs de ce conte très court dans Pilote ou Pilote Super Pocket. Elles ont été revues et modifiées pour les albums de cette collection et de la série standard. Les planches ont été "restaurées". Tellement bien que le lettrage a été refait en moins bien et des onomatopées ont littéralement disparu de la première vignette. Rien de méchant, mais quand même : les quatre ou cinq
"Scrinch ! Scronch !" qui s'enchaînaient étaient censés représenter le son des pas (lourdingues et appuyés pour Obélix) des gaulois progressant dans la neige en forêt. Un léger bruitage insolite pour créer l'ambiance, comme on en trouve souvent dans la BD américaine, que ce soit chez Will Eisner, Corben, Wrightson, dans les récits de Mad ou d'EC Comix. Et chez les Gotlib, Fred, Alexis, etc... dans Pilote, tous largement influencés par les précurseurs américains.
Mais je ne t'apprends rien : dans ce type de travail, on améliore d'un côté et on altère de l'autre. En rééditant les Blake et Mortimer aux éditions du même nom (créées par Lefrancq et Biermé), un tas d'ombres que Jacobs avait portées sur les visages des protagonistes du Secret de l'Espadon ont disparu complètement. Le rendu est totalement changé, plus rien d'inquiétant... alors que EPJ, on le sait, avait été marqué dans sa jeunesse par le cinéma expressionniste, muet d'abord puis parlant. Celui des Murnau et compagnie, qui a perduré jusqu'au Troisième homme. Et de temps à autre, EPJ éprouvait le besoin d'introduire ces ambiances dans ses récits, et il y parvenait de façon remarquable.
Je ne remets pas en cause l'attribution de la paternité du
Printemps gaulois au seul Uderzo (ni celle de l'histoire aux styles multiples, dont "l'historique" est abordé dans l'album lui-même). Mais là encore, entre le PSP n°3 et les albums, il y a modification. A la fois de la couleur du cartouche dans lequel Uderzo a tracé son nom en première vignette (rouge initialement pour devenir jaune, celui de Goscinny demeurant inchangé en jaune), mais ce qui a disparu avec les albums, et ça apporte de l'eau au moulin de Caféolix et BDbilos, c'est la suppression des mentions suivantes, positionnées au dessus des petits rectangles : "Texte" au dessus du nom de Goscinny et "Dessins" au dessus du nom d'Uderzo.