Un grand merci à Erik et Genug pour leur dévouement exemplaire.
Leur temps est précieux mais ça ne les empêche pas de nous faire profiter de leurs compétences. Aussi, tenais-je à dire que j'apprécie cette manifestation de solidarité.
Je vais enfin pouvoir remédier à la malfaçon de l'éditeur.
Sinon, je suis assez d'accord avec Blackfrag. J'ai acheté quelques titres de cette collection de luxe jusqu'à
Chez les Belges puis me suis mis en stand-by, en observation. Non pas que ces beaux albums soient sans intérêt, mais je vois surtout désormais ce qui peut être perfectible, à prix égal, et je me précipite moins sur chaque nouveauté (dans un marché par ailleurs tellement surchargé).
Perso, je me serais contenté d'un recueil de fac-similés en couleurs des planches (n&b) avec un prix revu à la baisse (mais avec des noirs revus à la hausse pour être un peu plus profonds...
).
Ou bien, quitte à conserver le principe d'un second cahier en couleurs, ma préférence
(c'est une question de goûts et je conçois qu'on ait un avis contraire) va à un papier mat et à la reprise (restauration le cas échéant) des couleurs d'origine, afin de se démarquer davantage de la
Grande collection (papier brillant, et couleurs refaites que René Goscinny n'aura jamais vues) et de la série standard.
A partir de
Cléopâtre, malgré quelques fantaisies, les couleurs des éditions anciennes avaient un charme réel.
N'hésitez pas à acheter un ou deux fascicules du journal Pilote de 1964 si vous n'êtes pas convaincu du talent avéré des coloristes de Pilote-Dargaud.
J'aimerais, à ce propos, savoir comment le choix des couleurs s'opérait, puisque Uderzo ne percevait pas suffisamment les nuances chromatiques. Il a bien fallu qu'il fasse confiance à quelqu'un dont l'œil était plus fiable que le sien. S'agissait-il de son frère Marcel, de ses scénaristes
(Charlier, on doit pouvoir l'écarter, avec ses retards sur ses scénarios et ses tâches multiples...), d'un autre dessinateur ou des coloristes de la maison ?).
Si dans les premières années du journal, le job a pu être délégué à des apprentis ou des tâcherons qui ont pu se faire la main
(sur Astérix mais aussi sur Barbe-Rouge, Tanguy, etc...), on s'en est mordu les doigts et par la suite les choses ont évolué dans le bon sens.
Dans le même temps qu'Astérix devenait la série phare du journal et que Goscinny se voyait confier avec Charlier les rênes de l'hebdomadaire (reprise en mains après la dérive yé-yé), on a assisté vers 1963-64 à un travail de qualité sur les couleurs.
Sans doute, à ce moment-là, Pilote était-il à la pointe du travail dans le domaine de la couleur, coiffant ses rivaux dans la presse hebdomadaire BD
(devant Tintin et Vaillant, Spirou arrivant en queue du peloton) ?