Ce que dit Sylvie Uderzo n'est pas totalement faux mais parfois un peu hypocrite :
"Non, Astérix n'a pas besoin de colonnes de contrôleurs de gestion ne connaissant rien au contenu des albums pour le défendre, mais bien d'une équipe dédiée, professionnelle, reconnue et respectée, à l'image de celle que nous avions constituée. C'est pourquoi je me lève et décide de sortir du bois pour ne pas laisser les prédictions, qu'un devin aurait lues dans un poisson pas très frais, se réaliser."
Quand on voit ce qu'ont donné certains produits dérivés (Astérix au JO, certains jeux video...) on est aussi en droit de se demander si la gestion de sa propre équipe n'est pas elle aussi proche de la gestion financière pure et dure.
Et même si ce n'est pas de sont ressort, lorque l'on voit le dernier album d'Asterix on se demande ce que vaut l'équipe d'expert menée par son père sur la création d'albums.
Mais cette nuance près, ce qu'elle dit est assez juste.
J'irai plus loin :
Uderzo s'est aperçu de la catastrophe qu'a représenté le dernier album (dont on saura probablement un jour s'il a été écrit par Uderzo... ou pas ; Moi ma conviction est faite) et le dernier film, et a pris une décision!
Ma conviction est que Sylvie Uderzo et Bernard de Choisy sont entièrement responsables du triste état dans lequel se trouve Astérix depuis 2005. Comme je l'ai déjà dit, la prise en main par Hachette qui n'a plus rien à prouver en matière d'édition, laisse espérer une bien meilleure gestion en matière de produits dérivés, licences, et aussi nouveautés.
Bien sûr il ne faut pas être dupe, Hachette n'étant pas non plus là pour la philanthropie, mais si l'image d'Astérix en ressort grandie, il n'y a pas de raison.
Par contre, je me pose toujours la question de l'édition des 25 premiers volumes : Pourquoi, si Albert René voulait tant gérer à 100% cette oeuvre familiale, ont-il toujours laissé les 25 premiers à Dargaud, puis à Hachette? Au moment du litige avec Dargaud, pourquoi ne pas en avoir profité pour tout récupérer chez Albert René, au lieu d'aller voir Hachette, boite encore plus gigantesque que Dargaud, et qui plus est sans aucune expérience en BD...?
Dans le fond, il n'est que logique qu'Hachette, ayant déjà la gestion des albums de Goscinny, finisse par chapeauter la totalité de l'oeuvre.
Quant à savoir si la question de la reprise faisait partie du deal et si Uderzo avait la liberté de refuser, on le saura peut-être un jour...