Charlus a écrit:- aujourd'hui, Uderzo ne sait plus quoi en foutre de ses personnages (et il est peut-être bien gâteux)
Tu penses vraiment ce que tu dis ?
Le mec, il a fait le ménage dans son entourage (en virant notamment le beau-fils responsable de tout le bling bling que vous dénoncez), il a assuré ses arrières, la pérennité de sa co-création, et on dit qu'il ne sait pas quoi foutre de ses personnages ???
Oncle Hermes a écrit:Brian Addav a écrit:Si on écarte le choix du sujet, le dernier est techniquement bien écrit.
Alors là, faut que je décortique la phrase parce que quand même....
Oncle Hermes a écrit:> le dernier : l'avant-dernier tu veux dire ?... Marrant cette façon d'oublier le très embarrassant Anniversaire qui a pourtant bel et bien été vendu comme un album de la série à part entière, numéroté et tout et tout.
Oui, tu as raison, je ne parle pas de l'anniversaire
celui-là je l'ai zappé.
Le seul avantage de cet album, c'est que d'aucun avait pointé du doigt que Mébarki tout seul, ça se voyait...
Oncle Hermes a écrit:> Si on s'écarte du choix du sujet : c'est un vachement grand écart, déjà, pour commencer ! Donc on va juger d'une œuvre mais surtout sans prendre en compte de quoi ça parle... Hmm.
Je dis ça uniquement parce que beaucoup critiquent le scénario, qui est un terme technique, alors qu'ils devraient critiquer le choix du sujet
(et du coup, en profite pour rajouter de l'eau à leur moulin du "Uderzo n'est pas un scénariste, etc..."
Oncle Hermes a écrit:>
est techniquement bien écrit : ah oui donc, on oublie le sujet, on oublie le fait que ce ne soit pas drôle, mais "techniquement" ça marche, après 60 ans de carrière Uderzo arrive (encore) à construire une histoire avec un début un développement et une fin.
Uderzo a voulu parler de l'arrivée des comics et des mangas dans le monde de la Franco-Belge, par rapport à ce qu'il a connu, cad avant les années 80. Sous cet angle, son histoire se "tient" sur le plan de la dramaturgie, du scénario, au point de vue technique.
Sous l'angle des générations actuelles qui ont digéré les trois "pôles" de la bd mondiale, ça ne passe pas.
C'est tout.
gill a écrit: il est devenu mauvais (il n'est pas question de gâtisme là-dedans, juste d'une constatation factuelle unanime : sa spécialité n'était pas la construction d'une intrigue, mais l'animation des personnages)
Là, je crois que tu as tout faux sur le boulot qu'a effectué durant toute sa carrière Uderzo.
Si Astérix a eu, et a toujours, un tel succès, c'est bien parce qu'Uderzo ne se contente pas d'animer ses personnages, mais a toujours su comment mettre de la manière la plus adéquate en scène les éléments des scénarios de Goscinny.
As-tu déjà était perdu, graphiquement, dans le lecture d'un Astérix. En terme de décors, d'espace, de qui fait quoi, de tempo, de rythme, d'effets, c'est ce qui se fait de mieux sur une intrigue "album complet".
Regarde le boulot qu'il a effectué auparavant sur ses autres productions, que ce soit seul ou pas, il a toujours su parler le langage BD au sens mise en scène.
Jehan Pistolet, Oumpa-Pah, en terme de lisibilité et de mise en scène, c'est déjà pas mal. Pour ces deux là, c'est le scénario qui pêche. Et quand Goscinny trouvera le bon tempo avec Astérix, ça fera le succès qu'on connaît.
Prends un scénario de Goscinny, fais le illustrer en aveugle à nombre de dessinateurs, et tu verras qu'Uderzo a su mieux que n'importe qui comment découper ses pages, où placer de grandes cases, des portraits, des enchaînements.
Uderzo et Goscinny, c'est un duo incroyablement singulier dans le monde de la bd. En une vingtaine d'année, les deux vont te sortir album sur album d'une qualité d'écriture et de mise en scène comme on en trouve rarement.
Astérix, ça a rattrapé Tintin puis dépassé Tintin à un rythme incroyable.
A une époque, les deux te sortaient deux albums quasi par an. Ils n'étaient pas les seuls, mais avec le recul, la qualité d'accessibilité (au sens tout public), de lisibilité, de mise en scène de leur oeuvre, est un cas à part dans la franco-belge.