Ne soit pas condescendant, cela terni ton image de spécialiste
Brian Addav a écrit: Moi je parle uniquement de l'image suivante:
UderzoGateux.jpg
Où je considère qu'avec cette image, quelque soit le travail effectué auparavant par Uderzo seul, Obion le "réduit" à l'image d'un vieux gâteux qui massacre son jouet, et donc ne retient que ça.
Je ne parle absolument pas de la vision qu'a Obion du travail d'Uderzo après la mort de Goscinny, je parle de ce qui restera de son propos avec cette dernière image.
C'est drôle car tu traites ce srtip de la même manière que certains fans ou médias ont traité les albums d'Uderzo, ce que tu critiques très fortement.
En gros,tu ne retiens qu'une chose (et tu estimes que tout le monde va faire pareil), à savoir la dernière image, et tu mets de côté toutes les autres, sans prendre en compte la progression et ce qu'à voulu dire Obion.
Tu ne peux pas réduire la vision d'Obion à cette seule image en précisant qu'il réduit Uderzo à l'image d'un vieux gâteux.
C'est d'ailleurs une image qui exprime sa déception de voir ce qu'est devenu Astérix dans les mains d'Uderzo, une métaphore et pas forcément la réalité de ce que pense Obion sur l'état mental d'Uderzo.
Il restera de cette image ce que chacun voudra y voir. Perso, c'est une conclusion du strip et je lis le strip en entier. Tu te contentes de cette dernière image. C'est tronqué le sens.
Brian Addav a écrit:
Maintenant, concernant l'apport d'Uderzo à Astérix tout seul, on peut en discuter. La première force a été de continuer.
Continuer non seulement à dessiner et faire des albums Astérix, mais surtout continuer à assurer le succès d'Astérix.
Astérix, dès 1966, ça tire à 1M, c'est énorme, plus que Tintin si on considère la rapidité avec laquelle le succès arrive.
Seul, Uderzo maintient le succès.
Mieux, il fonde sa propre boîte d'édition, il continue le voeux de Goscinny en développant les DA, les films, le parc d'attraction.
Commercialement oui, il a transformé une série à succès en énorme réussite commerciale. Mais du côté scénaristique...
Brian Addav a écrit:
Sur le plan du scénario, il s'amuse. Une des constantes chez Uderzo est de faire tout ce que le lecteur ne veut pas voir arriver dans Astérix. Obélix boit la potion, on découvre les parents, il introduit des femmes (au sens figuré), il garde une certaine critique sociale (le rose et la glaive), ou "bd" (le ciel...).
Oui, il a introduit tout ça. Quoique les femmes, avec Falbala, Cléopâtre, c'était déjà fait avant. mais soit, il a rajouté des éléments nouveaux. Bien que la critique sociale, comme tu le dis il la garde.
Mais tout ça, est-ce que cela a réussit à maintenir un niveau de qualité ? Oui, au début, et puis par la suite...
Donc nous ne sommes pas d'accord : Uderzo a continué à inover et a réussi à mainterni un bon niveau de qualité scénaristique pour toi. Mais pour moi non.
Brian Addav a écrit:
le pb n'est pas d'avoir un niveau sur la qualité intrinsèque des albums, mais d'attribuer ce niveau à une sénilité de l'auteur parce qu'on refuse d'admettre qu'il ait fait qq chose qu'on aime pas...
Encore une fois, c'est une image, forte certes, mais c'est une image.
Et je ne pense pas que cela soit un refus mais plutôt une déception. Et quoi de plus normal que d'exprimer sa déception ?
Tu n'apprécie pas, soit, cela peut se comprendre. Mais tu agis avec Obion comme tu lui reproches d'agir avec Uderzo. Paradoxale, non ?
Brian Addav a écrit:
Rha la la.
Posons nous une question.
Qui dans les médias s'est donné réellement la peine d'expliquer la position et le discours d'Uderzo dans l'avant dernier (coucou Hermes!) Astérix ?
Quasi personne.
Giuseppe l'a fait dans les avis sur la bédéthèque.
Dans la presse, très peu.
Et sur ce forum, à chaque fois que q1 a parlé du point de vue d'Uderzo, il s'est vu rembarrer au nom du "mais il n'a pas le droit de faire ça dans Astérix... etc..."
Maintenant, l'album peut être mauvais, mais mérite-t-il tout ce déchaînement de haine auquel on peut assister ?
Pourquoi ceux qui le relisent maintenant à froid tempère leur avis initial ?
Mais c'est bien ce que je dis, l'intérêt de l'avis des médias, bof, bof, bof.
Ce qui m'intéresse c'est mon ressenti de l'album. Et il n'est pas bon.
Peut-être devrais-je le relire ? Sans doute. En ai-je envie ? Non.
Là est le problème. Pas envie.
C'est ce qui me pousse aujourd'hui à faire du tri dans ma bibliothèque : Je ne garde que ce que j'ai envie de relire ou ce qui allume ne serait-ce qu'une flamme de nostalgie. Et les 2/3 derniers albums d'Astérix n'allument rien de rien.
C'est bien sûr subjectif, comme est subjective ton analyse.
Il y en aurait une meilleure que l'autre ? non.