nexus4 a écrit:Le tour de Gaule c'est un des premiers, on peut pas lui demander d'avoir la finesse de détails d'En Corse ou du domaine des Dieux par exemple. Ce qu'on est en droit d'attendre d'un repreneur. Si on nous présente un repreneur de Blueberry et qu'il nous fait du Jerry Spring, ca va râler (ok, de toute façon ca va râler. ).
C'est quoi pour vous la finesse de détails ?
ça ?
cad des décors avec plein de petits traits partout, et des hachures, pour bien faire joli ?
sachant que dans le même album, le Corse, on a ça aussi:
(et d'autres...)
Dans le Tour de Gaulle, moi j'y trouve des cases avec une sacré finesse de détails, comme celle-ci:
(et y'en a d'autres, comme sur la plage de Nice...)
La seule différence que je vois, en terme de finesse, c'est une finesse d'encrage. Pas de détails, ou pas les mêmes.
Maintenant, quant au repreneur, il y a de la finesse. Y'en avait pour le Papyrus. Y'en a là aussi.
Par contre, ça passe différemment.
ça passe différemment parce que le récit n'a pas de pause, que tout s'enchaîne, et qu'on ne peut pas se poser comme ils l'avaient fait dans le Papyrus en plein milieu d'une forêt.
Et ça passe différemment parce que Conrad cadre différemment ses scènes statiques, plus près. (là il y a une grosse différence avec Uderzo).
Et quand il cadre de plus loin, c'est pour mettre 10 chars, 40 chevaux, 50 personnages dans une case, et un peu de décors.
On peut reprocher plein de trucs à Ferri et Conrad, mais pas d'avoir rendu un travail de fainéant ou un truc complètement loupé.
Ils ont fait des choix (un récit très (trop ?) rythmé, sans pauses contemplatives, avec uniquement des pauses pour poser des enjeux, des sous-intrigues. Une mise en scène très fournies, notamment sur tout ce qui est chars, chevaux, et le choix de privilégier des arrières plans "de vie humaines", plutôt que de décors.