Le Complot a écrit:J'en ai quand même l'impression. Le fait d'être rivé sur son smartphone, faire des selfies débiles etc...
Oui, moi aussi j'ai cette impression ; j'essaie de ne pas trop y penser, mais il est difficile d'éviter les salles d'attente et certains espaces publics.
Un autre type de comportement est significatif : la capacité qu'a l'humain dès qu'il a quelques moyens, même dérisoires, d'acheter tout et n'importe quoi —enrichissant davantage les plus riches— et de s'encombrer de mille choses inutiles ou dispensables, souvent laides, parfois nocives, non durables, nuisibles pour l'environnement, etc... Un comportement impensable, pourrait-on dire jusque vers 1950, grosso-modo. Avant les "30 Glorieuses", ces achats compulsifs n'étaient le fait que de quelques riches bourgeois parvenus. Aujourd'hui, en Occident (mais l'Orient suit) c'est 95 % des populations qui sont concernées par ce comportement moutonnier (j'en fais hélas partie, même si je suis conscient du problème et de ma propre bêtise), ce qui signifie que les plus pauvres ont peu de chances d'échapper à leur triste condition : le salaire du pauvre repart très vite dans la poche du nanti.
Pour revenir au Papyrus de César, perso, déçu par les Pictes que je ne relirai pas, j'ai décidé de laisser cette nouveauté en rayon. Je me suis dit que j'aurais sans doute l'occasion de le lire un jour mais que les probabilités d'avoir envie de le relire seraient infimes. C'est un petit progrès dans ma lutte interne visant à ne plus acheter en fonction d'un "label". Il fut un temps, assez lointain déjà —Goscinny étant décédé en 1977— où toute nouveauté d'Astérix et de Lucky Luke aurait pu se voir décerner un label qualité concernant les textes et les dessins.