Sunderclock a écrit: et supervisé par Makoto Tezuka (sourire crispé)
Il supervise tout ce qui touche à l'oeuvre de son père, rien de surprenant.
Vu ces derniers jours :
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Le Roi Cerf / Shika no Ô: Yuna to Yakusoku no TabiSorti en salles françaises en mai 2022, on suit le vétéran Van et la petite Yuna, prisonniers esclaves dans une mine appartenant à l'empire de Zol, qui s'en échappent après une attaque meurtrière de loups. Aspirant à une vie simple, ils sont cependant rattrapés par le conflit entre Zol, les insurgés d'Aquafa (d'où est originaire Van) et les mystérieux loups porteurs d'une maladie dont Van semble immunisé.
Le studio Production IG a créé un monde très Ghibli-esque mais malgré la longueur du film, l'écriture souffre d'un manque de développement (propos, personnages, cohérence, etc...) et en résulte une histoire très mécanique, où tout prend sa place sans raison particulière si ce n'est pour le dénouement lui-même. Etant adapté d'une série de romans non traduits, aucune idée de la fidélité de l'adaptation. Déception pour ma part, surtout au vu du CV des têtes pensantes du projet.
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Nos mots comme des bulles / Words Bubble Up Like Soda Pop / Cider no yô ni kotoba ga wakiagaruCréation originale pour Netflix, disponible sur depuis juillet 2021, le film se concentre sur la relation adolescente et estivale entre "Cherry" (grand amateur de haiku, sensible aux bruits, et qui, pour ses derniers jours dans la ville avant que sa famille ne déménage, travaille à mi-temps dans un centre d'aide pour personnes âgés) et "Smile" (influenceuse très suivie qui prône le feel good, et paradoxalement, qui arbore un masque pour cacher son appareil dentaire et ses incisives saillantes). Les deux vont être en quête d'un vinyle qu'une personne âgée un peu sénile souhaite retrouver.
Une petite romance, dans une humeur feel good dans la lignée des
A Silent Voice et consorts, pas avare en scènes mouvementées, et portée par sa bande-son (bon... elle est ce qu'elle est, elle aura ses amateurs) et son esthétique très colorée. Jolie surprise.
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Les Murs vagabonds / Drifting Home / Ame o tsugeru hyôryû danchiAutre création originale pour Netflix, celui-ci est sorti en septembre 2022. Autre histoire estivale, autre relation adolescente, celle de Kôsuke et Natsume, amis, voire quasiment frère et soeur d'adoption, qui se sont éloignés l'un de l'autre après le décès du grand-père de Kôsuke. Mais une histoire qui va prendre une autre tournure, où Kôsuke et ses amis vont jouer à se faire peur dans l'immeuble de leur enfance, abandonné et en attente d'être démoli, et courir derrière un hypothétique fantôme. Le groupe trouve Natsume qui avait pris pour habitude de se cacher dans le complexe. Puis le groupe est surpris par une pluie torrentielle, faisant disparaitre tout leur environnement. Les voilà prisonniers d'un immeuble-bateau, à la dérive dans une mer sans fin.
C'est le nouveau film du studio Colorido et de son réalisateur maison Hiroyasu Ishida, le binôme semble avoir passé un cap artistique après le sympathique
Mystère des pingouins / Penguin Highway (que Mirdhynn n'a pas aimé
). Pour creuser les notions de souvenir, d'entraide, d'écoute, les travers de l'égocentrisme, etc... Ils empruntent un des ressorts scénaristiques de l'Ecole Emportée (en arrachant le groupe d'amis à leur milieu pour les les mettre à rude épreuve), mais aussi des mécaniques hérités de l'épouvante, et du fantastique (toutes proportions gardées, on reste dans du familial) et ne laissent pas beaucoup de temps morts entre les coups du sort, les mystères, l'enchainement des états émotionnels, avec à mon sens une très grande maitrise (animation, tempo, quelques scènes vertigineuses, bande-son au poil...). Même si le film est sans surprise et applique à la lettre son cahier des charges, il est mon préféré de la sélection.