Anianka a écrit:heliogabalus a écrit:Quelles sont les raisons : Les planches appartiennent à l'éditeur ; une clause dans les contrats ; une « tradition » ?
de mémoire c'est plutôt traditionnel, ça ne se fait pas de vendre les dessins, je ne sais pas a qui ils appartiennent.
Xavier Guilbert a écrit:Anianka a écrit:heliogabalus a écrit:Quelles sont les raisons : Les planches appartiennent à l'éditeur ; une clause dans les contrats ; une « tradition » ?
de mémoire c'est plutôt traditionnel, ça ne se fait pas de vendre les dessins, je ne sais pas a qui ils appartiennent.
Il me semble que les originaux reviennent à l'auteur. Et qu'effectivement, il n'y a pas de tradition de vente.
J'en discutais avec une journaliste ces derniers jours, on a en gros trois traditions assez distinctes: d'un côté, les Américains avec le concept du "work for hire", qui travaillent sur des personnages qui appartiennent à l'éditeur, qui réalisent des "commissions", soit des dessins sur commande et payés, et qui n'hésitent pas à vendre leurs originaux pour arrondir leurs fins de mois; de l'autre, les Japonais qui ne font généralement que des signatures et pas de dédicaces, et qui conservent farouchement leurs originaux; entre les deux, les Franco-Belges qui font des dédicaces non rémunérées et qui vendent plus rarement leurs originaux.
Il y a bien sûr des exceptions ici ou là, mais ce sont véritablement trois manières différentes d'aborder le sujet.
yannzeman a écrit:Est-ce que la raison ne serait pas, tout simplement, concernant les japonais, qu'un manga n'est pas réalisé par une seule personne, mais par une équipe (avec à sa tête un chef, au nom connu), et que du coup, ce serait trop compliqué de reverser à chacun le fruit de la vente d'un original ?
Bien sur, des mangakas dessinent seuls, mais la grande majorité travaille en studio. Et les assistants et autres petites mains tournent.
Xavier Guilbert a écrit:yannzeman a écrit:Est-ce que la raison ne serait pas, tout simplement, concernant les japonais, qu'un manga n'est pas réalisé par une seule personne, mais par une équipe (avec à sa tête un chef, au nom connu), et que du coup, ce serait trop compliqué de reverser à chacun le fruit de la vente d'un original ?
Bien sur, des mangakas dessinent seuls, mais la grande majorité travaille en studio. Et les assistants et autres petites mains tournent.
C'est plus compliqué que ça.
En gros, l'éditeur paie à l'auteur une certaine somme par planche. Et c'est à l'auteur de gérer sa boutique pour réaliser la planche en question. C'est donc l'auteur qui recrute et paye ses assistants, loue son studio, achète son matériel, etc. Et généralement, c'est à perte -- ce n'est que lorsqu'il y a publication en recueil que l'auteur peut commencer à rentrer dans ses frais, et ce n'est qu'en cas d'adaptation en dessin animé qu'il touche le jackpot.
Les droits reviennent à l'auteur, pas aux assistants, qui sont payés pour l'exécution d'une tâche. En cas de vente d'original, tout revient à l'auteur -- un peu comme c'est l'auteur d'un roman qui récupère les droits, quand bien même il y aurait eu un correcteur et un maquettiste pour finaliser le texte.
La raison en est avant tout culturelle.
yannzeman a écrit:Pour les mangas, si l'économie que vous décrivez évolue, ils en viendront peut-être à accepter de vendre leurs planches aussi ?
Xavier Guilbert a écrit:yannzeman a écrit:Pour les mangas, si l'économie que vous décrivez évolue, ils en viendront peut-être à accepter de vendre leurs planches aussi ?
Actuellement, je ne vois pas d'endroit au Japon où l'on vende des originaux, sauf de (très) rares cas particuliers. Il n'y a pas, il me semble, de marché pour cela. Donc pas de demande, pas de raison que l'offre se développe.
Xavier Guilbert a écrit:yannzeman a écrit:Pour les mangas, si l'économie que vous décrivez évolue, ils en viendront peut-être à accepter de vendre leurs planches aussi ?
Actuellement, je ne vois pas d'endroit au Japon où l'on vende des originaux, sauf de (très) rares cas particuliers. Il n'y a pas, il me semble, de marché pour cela. Donc pas de demande, pas de raison que l'offre se développe.
Xavier Guilbert a écrit:yannzeman a écrit:Pour les mangas, si l'économie que vous décrivez évolue, ils en viendront peut-être à accepter de vendre leurs planches aussi ?
Actuellement, je ne vois pas d'endroit au Japon où l'on vende des originaux, sauf de (très) rares cas particuliers. Il n'y a pas, il me semble, de marché pour cela. Donc pas de demande, pas de raison que l'offre se développe.
JayCee a écrit:Steve Jobs te répondrait que les gens ne savent pas ce qu'ils veulent avant de l'avoir vu...
Je pense que c'est plutôt une question culturelle que pécuniaire dans ce cas-ci.
JayCee a écrit:Par contre, pour rebondir sur la remarque de Yoda33 que je trouve bonne aussi : Je me demande, mais je n'ai jamais mis les pieds au Japon (je précise), s'il n'y aurait pas une volonté à conserver les créations sur leur territoire plutôt que de voir leurs œuvres s'éparpiller à l'étranger. J'ai le sentiment que les japonais sont très patriotes (voire nationalistes) et qu'il sont moins intéressés par l'appât du gain, contrairement aux ricains qui ont ça dans le sang !
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