svecs a écrit:C'est marrant, cette impression que les Fauve d'Or (et appelation précédente) ne distinguent que des trucs imbitables. Je suis retourné jusqu'en 2002 parce que c'est l'année où la distinction entre album français (sic) et étranger a été abandonnée.
J'avais fait le même exercice avec l'ensemble des nominations et des prix depuis 2007 (et l'arrivée des Fauves).
A lire ici, ici et là.
Et, pour ceux qui n'oseraient pas cliquer, la conclusion que j'en tirais:
Ce qui est assez étonnant, dans cette analyse sommaire, c’est de constater combien la sélection du Festival d’Angoulême se structure en miroir des grandes lignes de démarcation éditoriales, ne défavorisant au final que la production japonaise.
Les accusations de snobisme ou d’élitisme que l’on a pu voir par le passé se basent souvent sur ce présupposé que la bande dessinée d’auteur ne vendrait pas, ou si peu, qu’elle ne saurait être suffisamment légitime (commercialement parlant) pour recevoir un quelconque prix. Or, les sélections et les palmarès du Festival de ces dernières années ne font finalement que rappeler cette réalité du marché : quand bien même on voudrait nous faire parfois croire le contraire, les grands groupes d’édition ne contrôlent pas, loin s’en faut, l’ensemble des ventes. Et, en mettant en parallèle leur part de marché cumulée (69 % en 2011) et leur présence parmi les nominés (62 % en moyenne sur 2007-2013) ou les prix (59 % en moyenne sur 2007-2012), il paraît bien difficile de les estimer floués dans l’affaire.