Cooltrane a écrit:Morti a écrit:Quant au "et pour nous", j'ai déjà renoncé depuis un moment à voir une BD faite pour les gens de ma génération. Ce lectorat au fort pouvoir d'achat pourtant a été oublié par les éditeurs depuis longtemps.
On remarque néanmoins un certain intérêt pour la tranche des quadragénaires avec des sujets qui les concernent...ça me rassure un peu quand même...
Bon, à priori, je suis autant de ta génération que celle des quadras... (en fait, pile entre les deux, je crois)
Mais qu'est-ce que tu entendrais par par BD faite pour "ta génération"?
Des réeditions de trucs de ta jeunesse... ou des reprises de ces séries...
ou des nouvelles histoires parlant de la crise des missilesà Cuba, ou bien du premier choc pétrolier... ou d'autres sujet rapport à ta jeunesse
Morti a écrit:Sebi a écrit:Morti a écrit:Je ne voulais pas dire "écouter les conseils du public" mais simplement "écouter le public"...prendre la température...trouver un nouveau style...essayer de trouver de nouvelles idées qui pourraient lui plaire et ne pas systématiquement aller à contre-courant en se foutant du lectorat comme de son premier phylactère...c'est très différent.
Ou alors on veut reste au auteur maudit toute sa vie...
Pour ma part je pense qu'un auteur, tout comme les artistes en général, ne doit justement pas "écouter le public" mais faire ce qu'il veut (ce qui ne veut pas dire d'aller forcément à contre-courant et se foutre du lectorat). Parce que "écouter le public" c'est quelque part chercher à plaire et chercher à plaire ce n'est plus faire de l'art. C'est donc au public de faire un pas vers l'artiste et non l'inverse.Morti a écrit:Car si un jour où la BD n'existait plus, vous tracassez pas, il resterait les jeux video, les iPod, iPad, iPhone pour que ce public "temporaire ou occasionnel" dépense son argent.
Okey mais et pour nous ?? Non de toute façon je ne pense pas qu'un jour la BD n'existera plus.
C'est une approche qui en vaut une autre mais le problème actuel est que vu l'avalanche de nouveautés, il y a beaucoup d'auteurs qui ne vendent pas ou peu. Faire différent, c'est bien mais quand on sort de nulle part, c'est plus dur.
Il y a une différence entre cherche à plaire à tout prix et "sentir" ce que recherche le grand public.
Pour moi ça consiste à être surpris...vu mon âge et la quantité de BD lues, il m'est de plus en plus difficile d'être surpris.
Mais surpris ne veut pas dire me lancer tête baissée dans les délires nombrilistes de certains juste pour lire autre chose.
Autre chose, faire de l'art est parfois pompeux quand on voit les résultats mais faire de l'art pour l'art, ça n'intéresse pas grand monde et on en revient avec la terrible loi du marché.
L'artiste doit vivre de son art ou accepter de crever la dalle en ne faisant que ce qu'il aime...un choix comme un autre.
Mais tu dis que c'est au public d'aller vers l'artiste...OK, mais quid si le public n'en veut pas ?
Quant au "et pour nous", j'ai déjà renoncé depuis un moment à voir une BD faite pour les gens de ma génération. Ce lectorat au fort pouvoir d'achat pourtant a été oublié par les éditeurs depuis longtemps.
On remarque néanmoins un certain intérêt pour la tranche des quadragénaires avec des sujets qui les concernent...ça me rassure un peu quand même...
stema33 a écrit:8 albums lus sur 35, je ne lis pas que de la BD dite "populaire" et c'est pourtant très peu
je ne comprendrai jamais rien à cette sélection
yodada a écrit:Pour repartir sur le sujet qui nous anime, j'aime pas Angoulême, les sélections ne me plaisent pas ni les grands prix ! J'avais entendu Baru au festival dire qu'il ne faisait pas du "Largo Winch" j'ai trouvé ça arrogant et méprisant de sa part de dire ça ! C'est méprisant pour les lecteurs de cette BD, d'accord c'est du mainstream mais c'est grâce à ça que la BD un peu prout prout existe, cela permet aux éditeurs de proposer d'autres projets avec les sous...
Aujourd'hui j'ai l'impression qu'il y a un sous genre dans la BD que l'on cache parce que l'on a honte et ça se remarque plus à Angoulême ! Ceux qui pense que cela n'existe plus, ont tord, j'ai encore entendu chez mon libraire, de la part d'un client, qui disait que le roman graphique donnait ses lettres de noblesse à la BD !
Morti a écrit:La BD évoluait et commençait à parler de sujets qui intéressaient les anciens enfants devenus adultes...tout baignait...
Mais à partir d'un certain âge, on aurait dit que les éditeurs avaient oublié ce lectorat et se concentraient à nouveau vers la générations plus jeunes. Paradoxal alors que comme je le disais, notre pouvoir d'achat est normalement au top...
Donc je me retrouve à plus de 60 ans avec aucune BD créée ou pensée pour le public que je représente...l'évolution a été stoppée.
Je me retrouve à relire les rééditions de ma jeunesse et à essayer de trouver dans la production actuelle des sujets qui me touchent mais le plus proche que j'aie trouvé sont en fait des histoires concernant les quadras (Jim, Davodeau, Denis, etc...). pour les plus vieux, on doit considérer qu'ils sont morts ou ne s'intéressent plus à la BD.
Je n'ai pas envie de lire du Scrameustache ou des Tuniques Bleues à mon âge non plus...
Bon je ne tiens pas spécialement à lire des BD sur Alzheimer ou les hospices mais il devrait quand même y avoir des idées à trouver, non ?
Olaf Le Bou a écrit:stema33 a écrit:8 albums lus sur 35, je ne lis pas que de la BD dite "populaire" et c'est pourtant très peu
je ne comprendrai jamais rien à cette sélection
35 albums sélectionnés sur plus de 4500 sorties, je trouve au contraire qu'en avoir lu ne serait-ce que 5 ou 6 démontre combien cette sélection est relativement en phase avec le lectorat moyen des amateurs que nous sommes...
stema33 a écrit:Olaf Le Bou a écrit:stema33 a écrit:8 albums lus sur 35, je ne lis pas que de la BD dite "populaire" et c'est pourtant très peu
je ne comprendrai jamais rien à cette sélection
35 albums sélectionnés sur plus de 4500 sorties, je trouve au contraire qu'en avoir lu ne serait-ce que 5 ou 6 démontre combien cette sélection est relativement en phase avec le lectorat moyen des amateurs que nous sommes...
Vu comme ça, je suis assez d'accord
Cooltrane a écrit:stema33 a écrit:Olaf Le Bou a écrit:stema33 a écrit:8 albums lus sur 35, je ne lis pas que de la BD dite "populaire" et c'est pourtant très peu
je ne comprendrai jamais rien à cette sélection
35 albums sélectionnés sur plus de 4500 sorties, je trouve au contraire qu'en avoir lu ne serait-ce que 5 ou 6 démontre combien cette sélection est relativement en phase avec le lectorat moyen des amateurs que nous sommes...
Vu comme ça, je suis assez d'accord
Bon, moi avec mes 11 albums lus dans leur sélec, je suis mûr pour être jury d'Angougou, alors??
stema33 a écrit:Cooltrane a écrit:stema33 a écrit:Olaf Le Bou a écrit:35 albums sélectionnés sur plus de 4500 sorties, je trouve au contraire qu'en avoir lu ne serait-ce que 5 ou 6 démontre combien cette sélection est relativement en phase avec le lectorat moyen des amateurs que nous sommes...
Vu comme ça, je suis assez d'accord
Bon, moi avec mes 11 albums lus dans leur sélec, je suis mûr pour être jury d'Angougou, alors??
Dans les 11 t'en a rapporté combien à ton libraire
Mister_Eko a écrit:Il me semble que dans un numéro de Casemate où il y avait un dossier "Baru effeuille Angoulême", ce dernier démontait Van Hamme dont les BDS transpiraient trop les valeurs de droites selon loi (sous entendu "il a des convictions différentes, je méprise son oeuvre). L'entretien était de mémoire assez édifiant dans son ensemble, dépeignant un auteur trop sûr de lui et manichéen.
Sebi a écrit:Oui mais "sentir" ce que recherche le grand public ne revient-il pas quelque part à créer une œuvre finalement attendue et donc tout sauf surprenante ? Alors que l'auteur qui créer une BD que le public ne voit pas venir (qui n'est pas forcément un délire nombriliste) peut justement créer un effet de surprise difficile à avoir aujourd’hui justement à cause de l'avalanche de nouveautés avec les mêmes thèmes qui reviennent parce que les auteurs ont voulu sentir et l'odeur est la même.
Je ne dis pas pour autant de faire de l'art pour de l'art mais la BD en est pourtant bien un et quand je vois les soupes que love le grand public, je me dis que l'auteur qui veut "sentir" ça et œuvrer avec, ne peut pas être considéré comme un artiste. Après il y a en effet le risque que le public n'en veut pas mais là encore un artiste, s'il est sincère et en accord avec lui-même, trouvera son public et ce même si ce n'est pas le grand.
Sur cette discussion reviendra sans cesse sur le tapis la question du fric, diablerie de notre chère société puante qui tue l'humain et en effet l'art aussi quelque part parce que ce qui est produit est de plus en plus formaté pour plaire justement au grand public qui apprécie cela parce que les cerveaux sont lavés dans ce but et pour récupérer un max de blé of course. Finalement ce qu'on aime, l’aime-t-on volontairement ou l'idée de "cet amour" nous a été implanté à l'issue de notre plein gré (quand je vois que le peuple achète et aime leurs I(suite au choix) et que à coté il bouffe de la merde saupoudrée de pesticides et qu'il aime ça à littéralement en crever prématurément, oui je me pose la question sérieusement) ? Ahah je m’égare mais bon Angoulême je m'en fiche aussi moi
Ce qui est rassurant c'est qu'il reste encore de bonnes BD à découvrir, suffit de réussir à les dénicher ! Et elles sont multi-générations en plus
arnaud a écrit:je rebondis sur ce que disais Morti (je crois) plus haut, Angouleme met surtout en lumière un certain décalage entre le lectorat de base, les bédéphiles (par exemple les BDgestistes un peu plus connaisseurs) et les auteurs. Je donne un exemple simple : comparer les réactions/avis du dernier Blacksad et les interviews de Guarnido/Canalès. Les premiers vont diront "j'aime pas l'histoire", "le dessin est moins bon", les seconds vous expliqueront que leur ouvrage s'inspire de tel écrivain ou que la BO de l'album est tiré de tel ou tel classique musical. En clair, on est pas au même niveau, pas sur la même longueur d'onde et dans un festival comme Angou qui rassemble la crème du métier, cette différence est flagrante...
Perso, je suis très loin d'être aussi cultivé que la majorité des auteurs que j'aime
Cooltrane a écrit:Bon d'accord sur les BDs médicalo-gérontophiles et les rééds pour les rendre gaga avec le scratchoomuch et autre débilités du genre.. Je te rejoins aussi sur le peu de BD dont les sujets m'interpelle ajd... c'est clair qu'un Julien Boisvert ou un Amalou ajd ne me plairait plus s'ils sortaient maintenant
Mais, sans doute comme toi, je suis probablement incapable de dire le genre de sujet susceptible de me scotcher
En tant que quadra, j'aimais bien Mr Jean, et puis j'ai flashé sur Love Song et d'autres trucs de la vie de tous les jours (comme Jim le fait), bien que l'on aie pas dedans des héros dans leur 50-aine... Je crois que c'est sans doute important de trouver comment exprimer nos désirs et que l'on nous écoute, quitte à en faire ce qu'ils (auteurs et éditeurs) veulent par après
Mais j'ai besoin de plus que cela aussi... il existe une bonne série de série axé sur ma tranche d'âge, comme pour celles qui m’entourent, bien que cet automne à vu certaines se terminer (Munroe, Cap Horn, Appel Des Origines, El Nino, et qqes autres...
Maintenant, c'est vrai que la SF et la HF n'ont jamais fait vraiment partie de mon univers (sauf Cyann et AldéBételAres pour la 1e et Quête pour la 2è), mais de là à dire que nos générations ne s'y intéresse pas, c'est aller un peu vite... Bon d'accord, Soleil vise les max 30a, et pas les min 50a, mais on s'en branle >> c'est moche ce qu'il sortait, le Mourad (sauf UW1, qu'il a d'ailleurs perdu)
Je crois qu'il y a autant de gars de ma génération qui jouent à D&D (sur table et dans la nature), qu'il y a de djeunnnn qui en jouent à la playstation... Donc, La Quête ou d'autres séries, c'est aussi pour nous apparemment... de 7 à 77, qu'ils disaient
Mister_Eko a écrit:Il me semble que dans un numéro de Casemate où il y avait un dossier "Baru effeuille Angoulême", ce dernier démontait Van Hamme dont les BDS transpiraient trop les valeurs de droites selon loi (sous entendu "il a des convictions différentes, je méprise son oeuvre). L'entretien était de mémoire assez édifiant dans son ensemble, dépeignant un auteur trop sûr de lui et manichéen.
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