Morti a écrit:Thierry_2 a écrit:Morti a écrit:Là je me marre...suite à une réflexion amusante de Luc Brunschwig sur Facebook concernant Angoulême, je me trouve embarqué dans une discussion surréaliste avec Messieurs Sergio Salma et J-L.Cornette concernant la perception de ce que devrait être Angoulême.
Visiblement nous avons des visions différentes de la chose...
ils sont plus gueuze alors que tu es plutôt blanche ? (ou single malt )?
Moi je suis single malt à fond...pas d'hésitation.
Non apparemment pour eux, Angoulême devrait être la vitrine de BD moins connues ou plus difficiles d'accès pour permettre à celles-ci d'avoir une meilleure visibilité.
Pas vraiment en désaccord sur le fond sauf que pour moi, le GP d'Angoulême devrait récompense la meilleure BD de l'année, qu'elle soit issue du mainstream ou de l'indépendant...
C'est là qu'on diverge...
oui, cela semble évident, mais cela fait écho à ce qui se passe ailleurs. En littérature, on entend souvent, lorsque le Goncourt, par exemple, est décerné à un livre d'un auteur connu ou qui a déjà connu un vrai succès de librairie, qu'il aurait mieux valu le décerner à un autre qui aurait pû en tirer un meilleur bénéfice (bon an, mal an, 300.000 exemplaires en plus). Un peu comme si un prix n'est qu'un marche-pied vers le succès. Idem quand des observateurs s'émeuvent que je ne sais plus quel grand gagnant des oscars n'avait pas atteint les 100 millions au box office et pointant un décalage inacceptable entre le succès public et les professionnels (on sortait des triomphes de Peter Jackson, entre autres, succès critiques ET publics)
Mais comment définir la meilleure bande dessinée de l'année ? Au vu de la diversité de la production en bande dessinée, cela revient à devoir choisir entre un excellent single malt et un filet de turbot basse température avec son condiment de yuzu/litchi
Honnêtement, parme les sélectionnés que j'ai lu (Goliath, Mauvais genre, Opus et Les Temps Mauvais), ils seraient tous des choix acceptables mais tellement différents qu'il est impossible de les comparer.
J'étais plutôt content de l'approche tentée par Trondheim de proposer une liste d'incontournables.
Mais il y a un enjeu commercial qui veut qu'un vainqueur soit désigné. En réalité, d'un certain point de vue purement, le gagnant est anecdotique. Pas en terme de vente, j'en suis conscient.
La sélection est plus intéressante parce qu'elle tente de synthétiser la bande dessinée dans son ensemble, et donner envie de découvrir des choses. En général, on critique plus la sélection pour ceux qui n'y sont pas que parce que ceux qui y sont ne le mériteraient pas. Mais quel est l'effet d'une sélection sur les ventes d'un album, d'autant plus quand il est sorti depuis des mois ? Est-ce que "les temps mauvais" (qui te plairait certainement, Morti, tu devrais essayer ) va connaître une deuxième carrière grâce à cette sélection (Alleï Morti, achète-le, c'est quand même relié à l'univers de Paracuellos, série chère à Marcel Gotlib qui l'a découverte et traduite de ses petites mains parce qu'il trouvait le travail de Gimenez formidable... Gotlib... approved by Marcel Gotlib... les temps mauvais )