Cobalt 60 a écrit:La mise en couleur américaine souffre des débuts du coloriage informatique. Il y a des effets de zonages dans les dégradés. Il faut évidemment préférer la version d'origine en noir et blanc. La version couleur n'est même pas vendue au Japon.
J'ai relu
Akira cet été (avec
Dragon Ball,
Domu et
Zed, tout plein de VF que j'avais achetées à l'époque des sorties VF), dans l'édition que j'ai (à savoir en fascicules Glénat, la fin en albums), et j'aime toujours autant ce boulot. Steve Oliff a fait un sacré taff. Alors certes, c'était les débuts, mais ce gars a une formation de coloriste traditionnel, et ça se voit. Il suffit de comparer avec ce que sera la colo informatique quelques courtes années plus tard, quand des débutants connaissant les logiciels mais ne connaissant pas la peinture s'y essaieront (il n'y a qu'à regarder les débuts d'Image, fort inégaux, ou la production Malibu, qui pourtant a fondé l'un des premiers studios de couleurs : hideux !). Lui, il arrive avec un bagage esthétique, et le résultat est vraiment racé.
Après, je suis d'accord,
Akira en noir & blanc, c'est somptueux. Mais la colo d'Oliff, plus de vingt-cinq ans après, est toujours impressionnante. Les défauts que je vois dans mon édition VF me semble venir plutôt de l'impression (une charge de noir pas assez forte, et donc un trait qui est un peu "bouffé", mais c'est pas partout). Et outre ses mérites techniques et esthétiques, c'est cette colo qui a permis d'accéder à un public occidental, comme cela a été expliqué plus haut. Autant de raisons pour que ça reste dans mon estime.
Jim