Darmanin blâme le suivi psychiatrique et
"réclame que les autorités « puissent exiger une injonction de soins » pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques afin de prévenir des passages à l’acte".
on évacue le problème qu'un suivi psychiatrique, ça demande des moyens et que le secteur n'en a pas suffisamment. D'autres drames ont déjà eu lieu sans que cela ne fasse ciller durablement du sourcil (me souviens d'un type avec un lourd dossier psy qui avait décapité une infirmière, la mère du gars était dévastée et racontait avoir essayé d'obtenir de l'aide des services psychiatrique, en vain)
et Darmanin se laisse aller à son obsession de la radicalisation. Le passage à l'acte du non-radicalisé, c'est moins grave, évidemment. Si une personne a besoin de soin, pour sa sécurité et celle des autres, il ne faut pas le conditionner une quelconque classification. Et de se demander si la radicalisation est cause ou conséquence des problèmes psys. Personne ne se demande si cette radicalisation de ce type de personne n'est pas simplement le symptôme d'un problème sous-jacent et qu'il ne faudrait pas mieux d'abord traiter la santé mentale et que dans la majorité des cas, la "radicalisation" se soignera d'elle-même ?
j'ai croisé quelques gars à la santé mentale de plus en plus vacillante, qui glissaient progressivement dans le délire. Au vu de leur milieu et de leur passif, sombrer dans l'islamisme me semblait une suite logique, mais difficile de la faire entendre à la personne et au corps médical. Pour d'autres, ce sera un plongée dans le complotisme néo-nazi. Il suffit d'avoir accès à un discours qui rassure ou donne un semblant d'ordre à son chaos intérieur. Pas difficile d'imaginer que cela devient une bombe à retardement.
et je vais être mauvais esprit, mais quand on décrypte:
Olivier Véran, estime que cela «pose la question» d’un éventuel renforcement du droit pour éviter de nouveaux drames. «On n’a pas de tabou avec ces questions-là.»
cela sous-entend certainement des internements décidés par les autorités avec obligations de soin, mais décidés dans l'urgence, sans préparation en amont (pas de moyens ,pas de place, pas de personnel) pour se retrouver avec des patients sous camisole chimique pendant X temps (vers la fin des JO), puis, finalement relâché dans la nature, faute de place ou de budget, dans un état pire qu'avant, et toujours prêts à imploser ou exploser.