kamandi a écrit:faut vraiment être de mauvaise foi pour croire que le plan se passe comme prévu
c'est même une énorme surprise pour tout le monde de voir autant de faiblesses dans l'armée russe
et principalement dans le renseignement
les ukrainiens semblent être très bien renseignés (par les ricains ?) . Et ils attaquent toujours la ou ça fait mal.
Quant à un bombardement massif, je pense que même Poutine n'oserait pas raser Kiev.
Oui, les américains, les français, les britanniques fournissent des renseignements de première qualité à l'Ukraine. Les AWACS de l'OTAN tournent en permanence au dessus de la Pologne et des pays baltes.
L'armée de l'air russe a une peur bleue des missiles portables sol-air très efficaces fournis par les alliés.
Elle manque aussi de capacités modernes de frappe sans visibilité et de missiles autonomes, donc les avions sont obligés de survoler leurs cibles à basse et moyenne altitude pour tirer "à vue", ce qui les expose encore plus.
Elle est aussi très mal coordonées avec les autres armes (pas de soutien aérien qui demande un vrai savoir-faire pour éviter les tirs amis et de desservir les autres moyens) à cause du manque d'exercices communs (très coûteux).
L'Ukraine n'attaque pas seulement là où ça fait mal, elle attaque les lignes logisitiques. Partout, tout le temps, dès qu'une occasion se présente.
Et comme la logitisque et le soutien sont déjà notoirement sous-dimensionnés dans l'armée russe...
Résultats : les chars russes sont parfois détruits mais surtout beaucoup plus souvent en panne (sous-maintenus avant la guerre et pas de maintenance possible sur place) ou panne sèche. Et les soldats souffrent de la faim, de froid (engelures), donc perdent de l'efficacité.
Paradoxalement, l'armée russe dispose de plus de moyens, blindés, etc... car les stocks soviétiques étaient énormes (mais ces moyens sont rustiques, mal entretenus à cause de la corruption notamment...), que d'hommes (d'où le recours aux conscrits pour la troupaille), et donc d'encore moins d'hommes compétents et aguerris (d'où le recours aux mercenaires de Wagner et syriens et aux milices tchétchènes...).
Les moyens modernes (avions performants, missiles guidés) sont rares, coûteux, et le seront encore plus dans les années qui viennent du fait des sanctions (électronique). Le stock de missiles disponibles était estimés à 1500 avant la guerre, pour 1000 tirés ces dernières semaines. Les généraux doivent se dire que ces denrées deviennent rares, donc ils pilonnent avec une artillerie à l'ancienne et des roquettes peu précises.
Ou ils cherchent à terroriser (phosphore blanc) et menacer (chimique, nucléaire).
Enfin, raser Kiev, cité bien plus ancienne que Moscou, ça la foutrait mal quand le motif initial est de ressouder 2 peuples frères.