nexus4 a écrit:Tout ce qui compte c'est de niquer les cheminots, pour sauver la face.
Croaa a écrit:nexus4 a écrit:Tout ce qui compte c'est de niquer les cheminots, pour sauver la face.
Ils ont déjà perdu leur statut au 1 janvier 2020, alors...
La caisse a en effet constaté le 23 décembre, une semaine après avoir lancé sa phase de préproduction, la dernière avant le basculement de l’ancien au nouveau système, que le résultat était « imparfait dans des proportions trop grandes » et qu’il fallait donc demander un report. « Le choix entre aller dans le mur et s’arrêter avant n’est pas facile à prendre mais simple à faire », explique Vincent Mazauric, le DG de la Cnaf, qui assume « l’entière responsabilité » du couac. « L’important, c’est de ne pas avoir d’accidents industriels et de pouvoir assurer le bon paiement des APL. » Un premier report de lancement du chantier titanesque de reconstruction du système informatique de la Cnaf avait déjà été accordé en juillet 2019 alors que la « contemporéanisation » des allocations logement devait intervenir… au 1er août suivant.
« Cette réforme n’est pas remise en cause et permettra de déterminer de façon plus juste le montant d’APL à verser en fonction de la situation des allocataires et de la réalité de leurs ressources, assure Julien Denormandie, le ministre chargé de la Ville et du Logement. Des travaux de fiabilisation complémentaires sont nécessaires pour que la Cnaf puisse garantir sa mise en œuvre dans de bonnes conditions. » Le 1er janvier, l’actualisation des APL s’effectuera donc comme les années passées : les changements de situation et les droits des allocataires seront calculés d’après leurs revenus de 2018. L’entrée en vigueur du nouveau système permettant de verser les « APL en temps réel » interviendra au mieux au 1er avril 2020, la Cnaf restant dorénavant prudente quant aux délais nécessaires de mise en œuvre.
Un milliard d'euros d'économies à la clé
Cette réforme est « une avancée pour les allocataires, mais c’est aussi un chantier technique et informatique de grande ampleur », reconnaît d’ailleurs Julien Denormandie, pour qui le « décalage d’un trimestre » se justifie donc sans problème. « Le 1er avril, c’est surtout après les élections municipales », fait toutefois valoir un ex-ministre de droite, qui voit dans ce report une manœuvre de l’exécutif pour enjamber un scrutin qui ne lui sera pas favorable.
Car c’est peu dire que le gouvernement, après l’épisode catastrophique de la coupe de 5 euros dans les APL à l’été 2017 et en pleine grève contre le projet de réforme des retraites, prend des risques à changer les règles de versement des allocations logement. D’après les premières simulations, cette réforme - qualifiée de « purement budgétaire sur le dos des jeunes et des familles populaires » par la gauche - devrait en effet faire perdre 1000 euros par an à 1,2 million de ménages et faire sortir… 600.000 familles du dispositif. Avec, à la clé, une économie pour l’État de 1 milliard d’euros par an.
nexus4 a écrit:- sur la caisse autonome des avocats : ils garderont leurs 8 milliards, on va voir comment on va les utiliser mais c'est eux qui en auront la gouvernance.
nexus4 a écrit:« Le choix entre aller dans le mur et s’arrêter avant n’est pas facile à prendre mais simple à faire »
Il devait vouloir dire le contraire, sinon faut pas s'étonner que ça marche moyen.
Ou alors ils sont encore plus barrés que je ne pensais. Ou c'est le journaleux qui est pas foutu de prendre des notes.
Karzak a écrit:Croaa a écrit:nexus4 a écrit:Tout ce qui compte c'est de niquer les cheminots, pour sauver la face.
Ils ont déjà perdu leur statut au 1 janvier 2020, alors...
Tu fais bien de le rappeler. Parce qu'avec la grève, on dirait que tout le monde a oublié que le 1er janvier, grève ou pas grève, c'est le début des emmerdes (ferrées, j'entends).
rennois a écrit:Le mec de 30 ans qui vient te dire qu'il a signé pour le régime, qu'on veut lui enlever, vous prenez ça au sérieux.
nexus4 a écrit:Alors là je suis bien d'accord avec ça. J'entendais une universitaire dire "On a choisi notre carrière en sachant qu'on allait gagner moins mais avoir meilleure retraite", c'est vraiment du bullshit. Qui, à 25 ans, se dit qu'il choisi d'avoir un salaire de merde pendant 40 ans dans l'espoir d'une retraite moins misérable. Personne. Le boulot, dans les années 70-80 comme maintenant, tu le prenais pour bouffer tout de suite, exceptionnellement par passion.
nexus4 a écrit:Le boulot, dans les années 70-80 comme maintenant, tu le prenais pour bouffer tout de suite, exceptionnellement par passion.
Pouffy a écrit:nexus4 a écrit:Le boulot, dans les années 70-80 comme maintenant, tu le prenais pour bouffer tout de suite, exceptionnellement par passion.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui... et c'est encore plus marqué avec la jeune génération.
nexus4 a écrit:Ah bon aujourd'hui tu ne bosses plus pour bouffer ?
fanche a écrit:nexus4 a écrit:Ah bon aujourd'hui tu ne bosses plus pour bouffer ?
C'est un constat sur la qualité des jobs d'aujourd'hui, avant un tourneur fraiseur était fier comme un bar tabac, maintenant quand une copine me dit qu'elle est consultante en fric elle regarde de côté d'un air gêné
Sinon vu dans les blagues les plus nulles: "J'ai toujours été passionné par ne pas mourir de faim"
L'Ombre Jaune a écrit:fanche a écrit:nexus4 a écrit:Ah bon aujourd'hui tu ne bosses plus pour bouffer ?
C'est un constat sur la qualité des jobs d'aujourd'hui, avant un tourneur fraiseur était fier comme un bar tabac, maintenant quand une copine me dit qu'elle est consultante en fric elle regarde de côté d'un air gêné
Sinon vu dans les blagues les plus nulles: "J'ai toujours été passionné par ne pas mourir de faim"
J'aime bien les gens au ton péremptoire qui prétendent que c'est du "bullshit" de dire qu'on choisit forcément pas sa carrière en fonction d'une autre partie de sa vie : la retraite.
Dans mon cas, nous sommes des milliers en Belgique à avoir choisi de servir le citoyen sous l'égide de la Gendarmerie (maintenant défunte depuis plus de 20 ans).
Si j'avais voulu choisir le même type de carrière mais en gagnant d'avantage chaque mois, et en sachant que je n'allais quasi jamais devoir travailler les nuits ou les week-end, j'aurais choisi la police communale, mais en même temps j'aurais dû assumer que j'allais devoir bosser jusque 65 ans.
A la Gendarmerie de l'époque, (avant sa très nuisible démilitarisation en 1992), c'était comme en France : un Gendarme est un militaire, avec aussi des compétences étendues en matière de police, donc, retraite à 56 ans.
Et donc, nous fermions loyalement notre gueule, nous ne savions jamais dire si nous allions être de la fête pour l'anniversaire d'un tel ou une telle, avant la veille au soir, nous ne connaissions l'horaire de nos services du samedi et dimanche que le vendredi à partir de 17h (en théorie, car tout le monde téléphonait tip-top au même moment au "gradé de jour" pour le connaître, alors les moins chanceux ne le connaissaient que vers 22h), nous bossions 24/7 à la place des policiers communaux qui fermaient leur commissariat chaques soirs à 19 voire 17h, et qui étaient également portes closes durant les week-end. (hormis certains rares grands commissariats dans une demi-dizaine de grandes villes).
Mais nous "savions" qu'eux allaient bosser jusque 65 et nous, en tant que militaire, jusque 56.
On ne se prenait pas trop la tête et on se prenait les coups durant les bagarres à interrompre, les crachats et insultes durant les services d'ordre, les détresses hystériques lors des annonces de la mauvaise nouvelle de la mort d'un proche, les coups de feu pour certains, etc...
Puis, démilitarisation (1992), réforme des polices (1999), dont les accords prévoyaient pourtant la sauvegarde des âges de pensions des divers corps de police qui allaient fusionner dorénavant.
Et puis, Paf ! En 2014, suite à une plainte d'un syndicat corporatiste qui défendait une classe minoritaire d'officiers de police, la Cour Constitutionnelle décide de ramener tout le monde à 62 ans, en dépit des accords signés par les partenaires sociaux, et en dépit de la demande qui nous fut faite d'accepter (et de signer pour acceptation) les nouveaux statuts, en échange de la garantie de notre droit à garder la pension à 56 ans.
Ils auraient au moins pu prévoir des mesures transitoires, un échelonnement pour ceux qui allaient arriver "enfin" à leur retraite, pour ne pénaliser quasi personne, et n'impliquer quasiment que les nouveaux statutaires.
Nenni, rien à foutre, on nous a vendu qu'il fallait s'adapter, l'espérance de vie augmenterait (on verra plus tard, avec d'avantage de recul) et qu'on ne pouvait pas financer nos pensions, car l'Europe nous demandait de ne pas dépasser les 3% de déficit budgétaire, bla-bla-bla, (mais l'Europe permet l'évasion fiscale annuelle de plusieurs milliers de milliards d'euros pour les grandes multinationales qui ne paient pas l'impôt comme monsieur tout le monde, à la république ou au royaume dans lesquels ils font des profit)
Alors, voyez-vous, si on nous a mis 6 ans de plus dans la gueule, en remerciement des pénibles services rendus à la collectivité, faut pas s'étonner que la solidarité pour les jeunes générations, (qui semblent donc trouver légitime de n'en avoir rien à foutre des générations plus anciennes), nous sommes des milliers à s'asseoir bien pesamment dessus.
fanche a écrit:L'Ombre Jaune a écrit:fanche a écrit:nexus4 a écrit:Ah bon aujourd'hui tu ne bosses plus pour bouffer ?
C'est un constat sur la qualité des jobs d'aujourd'hui, avant un tourneur fraiseur était fier comme un bar tabac, maintenant quand une copine me dit qu'elle est consultante en fric elle regarde de côté d'un air gêné
Sinon vu dans les blagues les plus nulles: "J'ai toujours été passionné par ne pas mourir de faim"
J'aime bien les gens au ton péremptoire qui prétendent que c'est du "bullshit" de dire qu'on choisit forcément pas sa carrière en fonction d'une autre partie de sa vie : la retraite.
Dans mon cas, nous sommes des milliers en Belgique à avoir choisi de servir le citoyen sous l'égide de la Gendarmerie (maintenant défunte depuis plus de 20 ans).
Si j'avais voulu choisir le même type de carrière mais en gagnant d'avantage chaque mois, et en sachant que je n'allais quasi jamais devoir travailler les nuits ou les week-end, j'aurais choisi la police communale, mais en même temps j'aurais dû assumer que j'allais devoir bosser jusque 65 ans.
A la Gendarmerie de l'époque, (avant sa très nuisible démilitarisation en 1992), c'était comme en France : un Gendarme est un militaire, avec aussi des compétences étendues en matière de police, donc, retraite à 56 ans.
Et donc, nous fermions loyalement notre gueule, nous ne savions jamais dire si nous allions être de la fête pour l'anniversaire d'un tel ou une telle, avant la veille au soir, nous ne connaissions l'horaire de nos services du samedi et dimanche que le vendredi à partir de 17h (en théorie, car tout le monde téléphonait tip-top au même moment au "gradé de jour" pour le connaître, alors les moins chanceux ne le connaissaient que vers 22h), nous bossions 24/7 à la place des policiers communaux qui fermaient leur commissariat chaques soirs à 19 voire 17h, et qui étaient également portes closes durant les week-end. (hormis certains rares grands commissariats dans une demi-dizaine de grandes villes).
Mais nous "savions" qu'eux allaient bosser jusque 65 et nous, en tant que militaire, jusque 56.
On ne se prenait pas trop la tête et on se prenait les coups durant les bagarres à interrompre, les crachats et insultes durant les services d'ordre, les détresses hystériques lors des annonces de la mauvaise nouvelle de la mort d'un proche, les coups de feu pour certains, etc...
Puis, démilitarisation (1992), réforme des polices (1999), dont les accords prévoyaient pourtant la sauvegarde des âges de pensions des divers corps de police qui allaient fusionner dorénavant.
Et puis, Paf ! En 2014, suite à une plainte d'un syndicat corporatiste qui défendait une classe minoritaire d'officiers de police, la Cour Constitutionnelle décide de ramener tout le monde à 62 ans, en dépit des accords signés par les partenaires sociaux, et en dépit de la demande qui nous fut faite d'accepter (et de signer pour acceptation) les nouveaux statuts, en échange de la garantie de notre droit à garder la pension à 56 ans.
Ils auraient au moins pu prévoir des mesures transitoires, un échelonnement pour ceux qui allaient arriver "enfin" à leur retraite, pour ne pénaliser quasi personne, et n'impliquer quasiment que les nouveaux statutaires.
Nenni, rien à foutre, on nous a vendu qu'il fallait s'adapter, l'espérance de vie augmenterait (on verra plus tard, avec d'avantage de recul) et qu'on ne pouvait pas financer nos pensions, car l'Europe nous demandait de ne pas dépasser les 3% de déficit budgétaire, bla-bla-bla, (mais l'Europe permet l'évasion fiscale annuelle de plusieurs milliers de milliards d'euros pour les grandes multinationales qui ne paient pas l'impôt comme monsieur tout le monde, à la république ou au royaume dans lesquels ils font des profit)
Alors, voyez-vous, si on nous a mis 6 ans de plus dans la gueule, en remerciement des pénibles services rendus à la collectivité, faut pas s'étonner que la solidarité pour les jeunes générations, (qui semblent donc trouver légitime de n'en avoir rien à foutre des générations plus anciennes), nous sommes des milliers à s'asseoir bien pesamment dessus.
Je ne sais pas pourquoi tu me cite parce-que je suis plutôt d'accord avec ton point de vue en fait
L'Ombre Jaune a écrit:Oui, désolé, j'ai voulu faire "d'une pierre deux coups", car j'argumente plutôt contre celui que tu cites, et en vous englobant tout deux dans ma citation, j'ai dû vouloir penser (après quelques bonnes dégustations d'un nouveau single malt que je viens de recevoir, j'avoue ne plus me souvenir complètement ) que ton point de vue, que je partage, pourrait aider le mien à mieux se faire comprendre.
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