ACTUALITES 2016-2021

[rahoul]

Message précédent :

Tu ne dois pas aller voir beaucoup de film à vocation historique .

Je n'ai toujours pas vu Titanic.

[corbulon]

Ce billet ne traite pas le fond du problème (Finkielkraut n'est pas un petit saint, et bien sûr, il dit aussi des âneries), qui est celui de la liberté d'expression, laquelle n'est pas le privilège d'une génération.

J'observe, assez atterré, la progression dans le discours médiatique, du politiquement et socialement "correct", dont les "dénonce ton porc" ne sont qu'une partie.
Personne ne les empêche d'ailleurs de dénoncer, mais ce ne sont pas des juges, et elles doivent accepter, si elles débattent, de se faire renvoyer dans les cordes, y compris par l'usage du second degré.

Sale temps pour la liberté d'expression, qui annoncent une société telle que je l'ai connue sous le gaullisme, censure, hypocrisie, autoritarisme.

Tu contestes surtout la remise en question de la culture du viol qui inversait les rôles du coupable et de la victime.

[corbulon]

C'c'est plus tordu. D'autres ont faiyle parallèle pour lui, il l'a reconnu et on le lui reproche après.

Vraiment ?



Avec ce cher Pascal Bruckner de la vraie gauche modérée.

[LEAUTAUD]

(je précise que je regarderai le film)

Pas moi. En tout cas pas dans l'immédiat.
Il est peut-être très bien fait techniquement mais il y avait un article dans le Monde qui expliquait que Picquart n'était pas forcément le chevalier blanc dépeint dans le roman & le film.

Dévoyer la vérité sous prétexte de dénoncer une injustice ne m'intéresse pas, encore moins quand on se l'accapare.

( Bernard Lazare doit se retourner dans sa tombe )

Ne mélangeons pas tout.
J'ai vu le film (voir mon post dans les films en salle) et Polanski fait bien ressortir l'antisémitisme du colonel Picquart.
Ce qui ne retire RIEN à son enquête faite CONTRE sa hiérarchie, et qui lui vaudra la prison.
Sans son action intransigeante pour la vérité les dreyfusards auraient été démunis. Même si Picquart a fait de la rétention d'information vis à vis des dreyfusards (c'est montré dans le film), c'est LUI qui , grâce à son enquête, arma le bras de Zola.
Il risquait aussi sa carrière sur le moment, pourtant l'objectif prioritaire de tout officier en ce temps là.

Devenu général et ministre de la guerre la hiérarchie militaire, lui compris donc, pouvait ensuite continuer à sévir.
Mais il y avait eu au crédit de Picquart son entêtement incroyable face à la dite hiérarchie, c'est ce que montre le film.
En fait, c'est la conclusion que j'en tire, il s'en est fallu de peu pour que Dreyfus passe sa vie au bagne, la machination était bien bordée, sans le grain de sable Picquart.

[corbulon]

Sale temps pour la liberté d'expression, qui annoncent une société telle que je l'ai connue sous le gaullisme, censure, hypocrisie, autoritarisme.

Tu trouves que Finkelkraut est bailloné et ne peux pas parler librement ?

Toujours du mal avec cette défense lorsqu'une personnalité médiatique dit des conneries.
Finkelkraut a une émission de radio hebdomadaire sur le service public : où est caché la limitation de sa liberté d'expression

Je trouve que le billet pose en fait la vrai question : pourquoi a-t-il autant la parole ?

Sans cette émission hebdomadaire, il est où, médiatiquement ?
France Clture a vidé Michel Onfray, ça sera plus dur avec Finkie.
En tous cas, je signe d'avance toute pétition pour son maintien.

Sa présence,(55 minutes hebdo) c'est peanuts par rapport au discours ambiant généralisé sur l'ensemble des médias, tous péteux et dans la ligne que leur dictent leurs annonceurs.
Protégeons les rares espaces de débats dignes de ce nom, comme l'est Répliques

Et Lordon il est où médiatiquement ?

[rahoul]

Picquart a tu des informations qui auraient pu le sauver plus tôt.

[LEAUTAUD]

Picquart a tu des informations qui auraient pu le sauver plus tôt.

Ce n'était effectivement pas un dreyfusard militant, mais un officier en qui la hiérarchie de l'époque avait toute confiance, avant qu'il la heurte de front avec son enquête. Il a géré ce conflit qui l'a mené en prison, menacé d'exclusion de l'armée,
dans l'espoir que la vérité pouvait s'imposer à cette hiérarchie (SA hiérarchie). Sans succès.
Et au final son enquête a permis d'établir l'innocence de Dreyfus, à savoir l'essentiel.

Un homme se noie, un passant met beaucoup de temps à lancer une bouée, mais il la lance et l'homme est sauvé.
C'est tout à la fois triste et magnifique.
Car l'attitude "naturelle" pour cette caste d'officier c'est celle qu'adopta toute sa hiérarchie : l'injustice assumée.
Il était bien seul, l'officier Picquart.

[LEAUTAUD]

Et Lordon il est où médiatiquement ?

Malheureusement absent sur les médias officiels.
Finkielkraut devrait se faire un devoir et un honneur de l'inviter à Répliques.

[LEAUTAUD]

Ce billet ne traite pas le fond du problème (Finkielkraut n'est pas un petit saint, et bien sûr, il dit aussi des âneries), qui est celui de la liberté d'expression, laquelle n'est pas le privilège d'une génération.

J'observe, assez atterré, la progression dans le discours médiatique, du politiquement et socialement "correct", dont les "dénonce ton porc" ne sont qu'une partie.
Personne ne les empêche d'ailleurs de dénoncer, mais ce ne sont pas des juges, et elles doivent accepter, si elles débattent, de se faire renvoyer dans les cordes, y compris par l'usage du second degré.

Sale temps pour la liberté d'expression, qui annoncent une société telle que je l'ai connue sous le gaullisme, censure, hypocrisie, autoritarisme.

Tu contestes surtout la remise en question de la culture du viol qui inversait les rôles du coupable et de la victime.

T'as lu ça où ?
Le coupable c'est le violeur, qui dit le contraire ?
La justice prend en compte tous les éléments, circonstances atténuantes ou aggravantes incluses. Sed Lex.

[kobaia]

Tu te rends compte que tu fais le jeu de la culture du viol ? Il n'y a pas de circonstances aggravantes ou atténuantes. Dire ça, c'est rentrer dans le jeu des personnes qui dénigrent les victimes en disant "Elle l'avait bien cherché, elle n'avait qu'à pas s'habiller comme ça".

Il y a des violeurs et des victimes. Et les victimes qui parlent ne se veulent pas juges, elles veulent être écoutées et respectées.

[LEAUTAUD]

Tu te rends compte que tu fais le jeu de la culture du viol ? Il n'y a pas de circonstances aggravantes ou atténuantes. Dire ça, c'est rentrer dans le jeu des personnes qui dénigrent les victimes en disant "Elle l'avait bien cherché, elle n'avait qu'à pas s'habiller comme ça".

Il y a des violeurs et des victimes. Et les victimes qui parlent ne se veulent pas juges, elles veulent être écoutées et respectées.

C'était Vichinsky ton grand père ?

Cette dérive de l'anathème sans recours ne sert pas le légitime combat contre les violences sexuelles.

[Daenerys Stormborn]

Ben c'est pareil pour les artistes. Tu peux arrêter de voir les films de Polanski, de lire les livres de Burroughs, d'écouter les disques de Cantat.

Oui, je peux. Mais je me fais alors traiter de partisane de la censure par certains qui se la jouent "anticonformistes" sur ce cas précis, on ne sait trop pourquoi... Un brin de solidarité ?

[nexus4]

Dans le cas précis c'est le contraire. On t'empêche de voir ce que tu veux. C'est tout à fait différent. Il y a un coté "soit t'es avec nous, soit t'es contre nous" qui n'a rien à voir avec un choix personnel. Si tu vas voir "J'accuse", alors tu soutiens la culture du viol, indépendament des centaines de personnes qui ont travaillé sur ce film. Et si t'as le malheur de l'ouvrir, c'est bien la preuve que.

Et si j'osais rajouter "C'est insupportable", on me dirait que c'est se faire violer qui est insupportable, ce qui est n'a aucune logique rhétorique.

[pabelbaba]

Ben c'est pareil pour les artistes. Tu peux arrêter de voir les films de Polanski, de lire les livres de Burroughs, d'écouter les disques de Cantat.

Oui, je peux. Mais je me fais alors traiter de partisane de la censure par certains qui se la jouent "anticonformistes" sur ce cas précis, on ne sait trop pourquoi... Un brin de solidarité ?

De solidarité avec qui? La victime? Je veux bien, mais en l'occurrence pour Polanski, elle lui a publiquement pardonné. Tu peux avoir la rancune tenace, mais là c'est juste ta morale qui intervient. Comme c'est la tienne, c'est sympa de ne pas faire en sorte de l'imposer à tout le monde. Parce que la censure, ce n'est pas le boycott, c'est la tentative d'interdiction d'accès aux œuvres.

[Coldo3895]

son crime étant lié à son activité professionnelle ("photographie" de jeunes filles, qu'il fera boire et droguera ...), donc qu'il ne puisse plus la pratiquer ça ne me semble pas disproportionné ...

Comment tu adaptes ça au monde de la boulangerie ?

avec autant de mauvaise foi que toi, qui évite bien de relever le fait que si, Polanski a été accusé, a plaidé coupable et maintenant fuit un nouveau procès, preuve qu'il est vachement serein sur le fait qu'on le jugerai innocent.

Tss tss... si tu savais à quel point je me fous de la sérénité de Polanski !

En tant qu'humain de droite, tu sais bien qu'un de mes principes c'est le respect de la loi et de l'ordre.

Arrêté, jugé, condamné si reconnu coupable, et peine exécutée.

Les jugements moraux, je laisse ça aux curés.

[corbulon]

Dans le cas précis c'est le contraire. On t'empêche de voir ce que tu veux. C'est tout à fait différent. Il y a un coté "soit t'es avec nous, soit t'es contre nous" qui n'a rien à voir avec un choix personnel. Si tu vas voir "J'accuse", alors tu soutiens la culture du viol, indépendament des centaines de personnes qui ont travaillé sur ce film. Et si t'as le malheur de l'ouvrir, c'est bien la preuve que.

Et si j'osais rajouter "C'est insupportable", on me dirait que c'est se faire violer qui est insupportable, ce qui est n'a aucune logique rhétorique.

Et c’est supportable de voir que tout est fait pour réduire la voix des victimes au silence par la grâce de la loi du plus fort ? Parce qu’il faut pas se leurrer si la voix d’Adèle Haenel compte plus que celle de Christophe Ruggia c’est qu’elle est devenue plus puissante que lui dans l’industrie cinématographique française.

[nexus4]

Voilà, voila, voilà. CQFD.

Discution impossible.

[corbulon]

Ben c'est pareil pour les artistes. Tu peux arrêter de voir les films de Polanski, de lire les livres de Burroughs, d'écouter les disques de Cantat.

Oui, je peux. Mais je me fais alors traiter de partisane de la censure par certains qui se la jouent "anticonformistes" sur ce cas précis, on ne sait trop pourquoi... Un brin de solidarité ?

De solidarité avec qui? La victime? Je veux bien, mais en l'occurrence pour Polanski, elle lui a publiquement pardonné. Tu peux avoir la rancune tenace, mais là c'est juste ta morale qui intervient. Comme c'est la tienne, c'est sympa de ne pas faire en sorte de l'imposer à tout le monde. Parce que la censure, ce n'est pas le boycott, c'est la tentative d'interdiction d'accès aux œuvres.

Oui enfin c’est pas la seule qui a dû subir le comportement de prédateur sexuel de Polanski (on en est déjà à dix). Vous êtes libres d’aller voir ce film, en revanche minimiser son horrible comportement, c’est aussi une forme de censure.

[corbulon]

Voilà, voila, voilà. CQFD.

Discution impossible.

La discussion est impossible parce que la censure, elle vous choque quand ça vous arrange.

[corbulon]

Tu te rends compte que tu fais le jeu de la culture du viol ? Il n'y a pas de circonstances aggravantes ou atténuantes. Dire ça, c'est rentrer dans le jeu des personnes qui dénigrent les victimes en disant "Elle l'avait bien cherché, elle n'avait qu'à pas s'habiller comme ça".

Il y a des violeurs et des victimes. Et les victimes qui parlent ne se veulent pas juges, elles veulent être écoutées et respectées.

C'était Vichinsky ton grand père ?

Cette dérive de l'anathème sans recours ne sert pas le légitime combat contre les violences sexuelles.

Ça aussi c’est typiquement la culture du viol. Tout le monde est contre le viol, jusqu’au moment où on parle de cas précis.

[pabelbaba]

Pour Ruggia, c'est un peu vrai, mais c'est surtout oublier que les faits décrits par Haenel ne sont pas prescrits et qu'en conséquence, même si elle n'a pas porté plainte, le parquet a ouvert une enquête.

Après, pour les 10 victimes de Polanski on peut épiloguer longtemps, entre les anonymes, Juliette Lewis qui raconte deux versions et celles qui parlent tant de temps après, si t'as la vérité, file-nous des infos.