marone222 a écrit:Je vis à Paris et j'ai une vie sociale active et professionnelle , où je cotoie et j'écoute toutes les minorités et majorités (LGBT, Black/Blanc/Beur, H/F), qui n'ont d'ailleurs aucunement besoin de recourir à des actions extrêmes pour être écoutées ou respectées.
D'après ce que je peux lire de toi, tu évolues dans un milieu socio-culturel plutôt très élevé (c'est pas un crime, hein...
.
L'aisance matérielle, la réussite professionnelle,... sont sans doute des facteurs qui estompent considérablement certaines problématiques liées à la discrimination, au manque de visibilité, aux violences diverses faites à certains types de population,...
Après, sur le constat des effets contre-productifs des dérives de mouvements qui s'affirment progressistes, on est bien d'accord. Et c'est bien dommage de voir parfois des revendications légitimes portées de manière aussi contre-productives.
Et ce que je trouve encore plus contre-productif, c'est quand des perroquets comme corbulon s'échinent à considérer que les ennemis à abattre en premier lieu sont d'autres progressistes, dans un nouveau combat débile entre divers courants de "gauche".
Qu'est-ce qu'elle est bête cette nouvelle gauche, qui s'attache en premier lieu à faire disparaitre la gauche des inégalités sociales pour la remplacer par une vision de la société qui n'appréhende les problèmes que sous l'angle d'une communautarisation exacerbée de tout.
Comme si une approche globale, multi-factorielle était considérée comme impossible, comme si, pour faire avancer les choses au niveau d'une meilleure prise en compte de populations trop longtemps négligées, il était nécessaire dans le même temps de balayer d'un revers de la main tous les déterminismes qui restent scotchés aux inégalités sociales et culturelles.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - "Arbre de fumée"