Coldo3895 a écrit:Ma question est pourtant toute simple... quand on regarde l'histoire de la société humaine, de la façon dont elle est organisée, dont les rôles sont répartis entre les sexes... est-ce vraiment si avantageux d'être un homme ?
Avant que les usual crétins déforment mes propos, je précise que je ne veux pas renverser le cliché habituel. Bien sûr que les femmes ont souvent été privées de leur liberté, et placées dans une position de soumission vis à vis des hommes.
Ben, tu l'as là ta réponse à ta question "simple".
Coldo3895 a écrit:Mais est-ce qu'on n'a pas systématiquement réservé aux hommes les situations mortelles, dangereuses, difficiles ?
Tu dis réservé, je dis privée. Les femmes n'allaient pas à la guerre, car elles ne le pouvaient pas. Ce n'est pas ça la définition même du patriarcat ? Les hommes décident pour toi ce que tu as le droit de faire ou de ne pas faire. Peu importe du risque ou d'un quelconque avantage perçu, tu n'es pas libre à cause de ton sexe.
Coldo3895 a écrit:Quant à l'idée que des femmes au pouvoir changeraient la situation, je rappelle à tous ceux qui ne se sont jamais intéressés à l'histoire qu'il est très souvent arrivé que des femmes soient au pouvoir, y compris en France, et que ça n'a jamais été traduit par moins de guerres, moins de violences.
Ce n'est pas parce qu'une femme est arrivée au pouvoir une fois ici et là au cours de l'Histoire que ça oblitère un système social dirigé excusivement par les hommes, avec, jusqu'à récemment en terme historique, des femmes considérées comme des choses fragiles/histériques et donc incapables de se prendre en main et encore moins d'occuper des postes de direction.
Par pure taquinerie, je reprends ton exemple de départ. Les hommes de 1895 ne sont pas avantagés par le patriarcat à cause de 14-18. Tu fais là un joli biais conceptuel en isolant une seule variable (la conscription) d'un problème multifactoriel pour en tirer une conclusion générale. (sans compter, qu'en 1895 on ne peut pas prévoir 1914, l'analyse rétroactive est un autre biais que les historiens connaissent bien. )