Olaf Le Bou a écrit:tu vires les 100 gusses surnuméraires et t'as baissé de 10% ta masse salariale sans toucher au volume de production.
En théorie oui... sauf qu'on sait que ça ne fonctionne pas.
Les solutions sont toujours les mêmes et depuis le temps nos hommes politiques devraient savoir qu'elles ne fonctionnent pas.
Politique économique de droite :
- réduire les charges ou taxes des entreprises pour leur permettre d'embaucher et ou d'investir dans le but de générer de la croissance,
- assouplir la législation sur le travail pour embaucher et licencier plus facilement et par ce biais encourager les entreprises à embaucher (qui ne le faisait pas par crainte d'être bloquée par la suite),
- augmenter le temps de travail pour augmenter le production et donc le CA de l'entreprise et générer de la croissance, si possible sans augmenter les salaires et donc réduire les charges (cf. 1er point).
Ce sont de bonnes idées, sauf qu'elles ne fonctionnent pas :
- le réduction des charges ou taxes n'entrainent pas d'embauches mais une augmentation des marges et des dividendes (donc parfois des revenus via la participation) mais ce n'était pas le but recherché... l'exemple de la baisse de la TVA dans la restauration en est une belle illustration,
- bon là c'est simple ça facilite surtout les licenciements de CDI puisque la souplesse existe déjà avec les intérimaires et les CDD,
- là encore faut il être capable d'occuper ce temps là... cela fonctionne pour une entreprise qui a recours au heures sup. Mais dans la majorité des boîtes, du fait des restructuration de ces 20 dernières années les postes sont calibrés. Plusieurs entreprises de mon secteur l'ont fait ces dernières années (renégociation de l'accord temps de travail avec suppression d'un part des RTT)... ça n'a aucun impact ni sur le CA ni sur le résultat. Le pire étant que ça dégrade l'économie des loisirs qui est en plein essort depuis l'apparition des RTT. Pour illustrer, dans mon entreprise 80% des emplois sont spécialisés... donc jouer sur le temps de travail modifie uniquement l'organisation du travail... mais n'a ni impact sur les charges ni sur le CA.
Politique économique de gauche :
- taxer les riches pour redistribuer aux pauvres et donc relancer la consommation et donc l'emploi,
- protéger les collaborateurs pour obliger les patrons à maintenir l'emploi et les salaires et donc maintenir la consommation,
- réduire le temps de travail pour augmenter l'emploi et donc faire baisser le chômage.
Ce sont de bonnes idées, sauf qu'elles ne fonctionnent pas non plus :
- trois biais classiques, les aides sont systématiquement recaptées par les riches ou les entreprises et donc ne bénéficient pas aux pauvres, des profiteurs détournent ou parasites le dispositif, et enfin les pauvres ne consomment pas local donc cela soutient peut l'économie et ne crée pas ou peu d'emploi,
- bon là aussi c'est simple, dans le doute les entreprises n'embauche pas et préfèrent allez vers des emplois précaires,
- comme dit précédemment... ça n'a quasiment pas d'impact sur l'embauche... il fallait faire pareil qu'avant en moins de temps c'est tout. Le contrecoup non prévu c'est l'utilisation des RTT pour soutenir l'économie des loisirs.