toque a écrit:unrefractaire a écrit:Oui, cette nouvelle gauche (qui est d'ailleurs en large majorité l'ancienne, les cadres LFI étant issus en très grande partie du PS et du PCF) est ahurissante de complaisance: lorsque les députés LFI et PCF de Seine-Saint-Denis, où j'habite, parlent dans leur énième tribune dans Libération de "jeunes dehors qui jouent", alors que dans le quartier où je vis on subit ces "jeux" que sont des "rodéos" de moto ou voiture (avec un enfant percuté il y a 6 ans), des squats des parties communes liés au traffic, ce positionnement de la gauche est, encore une fois, aucunement commandé par des principes moraux mais par des calculs électoralistes... Calculs qui mèneront la gauche je ne sais où, mais qui desservent les classes populaires dans leur ensemble...
Si c'est être de droite que de dire cela, c'est que la petite bourgeoisie de gauche n'a jamais été de gauche!
Je suis d'accord avec tout ça.
Par contre :
unrefractaire a écrit:Mon commentaire portait sur le discours truffé de clichés de la starlette Camélia Jordana.
Je ne connais pas Camélia Jordana, je ne sais pas d’où elle parle ni d’où elle viens. ( C'est peut être ça mon souci
)
Mais nier que le contrôle au faciès est un problème, ou que l'on peux avoir peur des contrôles. Et relier cela à la gauche bien pensante, j'ai du mal à saisir le cheminement.
Ce lien, je le fais dans une réponse à Corbulon.
Cette Camélia vient de Nouvelle Star (non non je ne ris pas)... et elle tient un discours (il faut écouter ses mots à elle) qui cumule les poncifs de la doxa indigéniste: en gros la République est raciste, elle le sera toujours... Et non seulement les institutions, toutes les institutions y compris l'école (Fatima Ouassak a écrit un tract en ce sens pour son collectif Front des mères) mais les "blancs": chaque personne "blanche" qui ne "se déconstruit" pas ("se déconstruire" est leur expression fétiche) est raciste, quoiqu'elle pense...
Jordana ne parle pas seulement de peur mais de "massacres" en raison de la couleur de la peau...
Regardons les situations des violences de policiers de rue (en dehors des manifs: c'est une autre police, une autre situation): le profil des victimes n'est pas le travailleur qui part de chez lui, le lycéen ou la ménagère de moins ou plus de 50 ans, ce sont des délinquants... Cela ne justifie pas la violence, mais le dérapage (qu'il soit ou non couvert par la hiérarchie) s'opère dans un certain cadre qui lui justifie l'intervention policière... On n'est pas face à une police en roue libre qui harcèle des citoyens de manière totalement arbitraire...
Est-on capable de voir cela?
Or, un Hadama Traore (d'Aulnay-sous-Bois, collectif La révolution en marche) réclame la suppression de la police. Celui-là il est barré, il a défendu le terroriste Michael qui a assassiné ses collègue de la préfecture de Paris, mais un Brakni (le compagnon de Ouassak, le monde est petit) refuse plus modestement toute augmentation des effectifs de police dans les "quartiers", sous prétexte de ce racisme institutionnel ou systémique.
Voilà quels sont les alliés de LFI, PCF, EELV et PS. Et pas seulement au niveau local.