marone222 a écrit:LeJoker a écrit:
Quant à la facilité d'accès de la matière première pour les masques, vous n'avez pas bien lu les articles sur le meltblown. La France n'a pas le savoir-faire chimique, mécanique et industriel pour développer ces filières. Pas non plus les capacités pour mobiliser les capitaux. Et comme tout le monde a besoin des mêmes machines et des mêmes matières premières, et qu'aucun système industriel à l'échelle du monde n'a été pensé pour répondre à une demande mondiale ultra massive de cette ampleur, la France ne pourra rien faire d'autre que patienter comme un PMA d'Afrique qui espère pouvoir compter sur le fond de poubelle des pays riches pour obtenir des vaccins ou des voitures.
Forcément, avec du temps, de l'argent et de la volonté et du talent on peut faire. Sauf que là ce n'est pas le cas.
Ben si, la France a le savoir-faire dans ce domaine...Elle a des usines, des ingénieurs, des techniciens expérimentés et l'accès aux matières premières (polypropylene) pour fabriquer ce meltblown. L'état et prêt à co-financer les lourds investissements nécessaires pour augmenter la capacité de production.
Où est le problème selon l'article? Dans le fait que ces usines françaises appartiennent à des actionnaires américains...C'est pour moi un faux problème. Recréer une filière "from scratch" est une illusion...
Dans les deux articles que j'ai cités, ce spécialiste dit clairement que la France n'a pas le savoir-faire (2 ou 3 écoles, système d'enseignement éclaté et cloisonné, et forcément dépassé si le business a 50 ans de retard), elle n'a pas d'usines qui appartiennent toutes à d'autres (je te laisse imaginer les pénalités si on s'amuse à bloquer les productions des conglomérats USA ou à nationaliser ces actifs), elle n'a aucune système de production de lignes de production (only Allemagne)...
Mais dans l’innovation aussi il y a un problème français : la formation. Seules deux, voire trois écoles d'ingénieurs forment à ce type de métiers : l'Ecole supérieure des arts et industries textiles (Ensait) à Roubaix et L’Ecole nationale supérieure d'ingénieurs Sud-Alsace (Ensisa) à Mulhouse. Il y a aussi l'Itech à Lyon, mais c'est plutôt une école de chimie. De plus, beaucoup de jeunes ingénieurs issus des deux premières écoles travaillent plutôt dans la mode et le marketing que dans l'industrie.
En plus de cette expertise industrielle, fabriquer du meltblown, en revanche, « requiert un gros investissement capitalistique », alerte Julien Payen. Pour faire simple : les machines, en grande majorité fournies par l’allemand Reifenhäuser, coûtent cher : « Prenons l'usine de Neuville-en-Ferrain, dans les Hauts-de-France, qui s'appelait Dounor avant de passer sous le fleuron de l’américain Berry Plastics en 2015 : le patron avait investi 60 millions d'euros dans son outil de fabrication, pour une seule ligne. La PME du coin ne peut pas acheter cela. »
Et qui va investir pour un marché qui va peut-être disparaître rapidement ?
Certainement pas un entrepreneur ou un investisseur français.
La DGE a lancé, depuis le 15 avril et jusqu’au 30 juin, un appel à manifestations d’intérêt « pour la réalisation d’unités de production de matériaux filtrants pour masques de protection », subventionnées jusqu’à 30% par l’Etat français.
Pour intéresser des industriels dans la durée, la filière des masques sanitaires ne sera pas suffisante, rétorque enfin Julien Payen : « Il faut que les candidats qui investiront dans ces procédés de fabrication trouvent une activité pérenne. Cette forte demande de masques leur donnera un an et demi de travail, mais peut-être pas plus. Après, il faudra trouver d'autres débouchés, d'autres marchés. »
En Chine , aux USA, tu trouves les profils, pas chez nous.
Joker je réponds, les intelligents aussi, les trolls ben en fait comment dire, allez sucer des courgettes.
Fred Dewilde, auteur.