de Eisenheim » 16/03/2020 19:46
Comme en Italie, nous n'avons pas assez d'unités de respirateur artificiel.
Dans le Haut-Rhin les unités de soins intensifs sont déjà saturés et nous ne sommes pas encore au pic de la pandémie attendue d'ici une à deux semaines.
L'affluence des malades est telle que la gestion mise en place par les hôpitaux pour gérer cet afflux évolue toute les 12H.
De pire en pire malheureusement.
Comme en Italie, le tri des malades se fait déjà, plus le nombre de malades augmente et plus l'âge des patients pouvant recevoir des soins d'urgence (respirateur artificiel) diminue.
Officieusement, nous sommes aux alentours de 60 ans, selon les cas et antécédents pathologiques.
Ce qui veut dire, que si vous chopper ce virus et que vous avez + 60 ans avec des pathologies chroniques, plus le temps passe et plus vous risquez de mourir seul sur un brancard dans le couloir de l'hôpital, au mieux ils vont renverront mourir chez vous.......
La région Grand Est compte à elle seule un cinquième des cas de Covid-19 en France, parmi lesquels 60% dans le Haut-Rhin. Deux urgentistes de ce département ont témoigné de la situation dans leur service et ont tenu à avertir leurs confrères de la gravité de la maladie.
Dans le Haut-Rhin, l’épidémie de Covid-19 a quelques jours d’avance par rapport aux autres départements. Les services d’urgence affirment déjà être dépassés et manque cruellement de moyens face à la multiplication exponentielle du nombre de cas. Deux médecins urgentistes, à Mulhouse et Colmar, ont livré leurs témoignages et tirent un bilan très alarmiste.
«La situation est totalement sous-estimée», a affirmé celui qui est en poste à Mulhouse. Il fait déjà état d’un manque de lits dans son établissement, alors que le pic de l’épidémie n’est pas encore en vue. «Les lits de réanimation sont saturés et il est impossible de trouver des respirateurs pour ouvrir de nouveaux postes de réanimation», a-t-il déploré.
«La mortalité dans les secteurs de gériatrie est majeure», s’est-il inquiété, indiquant qu’un collège de spécialistes s’est réuni samedi pour décider des prochains critères d’admission à la réanimation, en particulier selon l’âge. Alors que le nombre de patients augmente, le personnel soignant se réduit, certains ayant été déclarés positifs au virus. Le médecin a souligné l’importance de «se préparer rapidement pour anticiper les problèmes liés à cette crise sanitaire sans précédent».
«Nos décisions sont obsolètes dans les 12 heures qui suivent»
Son collègue à Colmar se montre encore plus pessimiste. Lui aussi a évoqué un manque de lits, le personnel de plus en plus touché par le Covid-19. «Nous sommes dépassés par les événements. […] Toutes les décisions et aménagements pris sont obsolètes dans les 12 heures qui suivent, et pourtant, nous étions très prévoyants».
L’urgentiste explique qu’il s’est basé sur les mesures prises à Mulhouse, où l’épidémie s’est propagée deux à trois jours plus tôt. Malgré cela, 25 à 30 lits manquent en permanence, et les conditions des urgences empirent.
«Les urgences ont l'habitude de travailler dans ces conditions dégradées, mais, là, nous sommes dans le dégradé du dégradé du dégradé, et nous attendons encore une dégradation croissante, voire exponentielle pour les 15 jours à venir», a-t-il confié.
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Eisenheim le 16/03/2020 19:49, édité 1 fois.