Je ne connais la structure exacte d'un B17 mais si le pilote nippon arrive à "arroser" durant quelques secondes le poste de pilotage de façon précise, son arsenal léger ferait déjà de sacré dégât.
Imagine que tu es aux commandes d'un chasseur à moteur à pistons ("Zéro, Me109, Fw190) ... face à un bombardier lourd US (B17G). Pour avoir une chance de toucher le poste de pilotage ou le nez du bombardier en surprenant les défenseurs, tu t'alignes pour une passe frontale !
A 800 m, la cible doit déjà être dans ton collimateur, ton avion aligné et stable, attention au dérapage ! Ton collimateur n'a aucun pouvoir grossissant, c'est un simple réticule lumineux, mais tu as une vue perçante !
Vitesse relative : près de 700 km/h.
Une seconde : la cible est à 600 m.
Tu ouvres le feu à 500 m. Une brève rafale d'une seconde avant de dégager pour ne pas emplafonner ta cible. Le bombardier est à 300 m !
Tu choisis une passe arrière en piqué. La vitesse relative est plus faible donc tu peux penser à "arroser" ta cible presque jusqu'à bout portant ... sauf qu'elle se défend avec ses tourelles de 12,7 (9 tubes couvrent le secteur arrière) et que l'escorte ne va pas se laisser faire. En plus, "ton" bombardier n'est pas tout seul, ses petits copains volent avec lui en "box" et croisent leurs feux. Difficile de te concentrer sur le poste de pilotage ? Pas grave, les ailes ou les moteurs font aussi des cibles tentantes. Impossible de réduire les gaz pour ne pas dépasser ta cible : ce serait suicidaire ! Donc, tu tires au petit bonheur une rafale de 2-3 secondes peut-être, presque à bout portant pour avoir un max de chance de toucher le bombardier, en dégageant à l'extrême limite, à 100 m de ta cible.
Tu as de la chance et de sacrés réflexes
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C'était tellement difficile que les allemands en ont tenu compte pour l'attribution des "croix de fer". En gros, ils ont instauré un système de points. Un total de 40 points valait attribution de la croix de fer. Comment étaient comptabilisés les victoires et les points ?
Un chasseur monomoteur abattu = 1 victoire (bien sûr), 1 point
Un bombardier quadrimoteur abattu = 1 victoire, mais 3 points
Un bombardier quadrimoteur endommagé gravement et contraint de quitter son "box" = 1 victoire, 2 points
Les chasseurs de la 2ème GM n'avaient que quelques secondes de feu (5 secondes sur les Fw190 Sturmbock, 20 secondes sur les Hawker Tempest). Il faut bien loger les bandes de projectiles dans les ailes ou le fuselage sans trop alourdir l'avion et grever ses performances ...
C'est vrai qu'il aurait pu le laisser partir mais c'est le phalanx qui n'en a fait qu'à sa tète.
Comme le traçage automatique était encore activé, il se devait d'"allumer" tout objet volant qui se trouve dans son périmètre.
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Normalement, ce genre d'engin fait la différence entre une cible menaçante et une qui ne l'est pas. Le logiciel est conçu pour ça
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Revenons à la bataille!
Le phalanx se retrouve à sec, il faut le réapprovisionner!
[...]
Je parle bien sur de la réaction incroyable du lieutenant Yonekura lorsque Kikuchi lui a ordonné d’aller recharger le CIWS.
Yonekura répond : « Mais aller sur le pont pendant un combat, c’est très dangereux ! »
J'avoue que je ne sais pas du tout comment se recharge ce bidule "en vrai". Obligé d'aller sur le pont ou pas ?
La panique de Yonekura est compréhensible, pas forcément excusable. C'est leur "baptême du feu" : c'est la première fois que le Miraï est menacé. Je pense que tout l'équipage a compris que leur adversaire est coriace et que la technologie ne fera pas tout, d'autant plus que les réserves en missiles et munitions ne sont pas éternelles
Personne sur le pont pendant un combat, sauf si c'est absolument nécessaire !
"S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème." [Les Shadocks - J. Rouxel]