de Deheffe Chevelu » 04/09/2024 13:31
Tout cela est bien vrai, mais pour rester dans l’écart chronologique et la comparaison entre œuvres modernes et post-modernes, il faudrait se replacer musicalement au début des années 80 et situer la découverte pendant la pandémie.
Quels musiciens se réappropriaient l’héritage des grands anciens pour en faire du neuf, avec un côté sarcastico-destructeur ?
La majorité des revivals a souvent concerné les années 60. Mais on peut citer la résurgence du Rockabilly à cette époque, ne serait-ce qu’avec les Stray Cats, un peu plus qu’anecdotiques ou les Cramps, plus sanglants.
La ligne claire (à ce propos, merci de parler de style Atome au sujet de Chaland, c’est bien plus vrai, mis à part les dernières années), en matière de Rock, est assimilée à une pop-folk légère, élégante et canonisée par les Byrds et autres parangons de la jangle-guitar.
Ce sont les Smiths, qui dès fin 82 au Royaume-Uni, remettrons au gout du jour les arpèges de Rickenbacker et les mélodies tristounes (au grand dam du rockeur Johnny Marr, qui aurait bien élargi la palette), de façon plus populaire que l’écossais Roddy Frame (Aztec Camera) ou les liverpuldiens de Pale Fountains.
Si on les découvre 40 ans plus tard, ça fait quoi ? Aucune idée, mais la seonde génération de rockophiles à n’avoir pas eu besoin d’écumer les disquaires pour trouver la perle rare (because Internet, le streaming et cie) a tellement bingé qu’on se demande quels ont été ses chocs telluriques.
Pour ma part, j’ai découvert ces groupes quelques années seulement après la bataille, l’effet est donc différent. Et puis ça dépend si on connait l’original (Rubber Soul) avant la copie/hommage (English Settlement d’XTC par exemple) ou pas, si on fait la découverte à 20 ou 40 ans.
Il y aurait plein d’autres exemples, mais ce n’est probablement pas l’endroit.
Quand en revanche, je lis vraiment Chaland pour la première fois 15 ans environ après sa disparition (trop jeune pour apprécier pleinement son Spirou et les quelques interventions dans le journal au moment de leur publication), j’ai usé Tintin et le Spirou de Franquin je connais Jijé, Tillieux, Will et pour autant, j’en prend plein la gueule.
Pour revenir à Clerc, dont on est en train de causer sur le sujet dédié à l’intégrale Noir, l’air de famille avec Chaland a souvent été cité et en re-parcourant l’intégrale Phil Perfect, je me suis souvenu de ce constat : à l’époque du « Phare », soit celle de la « Comète » d’YC, sa façon de dessiner les rochers est troublante de mimétisme avec celle de son ainé de 6 mois.
Ne dîtes plus : "critique de B.D. biodégradable", dîtes : "exégète"... Y&C