Madus a écrit:HOCHET Gabriel a écrit:Bon ben comme ça, ça va....
Faut pas pousser non plus, j’en lit quand même environ 1,57 par jour, et je bosse quand même...
Même si je bosse pas trop fort...
Belle stat. Je suis bien en dessous de cela. Je tourne plutôt à 1 ou 2 par semaine et pourtant ma pile "à lire" ne contient que 4 ou 5 albums. Je dois en acheter bien moins que toi pour arriver à ce résultat. et dire que je me plains de mes finances
Oui, mais moi mon cas s’explique, clairement (ou au contraire pas clairement du tout).
Donc, historique. Si ça te fait chier, tu vas direct à la fin du post.
Je suis un vieux fan de BD (comme c’est original....), qui en 1974, à 24 ans, part au Brésil pour y passer deux mois, et finalement y passe 16 ans...
J’essaie de faire court, mais c’est pas facile.
Le mec que je vais visiter au Brésil, qui lui étais parti pour y émigrer, est dans une merde noire. Moi, on me propose d’entrée un super job, et finalement je reste un peu, pour aider le pote dans la merde.
Les années passent. Je reste. Et m’éclatte (le Brésil, tu penses....
). Je rentre régulièrement en France (tout payé par la Maison d’édition qui m’enploie), et ramène, petit à petit ma collec de BDs (stockée chez mes parents), vu que tout indique qu’au Brésil, je vais y rester.
Brésil des années 70/80 : le pays cherche à vivre dans une sorte d’autarcie à la sud américaine, et les taxes sur les produits d’importation sont de 300%... Donc, les BDs à la Librairie Française de Sao Paulo sont à — vu que leur marge est à l’aise —environ 40/45 euros d’aujourd’hui le bout. Ca calme...
Bon, au fil des ans, je fait ce que je peux (pas mal quand même, vu que très bon salaire), et à chaque voyage en France, je bourre les valises.... de BD... et de saucisson et camenberts (Y’a pas que la BD dans la vie....
).
J’abrège.... calme.
En 1989, je décide de rentrer en France, alors que tout baigne plus que dans l’huile pour moi au Brésil (un jour je développe, si ça intéresse quelqu’un), vu que je subit (y’a pas d’autre mot) un chantage affectif de la part de mes parents... Fils unique, une grande et belle merde.... Je tombe dans le panneau, à donf... et rentre (mai 89). Donc, vente de presque tout ce que j’avais accumulé. Dont les BDs.
Tout mes potes, et amis illustrateurs, se ruent sur moi : ”toi tu t’en fou, tu vas pouvoir tout racheter en France, au quart du prix qu’on les casque içi...” Donc, hormis quelque trucs auquel je tenait, je liquide presque tout. Que des EO, bin tiens....
Donc, pas tapper, j’”ai des tonnes d’excuse....
Là dessus, kolozale méprise, je fréquente les FNAC de Paris après mon retour au pays, et, avec la participation du diable himself (à développer, mais pourtant vrai) toute la production de l’époque me semble une énorme daube...
Pas de bol, je ne devais feuilleter que ce qu’il ne fallait pas....
Les années passent, et un jour un pote me fait découvrir en même temps, le même jour, Frezatto, Blacksadr, et quatre ou cinq autres perles. Je me rends compte que je m’étais fourvoyé...
Entre temps, je vends la maison que j’avais eu tant de mal à payer, et me retrouve, pour la première fois de ma vie, avec un confortable capital à la banque....
Je me dit, super je vais pouvoir me faire plein de voyages, m’éclater, et me faire du temps libre.
GROSSE ERREUR.... Mon boulot ne me le permet pas. Ou tu est à fond dedans, ou... tu te casse...
Résultat : J’achète des BD, comme un malade...
J’ai quand même un plan. Quand je vais me casser, je vais avoir de quoi lire...
si tu dors pas déjà....