mallrat a écrit:Bref c est a un clic de souris le renseignement.
Oui, il y a beaucoup d'information disponible, pour qui est prêt à chercher. Mais c'est justement là que le bât blesse: pour être prêt à chercher, il faut être intéressé. Bref, on revient sur cette question de l'intérêt *au départ*, un intérêt suscité par quelque chose qui arrive à la personne sans qu'elle fasse une quelconque démarche. Le succès de livres comme L'Arabe du Futur, The Walking Dead ou Le Monde sans Fin tient à ce que ce sont des livres qui sont devenus des phénomènes médiatiques: impossible de passer à côté, même en n'étant pas lecteur de bande dessinée.
En fait, il faut voir tout cela comme une course d'obstacles: plus il y en a, et plus il faut être déterminé pour arriver au bout. Sachant qu'ici, le moteur principal, c'est l'intérêt. Encore une fois, la question du prix perçu (ou plus précisément, de ce que serait un juste prix) dépend de la valeur que l'on attribue aux choses, et donc de l'intérêt que l'on y porte.
Avec le corollaire que la frustration que l'on peut ressentir face à un prix perçu comme trop élevé est également liée à cet intérêt: ce sont avant tout les fans qui râlent, et beaucoup moins les non-lecteurs (pour qui, je le répète, c'est souvent un facteur secondaire).
mallrat a écrit:J ai l impression que plus tu as de choix plus ca bloque les gens..
C'est quelque chose qui a été prouvé, il me semble. Il y a des études en psychologie (je crois) qui montrent que l'inflation du nombre d'options qui nous sont proposées est source de stress et d'inquiétude quant au fait d'avoir fait le bon choix. L'exemple type étant l'achat de chaîne hi-fi ou de matériel informatique, où il est très difficile d'avoir une réponse claire et objective sur la meilleure offre.
mallrat a écrit:Je trouve que les 90's étaient bien plus difficiles par exemple car même pour moi xmen était vite un truc sans queue ni tete.. pourtant c est la derniere grande epoque qui a attiré du lectorat en "nombre"
Difficile à dire, en fait, puisque les seules indications sur la taille du lectorat ne rentrent pas dans le détail des genres lus, et qu'elles remontent à 1988 de mémoire. Quelques indices laissent à croire que les années 1960-1970 étaient très fortes du fait de la popularité des périodiques (Spirou, Tintin, Pilote, etc.), et que les choses se sont dégradées par la suite, mais à nouveau, difficile de savoir véritablement l'ampleur de ce phénomène. Quant à statuer sur les comics, c'est encore plus compliqué.
Les années 1990 sont d'autant plus compliquées à analyser côté comics notamment côté US, en cela que c'est une période de spéculation et de reboots artificiels, qui ont un impact bénéfique éphémère sur les ventes, mais qui ont fait beaucoup de mal au secteur qui a mis beaucoup d'années pour s'en remettre. Bref, je ne dis pas que ce n'est pas vrai, mais seulement que je n'ai aucun élément factuel à ma disposition pour trancher d'un côté ou de l'autre.