tzynn a écrit:Maghen me disait qu'à la différence du marché américain où les pièces tournaient bcp, et où les marchands pouvaient aller rechercher facilement des pièces, c'est bcp bcp plus compliqué en Europe où les gens tiennent à leurs planches. Il doit donc chercher de la nouveauté en permanence chez les auteurs, faute de pouvoir resortir d'autres choses.
Je suis plus nuancé sur le marché américain.
1. Depuis quelques années, Heritage devient l'endroit principal où les personnes revendent leur pièces. Et cela ne fait que s'accentuer. Les vendeurs pro américains achètent depuis très longtemps sur Heritage, qui est l'un de leur plus importants fournisseurs. Ils font donc monter les lots en y luttant contre d'autres collectionneurs privés. Et proposent ensuite les mêmes lots, dans un laps de temps plus ou moins court, avec une marge de 30 à 100 %.
2. Une très grande majorité de collectionneurs américains est friande d'échange de pièces, ou "d'échange + cash". Ce qui a toujours existé en France et en Belgique, mais plutôt entre acteurs du marché (avec pignon sur rue ou plus discrets), qu'entre collectionneurs. Ce qui amène à des explications foireuses du genre
"Oui je sais c'est cher, mais le vendeur l'avait valorisée à autant dans le deal, et je dois faire ma marge dessus". Avec le décodeur, cela donne 'Pour obtenir une pièce que je ne te montrerai jamais, j'ai dû acheter cette planche banale bien trop cher, et je voudrais non seulement que tu te la coltines, mais qu'en plus tu me files du pognon en cadeau".
3. Les gens tiennent à leur planche aussi aux USA. Il y a là beaucoup plus de collections étanches qu'en France.
Par contre, là où la quasi totalité des collectionneurs francophones ne supporte pas l'idée de perdre sur une seule vente, même s'il gagne sur 5 autres lors de la même transaction, la très grande majorité des collectionneurs américains considère les reventes dans leur ensemble.