Justice league, tome 2, L’odyssée du Mal.
Comme souvent, l’édition française précède l’édition VO du livre de presque dix jours. Dans ce second tome, nous trouverons les issues 7 à 12 de Justice League, ainsi qu’un fragment de l’issue 0 et la BD Justice League offerte à l’occasion du Free Comics Day (ces deux derniers ne sont pas présents dans la VO).
La Justice League, maintenant constituée après l’attaque de Darkseid, a de plus-en-plus de mal à conserver une cohésion. Green Lantern et Flash passent leurs temps à se lancer des piques ou à se moquer de Batman. Superman est arrogant, comme Aquaman qui lui dispute le pouvoir sur le groupe. Steve Trevor, l’agent de liaison entre le gouvernement et la ligue éprouve des difficultés abominables à se faire entendre des justiciers, y compris de Diana dont il est éperdument amoureux.
David Graves, lors de l’attaque de Darkseid avait été sauvé par la Ligue. Il avait écrit : Les Dieux sont parmi-nous. Mais, cinq ans après, sa famille est morte, lui-même se meurt d’une étrange maladie. Il pense que la Ligue n’a pas stoppé Darkseid à temps et qu’elle est responsable de ses maux, il désire leur faire payer au centuple, et tenter d’exposer au public que cette ligue est en fait désunie, peuplée d’egos démesurés et qu’au final, c’est une menace à abattre au plus vite…
Cette mouture de la Ligue à lire la critique et le public fait partie des ces choses que l'on aime ou que l'on hait, elle ne laisse personne indifférent.
Le principal reproche est que dans Justice League, Johns semble ne pas tenir compte deschangements apportés aux personnages par les autres auteurs de la firme. Il a sa propre vision des héros, de leurs personnalités ou de leur mode de vie, vision qui semble ne pas coller avec la Diana de Azzarello, ni avec son propre Aquaman ou avec son Green Lantern. Mais, passons.
Johns essaie de montrer qu’une telle équipe de quasi-dieux (moins Batman) ne peut-être que gravement dysfonctionnelle ; admettons.
L’histoire est toujours menée tambour battant et s’achève sur une multitude de promesses très alléchantes. Ainsi, même si ce Justice League ne semble pas, parfois, se situer dans la continuité New 52 tant les personnages sont méconnaissables, on suit cela avec plaisir, d’autant que Jim Lee et Scott Williams rendent honneur aux exploits des ligueurs.