Cooltrane a écrit:Alonzo Cabarez a écrit:Et dans le tome 1, vous en pensez quoi, du Cusko qui s'envoie dans l'estom un bon kilogramme d'or, en cailloux plus gros que des noisettes, beaucoup moins ronds et nettement plus lourds ? Que ça glisse aussi bien que de la purée ?
Qu'il a une tuyauterie du tonnerre ? Ou bien que pour trouver un point de départ original, un scénariste est prêt à tout ?
il (Cusco) sait qu'il crève dans la soirée, du coup, l'état de son oeusophage, il s'en contre-balance
C'est pas de l'état d'esprit —suicidaire— de Cusco dont il est question. C'est de la taille et du poids des cailloux avalés les uns après les autres qu'il s'agit. Quant à l'état de son œsophage, si Cusco ne s'en soucie pas, l'œsophage doit quand même rechigner un peu au moment de déglutir, malgré la crème onctueuse d'accompagnement...
Prends ton album et ouvre-le à la page 16 (planches 14, cases 3, 6, 7 et 8). On dirait que Cusco bouffe des gros boulons. Et l'assiette en contient au bas mot une cinquantaine, d'un volume pouvant varier entre 1 cm3 et 3,5 - 4cm3 (dimensions estimées à partir d'éléments de comparaison pris dans les vignettes de la planche 14, comme la cuillère, les dents et la bouche du personnage, ses phalanges, la taille de l'assiette).
C'est en fait la planche 15 (en page 17) qui est hallucinante, sauf si on a fumé la moquette avant : on y voit Cusco porter à sa bouche le dernier caillou (on va dire le cinquantième) et clamser juste après cette ultime ingestion. Pourquoi trépasse-t-il à ce moment précis et pas avant ?
Il faudrait montrer le bouquin à un toubib et lui demander ce qu'il pense de cette scène. Est-il pensable de ne pas s'étouffer bien avant que l'assiette soit vide ? Une chose est quasiment certaine : la douleur doit être intolérable, même pour un type endurci, pas douillet (là on n'est pas dans le tour de magie du fakir). Que dire de la quantité et du poids ingurgités ?
D'après les dessins de Meyer, on peut estimer que la masse engloutie dépasse très largement les 400 g d'or (sous forme de barres, sans doute très fines) trouvés dans l'appareil digestif d'un fraudeur, en Inde (voir le post de Mome, plus haut).
Même Averell n'est jamais allé jusque là, c'est dire !
Je prétends qu'il aurait mieux valu confier ce récit à un dessinateur humoristique ou semi-réaliste, dont le style se prête bien à l'humour noir, comme Marc Hardy par exemple.
Le grand valdingue en wagonnet du tome 2 passerait très bien dans un Lucky Luke alors que là, ça coince. Les exemples ne manquent pas, de BD —parfois très bonnes— où des bâtons de dynamite et des chaudières explosent avec grand fracas, mais où au final les victimes s'en tirent avec le visage simplement noirci et la chemise en lambeaux.