Adam.B a écrit:Par contre, ça ne vous étonne pas plus que ça qu'il n'y a aucune BA au ciné ? J'y vais quand même 1 ou 2 fois par semaine et je n'en ai pas vu une seule ?
«Que la Force soit avec toi.» Phrase culte, emblème d’une saga, concept répété jusqu’à l’épuisement, voire jusqu’à l’écœurement. L’idée est à nouveau centrale dans Rogue One, dont la sortie planétaire nous occupe aujourd’hui. Nouveau volet de Star Wars Nullement. Mais en revanche premier opus d’un «spin off» et d’une trilogie qui prend place, dans la chronologie de la saga, entre les épisodes III et IV (voir notre timeline en fin d'article). Histoire de patienter, et accessoirement de monopoliser chaque hiver les écrans, on part donc ici à la découverte de nouveaux personnages, dans une intrigue dont le contexte galactique est forcément le même que celui des autres Star Wars.
Mais pas de révolution en vue, contrairement à ce qu’affirmaient certains mensuels spécialisés avant visionnement du film. Le scénario de Rogue One: A Star Wars Story est en réalité celui d’un film de guerre. Nous sommes en plein conflit civil et l’Empire galactique dispose désormais d’une nouvelle arme, l’Etoile de la Mort, qui est capable d’anéantir des planètes entières. Mais en face, la résistance s’organise. Conduite par une jeune femme et deux comparses, elle a pour mission de voler les plans de cette nouvelle arme.
Les codes de la S.-F.
Ce pitch relativement quelconque s’installe dans un contexte galactique connu, mais lui aussi un peu rebattu et, en regard des connaissances actuelles en astrophysique, qui ont fait de grands bonds depuis une vingtaine d’années, totalement dénué de réalisme. Ce qui en soi n’est pas un problème, le cinéma de science-fiction possédant ses codes, sa cohérence interne et surtout une capacité à recréer des univers crédibles même si dissemblables au nôtre.
Il n’empêche que le problème de l’espace, dans Rogue One, se pose constamment. Située en différents lieux, points ou planètes de la galaxie, l’intrigue devrait censément se dérouler dans plusieurs temporalités parallèles successives. Pour des questions de clarté, il n’en est évidemment rien. Mais pour peu que l’on connaisse un peu la nature de l’espace-temps et des objets célestes qui le peuplent, certaines incohérences peuvent gêner. Cela dit, l’esthétique de l’ensemble est encore plus gênante.
Si le résultat est visuellement assez pauvre, doté d’une 3D parfaitement inutile et d’effets numériques attendus, c’est parce qu’il tente de respecter la norme d’un univers né dans l’imaginaire de George Lucas en 1977 (année de la sortie du premier opus de la saga). D’où une patine un peu datée, un peu vieillotte, que la 3D écrase plus qu’elle ne met en valeur.
Mais que reste-t-il donc à sauver dans ce long-métrage à la narration plus tordue que touffue, mettant en scène des comédiens au charisme peu évident? Deux choses en tout cas. Tout d’abord les récurrences que le film entretient avec les vrais Star Wars.
Retour de Dark Vador
Même si Rogue One abuse des citations de la Force, comme dit au début, le retour ici de Dark Vador après onze ans d’absence des écrans fait plaisir à voir et justifie même de curieux anachronismes que le film assume parfaitement. Ce personnage, sans doute le plus emblématique de cet univers, va même permettre de relier Rogue One aux volets précédents (ne ratez pas l’ultime plan du film, une surprise vous y attend).
Enfin, il y a la personnalité du cinéaste aux commandes du film. Gareth Edwards n’est pas un tâcheron.?D’origine britannique, il avait été révélé en 2010 par Monsters, un petit film fantastique indépendant, d’ailleurs projeté cette année-là en première sur la Piazza Grande à Locarno. A l’époque, il nous avait raconté que tous les effets de son film résultaient d’un bricolage sur son ordinateur. «Je suis un fan absolu de séries B et de films de monstres», nous avait encore confié ce jeune prodige britannique. Dès lors, on comprend mieux pourquoi il y a tant de monstres dans Rogue One, dans un café mais aussi dans une ville où passent les héros. Ce sont là visiblement des notes personnelles qu’Edwards a pu injecter sans se priver. Après Monsters, il avait été contacté pour réaliser le «reboot» de Godzilla, sorti en 2014. La même année, son nom était évoqué pour un futur «spin off» de Star Wars…
Quant à la saga normale, elle ne s’arrête pas pour autant. Le huitième volet sortira en 2017, sans doute le 26 mai, et le neuvième en 2019. Les deux autres volets de Rogue One, quant à eux, s’échelonneront en 2018 et 2020. Et après, au terme de presque cinq décennies, l’affaire sera bel et bien enterrée.
Les deux autres volets de Rogue One, quant à eux, s’échelonneront en 2018 et 2020
Et après, au terme de presque cinq décennies, l’affaire sera bel et bien enterrée.
toine74 a écrit:Il à l'air de sentir le pâté ce Rogue One...
darkbreizh a écrit:Les deux autres volets de Rogue One, quant à eux, s’échelonneront en 2018 et 2020
Les dates sont bonnes, mais pas de Rogue Two et Three, mais un spin off sur Han Solo en 2018, et vraisemblablement Boba Fett en 2020.Et après, au terme de presque cinq décennies, l’affaire sera bel et bien enterrée.
Ça c'est loin d'être sur, je vois mal Disney tuer la poule aux oeufs d'or.
De Proxima du Centaure à Montceau-les-Mines, tous les fans de Star Wars, sur les dents depuis des mois, le savent bien : cet « épisode » n’en est pas vraiment un. C’est une histoire à part dans la lutte éternelle entre les Forces crypto-fascistes de l’Empire et la Rébellion, melting-pot cosmique d’activistes pro-démocratie.
Résumons-nous, pour que tous ceux qui ne possèdent pas de panoplie de Princesse Leia (macarons inclus) ne perdent pas le nord (de la galaxie) dès le début du film. Tout se passe juste avant Un nouvel espoir, sorti en 1977 de l’ère George Lucas : le tout premier à être apparu au cinéma, mais le quatrième, dans la temporalité diégétique de la saga. Souvenez vous : un Luke Skywalker débutant y neutralisait alors l’arme la plus redoutable de l’Empire, l’Etoile Noire, sorte de lune artificielle de destruction massive. Et tout ça grâce à qui ? Il a fallu presque quarante ans, et ce Rogue One tout neuf, pour découvrir l’aventure de ceux qui ont tout risqué pour fournir à la résistance les plans de l’engin de mort.
Après une introduction longuette, et un peu confuse pour les non-initiés – on nous trimballe de planètes spectaculaires en méga-bases galactiques, de nouveaux drames en nouveaux personnages, sans vrai plan du quartier –, le film prend toute son ampleur. Les temps sont durs, l’heure est grave, ici-bas comme au-delà de la stratosphère. Notre époque troublée et anxiogène récolte le Star Wars qu’elle mérite : sans doute le plus sombre, le plus brutal de la saga. Personne n’est à l’abri d’une fin tragique – ce qui, depuis que la série Game of Thrones a franchi ce Rubicon narratif, est devenu assez courant, voire franchement tendance. Et pourtant, Rogue One reste, de bout en bout, un divertissement monumental et emballant, une fête bourrée d’exploits visuels, d’une fidélité absolue à la mythologie maison – et en particulier à sa meilleure part, la “première” trilogie de 1977 à 1983.
Tout y est, du couple de héros attachants et chamailleurs (Felicity Jones et Diego Luna), aux saillies d’un robot bavard (« K2 », cousin bourru de R2D2 et C3PO), des décors et costumes soigneusement calqués sur les modèles d’origine à une bataille épique qui en rappelle une autre, dans Le Retour du Jedi. On nous offre, en bonus, une foule de clins d’œil : ne ratez pas l’apparition de certains vieux amis... Une réjouissante séance d’autocitation, une variation sur le même thème, mais aussi un pot-pourri de références à la culture populaire, au-delà des frontières du genre : le QG de Dark Vador ressemble ainsi étrangement à la Trump tower... pardon, à la tour de Sauron, dans Le Seigneur des anneaux. De quoi entretenir « la Force » en attendant la sortie de l’épisode VIII, en décembre 2017.
Aigle Solitaire a écrit:Si même eux ont été convaincus, je pense que le film doit être assez génial.
zanzibar a écrit:-
sauf que ça ne veut rien dire, l'an dernier ils l'ont tous faites, Star Wars VII est trop bien trop génial...et puis tu vas le voir et là tu vois l'étendue de la catastrophe cataclysmique du VII.
A commencer par ce manque de précision sur le contexte et les forces en présence, l'indice de base de tout star wars, meme Lucas c'était pas chié là-dessus avec sa prélogie.
La bonne blague, ils nous prennent pour des idiots en plus.
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zanzibar a écrit: l'an dernier ils l'ont tous faites, Star Wars VII est trop bien trop génial...et puis tu vas le voir et là tu vois l'étendue de ce qui est pour moi la catastrophe cataclysmique du VII.
toque a écrit:
Une question, tu l'as vu en VO ? Parce que le contexte y est bien mieux posé. Même si cela reste insuffisant. De la à parler de "catastrophe cataclysmique" franchement faut pas déconner quoi ! Dans ce cas là c'est quoi le I ?
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