cicerobuck a écrit:Du coups, toi, tu sembles quand même tomber dans l'idéologie, un chouia

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Non, je force le trait volontairement.
Je ne parlais d'ailleurs pas de l'opinion que peut avoir Bravo du catholicisme en général en tant que religion ou en tant qu'institution (chacun a le droit de penser ce qu'il veut, encore heureux), mais de sa représentation dans les
Spirou de Bravo dans le contexte de la guerre : le curé est (comme par hasard) un vieux bourgeois au mépris de classe, raciste et donc vaguement fascisant. Alors que les communistes sont de mignons altruistes antifascistes (sachant qu'au même moment l'URSS et le Reich se partageaient joyeusement la Pologne en vertu du Pacte Ribbentrop-Molotov).
C'est une simplification très réductrice et en partie mensongère.
Mes propos ne visent évidemment pas à masquer la collaboration de hiérarques catholiques ou le cléricalisme de Vichy (mais celle-ci ne doit pas faire oublier les actions de résistance ou de protection des Juifs d'autres personnalités cathos — on peut penser à Mgr Saliège ou à Maksymilian Kolbe par exemple, ou pour citer un laïc : Philippe Viannay, fondateur de
Défense de la France), ni la résistance sans faille des communistes, mais essentiellement à partir du début du printemps 41 (ce qui n'a pas non plus empêché un petit nombre d'entre eux de ne pas attendre les directives de Moscou pour s'engager contre les Nazis dès 40 et c'était tout à leur honneur).
Je ne disais d'ailleurs pas non plus que l'on enseigne encore les 75 000 fusillés (manquerait plus que ça !

), mais ce mythe a eu la vie dure : Ian Brossat le répétait encore très sérieusement il y a quelques années à la TV. Juste que Bravo me semble très
partisan (haha, pun intended). (Ça n'enlève rien à son talent.)