tzynn a écrit:nexus4 a écrit:C'est exactement ce que j'ai pensé.
Je connais aussi des gens (catho) qui ont vécu l'occupation et pour qui le film de Roberto Benigni est scandaleux.
Donc mettre Fantasio dans un camps, c'est touchy. Sans parler de montrer les camps dans un Spirou dont la cible est très jeune. Tant qu'on reste dehors, on est dans un espace de liberté créatrice. Raconter les camps, c'est mille contrainte.
Je peux comprendre même si je ne suis pas nécessairement d'accord. Je reste à penser que les tomes 3 et 4 n'apportent plus grand chose après les 2 premiers qui sont d'une intelligence folle et totalement parfaits. Il y avait de la place pour faire plus dans les deux derniers.
Si on n'aborde pas les choses frontalement, ça ne passe plus de nos jours.
Les non-dits, les sous-entendus, ça marche pas / plus auprès de la majorité. La preuve, comme je l'écrivais, près de la moitié des moins de 29 ans n'ont jamais entendu parler de shoah ou de camps. Il y avait un espace unique pour le faire d'une manière ou d'une autre. Ca aurait été culotté et militant, mais Bravo est militant. Je ne vois pas à l'heure actuelle quel autre auteur de Spirou aurait d'ailleurs pu faire cela, avec l'intelligence et la sensibilité nécessaire.
Pour minimiser ton propos, qui est intéressant par ailleurs, il ne faut pas oublier la fin de "L'espoir malgré tout", où on retrouve le directeur de l'hôtel qui revient des camps, et que Spirou peine à reconnaître (et ça le perturbe énormément).
Et surtout, il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit à la base d'une seule et même histoire et pas 4 tomes différents, donc l'unité de lieu (et de temps) a son importance pour la logique de l'histoire. Le propos n'est pas non plus "Spirou vous raconte la Seconde Guerre Mondiale", sinon après les camps, pourquoi ne pas l'envoyer au Japon et dans le Pacifique ?
tzynn a écrit:Ainsi, 22% des Français n’ont jamais entendu parler du mot «Holocauste» ou «Shoah», une proportion qui monte à 46% chez les jeunes Français âgés de 18 à 29 ans.
Au niveau des "mots", oui, ça peut s'entendre. Ne pas avoir entendu "Holocauste" ou "Shoah", ça ne veut pas dire ne pas être au courant du génocide de la Seconde Guerre Mondiale. Je joue peut-être sur les mots, mais venant du Figaro, un discours "pfff, les jeunes ils savent plus rien de nos jours" doit être pris avec un peu de recul.
tzynn a écrit:et 33% des jeunes adultes français pensent que les chiffres sont exagérés.
Les chiffres de quoi ? Du nombre de morts ? Au vu des chiffres électoraux, ça me m'étonne qu'à moitié...