Hé bien voilàààà ! La pinaille de départ, c'était ça : les héros à la Spirou-Tintin ne font pas un métier (JKJ Bloche) ou une activité caritative officielle (Dr Justice) qui les prédispose à l'aventure. Certes, ils sont plus ou moins journalistes, mais ils ne pratiquent pas le vrai journalisme (Jeannette Pointu) : c'est l'alibi facile pour les placer dans des situations aventureuses. Et encore : lorsque cet alibi est utilisé (surtout Tome) !:Là dedans, y'a aucune notion d'un Spirou bonne poire ou complètement passif.
Spirou, c'est l'archétype du héros qui affronte les événements.
Certes, on pinaillera qu'il ne va pas les chercher, mais bon.
Ce n'est certes pas une critique - c'est peut-être cet esprit "boy-scout" qui plaît tant et qui fait leur succès - mais cela reste une caractéristique des personnages de BD d'une certaine époque (le club des cinq).
Bref, sans être lâches ni passifs, en allant jusqu'au bout de leurs convictions et de l'esprit judéo-chrétien qui les anime, volontaires et décidés, il faut bien avouer que l'aventure leur tombe dessus comme la misère sur le pauvre monde : c'est comme si, en allant acheter du pain ou en allant rendre visite à mon ami (qui se trouve être le plus grand scientifique de tous les temps), PAF ! Voilà t-y pas que je me retrouve à l'autre bout du monde à devoir faire quelque chose de vachement important !!!