Spip36 a écrit:Fan de longue date de Soda, j'attendais avec curiosité ce premier album post-Tome et malgré quelques premières pages prometteuses, je trouve qu'on ne retrouve pas l'esprit de la série - malgré le retour de Gazzotti, au dessin parfois plus "enfantin" qu'avant je trouve. Surtout, l'intrigue fait très vite "pschiittt" (un sentiment éprouvé à la lecture semaine par semaine puis à la relecture de l'ensemble à la suite).
On retrouve certes des passages obligés (l'animal de compagnie de Pronzini, Bab's et ses coucheries, etc.) mais d'autres sont tout simplement en contradiction totale avec la personnalité du héros : je pense notamment au fait que Soda dorme en pyjama dès les premières pages alors que toute la série le montre torse nu, en train de fumer et entouré de magazines porno dans sa chambre - tout le contraire de l'image de l'enfant modèle vis-à-vis de sa mère ici mise en avant (pour les besoins de l'intrigue?).
Les dialogues manquent aussi clairement de mordant et jouent trop sur les répétitions. Olivier Bocquet parlait dans son interview de l'utilité de la voix off, et on sent bien qu'elle lui sert surtout à faire progresser l'intrigue plus qu'à explorer vraiment la personnalité du héros ou de dire quelque chose de la société américaine, alors que c'était jusque-là la force de ce procédé narratif.
Je comprends mieux aussi le choix de placer la série dans les années 1980 et ainsi d'éviter la présence de téléphones portables et autres outils modernes,[Révéler] Spoiler:le "twist", déjà peu vraisemblable, aurait été éventé au bout de trois pages La tonalité même de l'intrigue ne fait pas du tout "Soda", la force de la série n'a jamais reposé sur des intrigues de polar à proprement parler, donc le twist tombe d'autant plus à plat qu'il est hors sujet. La manière dont c'est amené n'aide pas non plus - sans parler du tueur qui a eu le talent de trouver trois prostituées aux noms correspondants à son jeu de pistes sans aucun rapport ni avec Soda ni avec le passé du tueur ?!
Enfin, je ne sais pas si c'est un choix des auteurs ou de la rédaction du journal de Spirou mais j'ai trouvé que c'était un grand manque de respect envers Tome que de ne pas le mentionner une seule fois dans l'interview introductive de la prépublication : on nous présente Olivier Bocquet comme aux commandes de ce nouvel album sans rappeler d'une phrase l'historique ou le créateur de la série. Ca me paraît pourtant être le minimum, quoi qu'on pense du treizième volume.
Bref, un épisode à mon sens plus que dispensable, qui ne raconte pas grand chose et qui ne me donne pas envie de découvrir la suite des aventures de ce Soda "old school" (mais surtout en panne d'inspiration). Vivement le tome 14 de Dan pour connaître la fin du véritable Soda, qu'importe sa numérotation !
Oliviou a écrit:
Nous savons que vous savez, ...
gazzotti bruno a écrit:Spip36 a écrit:Fan de longue date de Soda, j'attendais avec curiosité ce premier album post-Tome et malgré quelques premières pages prometteuses, je trouve qu'on ne retrouve pas l'esprit de la série - malgré le retour de Gazzotti, au dessin parfois plus "enfantin" qu'avant je trouve. Surtout, l'intrigue fait très vite "pschiittt" (un sentiment éprouvé à la lecture semaine par semaine puis à la relecture de l'ensemble à la suite).
On retrouve certes des passages obligés (l'animal de compagnie de Pronzini, Bab's et ses coucheries, etc.) mais d'autres sont tout simplement en contradiction totale avec la personnalité du héros : je pense notamment au fait que Soda dorme en pyjama dès les premières pages alors que toute la série le montre torse nu, en train de fumer et entouré de magazines porno dans sa chambre - tout le contraire de l'image de l'enfant modèle vis-à-vis de sa mère ici mise en avant (pour les besoins de l'intrigue?).
Les dialogues manquent aussi clairement de mordant et jouent trop sur les répétitions. Olivier Bocquet parlait dans son interview de l'utilité de la voix off, et on sent bien qu'elle lui sert surtout à faire progresser l'intrigue plus qu'à explorer vraiment la personnalité du héros ou de dire quelque chose de la société américaine, alors que c'était jusque-là la force de ce procédé narratif.
Je comprends mieux aussi le choix de placer la série dans les années 1980 et ainsi d'éviter la présence de téléphones portables et autres outils modernes,[Révéler] Spoiler:le "twist", déjà peu vraisemblable, aurait été éventé au bout de trois pages La tonalité même de l'intrigue ne fait pas du tout "Soda", la force de la série n'a jamais reposé sur des intrigues de polar à proprement parler, donc le twist tombe d'autant plus à plat qu'il est hors sujet. La manière dont c'est amené n'aide pas non plus - sans parler du tueur qui a eu le talent de trouver trois prostituées aux noms correspondants à son jeu de pistes sans aucun rapport ni avec Soda ni avec le passé du tueur ?!
Enfin, je ne sais pas si c'est un choix des auteurs ou de la rédaction du journal de Spirou mais j'ai trouvé que c'était un grand manque de respect envers Tome que de ne pas le mentionner une seule fois dans l'interview introductive de la prépublication : on nous présente Olivier Bocquet comme aux commandes de ce nouvel album sans rappeler d'une phrase l'historique ou le créateur de la série. Ca me paraît pourtant être le minimum, quoi qu'on pense du treizième volume.
Bref, un épisode à mon sens plus que dispensable, qui ne raconte pas grand chose et qui ne me donne pas envie de découvrir la suite des aventures de ce Soda "old school" (mais surtout en panne d'inspiration). Vivement le tome 14 de Dan pour connaître la fin du véritable Soda, qu'importe sa numérotation !
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Inscription=01/06/2023
Aussi subtil que la propagande russe!
Bonne lecture
Oliviou a écrit:*** MESSAGE DE SERVICE ***
Vous avez trouvé le coupable du "Pasteur Sanglant" ? Bravo, vous avez le niveau d'un enfant de 10 ans (au hasard : ma filleule).
Si vous connaissez SODA, vous savez qu'il n'est jamais question de "trouver le coupable". Nous ne sommes pas dans un livre d'Agatha Christie et vous noterez qu'il n'y a littéralement aucun autre suspect possible dans cette histoire.
Nous savons que vous savez, car nous nous adressons à des lecteurs intelligents, et majoritairement adultes.
Dans cet album, il s'agit avant tout de suivre la trajectoire intérieure du héros, de savoir comment il va s'en sortir, et au passage de faire le portrait d'une ville qui devient aussi folle que lui.
Par ailleurs, si les questions de type "whodunit" vous semblent vraiment centrales, après avoir évacué le "qui", il vous restera à apprendre le "pourquoi", et le "comment".
Merci de votre attention.
Olivier Bocquet.
friks a écrit:…
Sinon, le dessin est toujours au top, il est toujours malheureux, regrettable et inélégant d'avoir fait disparaître le tome 13 de Dan et Tome de l'historique de la série...
friks a écrit:Je vais finir par me faire un noeud au cerveau : je ne vois pas comment l'assassin peut connaître à l'avance le prénom de ses futures victimes?
HervB a écrit:En tout cas, j'ai bien apprécié ce retour de Soda car j'avais vraiment du mal avec les dernières histoires de Tome...
Mais non, juste un lecteur comme Olivier Bocquet les aime.ulys a écrit:J’ai bien aimé cet album. Et je dois être naïf
Diddu a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est le changement de format de l'album.
Déjà, et sans vouloir faire offense aux auteurs qui s'en sortent bien, avec un scénario certes prévisible mais qui a le mérite de proposer quelque chose qui n'avait pas encore été abordé dans la série, et un dessin solide, l'album n'est pas non plus le chef d’œuvre de la série.
Certes, les scénarios des deux derniers albums de Tome sont nettement en deçà, mais il nous a aussi offert de grands albums, par leur qualité.
Donc, pourquoi une telle mise en valeur de la série, qui n'a pas besoin de ce grand format pour s'apprécier.
Le problème, outre l'augmentation de prix, c'est que ça ne rentre tout simplement dans mon rayonnage de bibliothèque où se situe les SODA, et que des rayonnages grand format, je n'en ai pas tant que cela. Ces derniers sont déjà bien remplis, avec de belles séries comme Tramp.
Bref, dommage de ne pas au minimum avoir aussi proposé un album de format classique.
Outre le côté dysesthésique de la chose,, il y a aussi un problème logistique, et de fait, en ce qui me concerne, la lecture dans le journal de Spirou m'a suffit.
1 vente en moins, une !
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