Roman graphique VS bd

[Thierry_2]

Message précédent :

personnellement, je trouve quand même que le roman graphique, c'est du snobisme de bd/comics qui ne s'assument pas.
aujourd'hui, le terme semble être utilisé pour n'importe quoi dans le seul but d'essayer de faire sérieux et intellectuel, en sous entendant que la BD/comics, c'est pour les gamins crétins et incultes.

C'est purement commercial! Un truc qui n'existe pas , mais si on peut faire acheter à des gens qui ne voudrait pas que l'on dise d'eux qu'ils achètent des BDs alors c'est bon!

[silversurfer]

Comme beaucoup je trouve l'expression "roman graphique" absurde et sans intérêt. Cela dit, j'ai l'impression d'avoir souvent lu et entendu des bédéphiles la dénonçant comme utilisée par des snobs qui se la pètent dans les diners et n'avoueraient jamais qu'ils lisent de la BD, mais je n'ai jamais rencontré dans la vraie vie de tels snobs. Après je ne fréquente peut-être pas les bons diners

[Thierry_2]

cela dit, je n'ai jamais rencontré personne dire "je ne lis pas de bande desisnée, je ne lis que des romans graphiques". Je n'ai qu'un vague souvenir d'un journaliste qui n'y connaissait visiblement pas grand chose qui s'était exclamé à propos d'un film adapté d'une bande dessinée et qui trouvait visiblement grâce à ses yeux, qaue ce n'était pas adapté d'une band edessinée mais d'un roman graphique (la vie d'Adèle???)
pour le reste, on est un peu dans la légende urbaine, j'ai l'impression

[Bdazur]

Moi aussi je n'ai jamais rencontré de gens qui revendiquent ne pas lire de la BD mais lire, du manga,
ou ne pas lire de la BD car il lit exclusivement du roman graphique
ou même ne pas lire de la BD car il lit que du comics,
je crois que chacun a conscience qu'il, lit de la BD avant tout. Après l'étiquette qu'on met dessus est ce important?. Le titre du sujet ne devrait pas être " roman graphique versus BDcar c'est juste de la BD! le
le terme roman graphique est sûrement utilisé par les journaleux et pas vraiment dans notre milieu de BDPhiles, mais après tout je ne fréquente peut être pas les bons dîners aussi

[Thierry_2]

vous fréquentez quoi, comme dîners ? AU hasard qu'on se croise

[Olaf Le Bou]

on est plus dans l'argument marketing qu'autre chose, mais qui avait plus de sens dans le contexte de l'époque.
De nos jours, cette distinction n'a plus guère de sens.
Il y aura toujours des cons pour se cacher derrière le terme de "roman graphique" pour se donner une contenance et d'autres cons qui vont avoir une réaction épidermique envers tout ce qui ne rentre pas exactement dans le cadre étriqué de LEUR vision.
Entre les deux, il y a plein d'esprits raisonnablement déraisonnables et déraisonnablement raisonnables qui s'en foutent, avec raison

voilà, merci de cet excellent résumé qui m'évite d'avoir à me creuser les méninges, et qui pour moi clos définitivement ce non-débat

[Bdazur]

on est plus dans l'argument marketing qu'autre chose, mais qui avait plus de sens dans le contexte de l'époque.
De nos jours, cette distinction n'a plus guère de sens.
Il y aura toujours des cons pour se cacher derrière le terme de "roman graphique" pour se donner une contenance et d'autres cons qui vont avoir une réaction épidermique envers tout ce qui ne rentre pas exactement dans le cadre étriqué de LEUR vision.
Entre les deux, il y a plein d'esprits raisonnablement déraisonnables et déraisonnablement raisonnables qui s'en foutent, avec raison

voilà, merci de cet excellent résumé qui m'évite d'avoir à me creuser les méninges, et qui pour moi clos définitivement ce non-débat

Parfaitement

[ee]

...

[Olaf Le Bou]

la thèse dominante ici est que ce foutu roman graphique est au mieux une invention marketing, au pire un snobisme imbécile, et n'a aucune existence propre en dehors du vaste monde de la BD. Donc on n'est ni pour ni contre, bien au contraire.

[ee]

...

[yodada]

Des éditeurs qui n'ont plus rien à prouver renforcent la confusion en sortant parfois des BD sous l’appellation "roman graphique", ça aide pas... Voir dernièrement avec Le maître d'armes

[Olaf Le Bou]

oui, j'ai vu, c'est grotesque, mais c'est purement du marketing, ces gens là osent tout, c'est à ça qu'on les reconnait

[the cereal killer]

J’ai lu les 6 pages de commentaires (oui ,j’ai que ça à foutre ) et je remarque que tout le monde dit la même chose...

[nexus4]

Un petit up pour ce dessin de Nob. C'est tout à fait ça.
https://twitter.com/nobfactory

[corbulon]

[Bolt]

Le roman graphique, symbole de la gentrification de la BD ? (1/3)

Extraits:
Un article d'Alexander Dunst publié il y a quatre mois dans la revue US Jacobin, une revue marquée à gauche, mettait en évidence l'idée que le roman graphique, ou "graphic novel" dans son acception étasunienne, serait une évolution gentrifiée de la bande dessinée : plus noble, plus luxueuxe, plus chère, orientée quasi exclusivement vers les classes moyennes, les CSP+ comme disent les marqueteurs.

(...) Une élite intellectuelle, économique et artistique se serait donc emparée de nos cases et de nos bulles pour créer sa propre discipline sensiblement différente et infiniment plus noble que l’originale ? Suivant cette logique, un grand nom du roman graphique comme Maus serait intrinsèquement supérieur au meilleur des Tintin, au plus réussi des Superman. Comme si, en opérant une telle distinction en deux genres différents, l’un se plaçait par défaut au dessus de l’autre. Au nom de quoi, en fait ?

Cette thèse est impossible à soutenir, ne serait-ce qu’en raison de la grande perméabilité de la mythique frontière. Comment classer Watchmen, d’Alan Moore et Dave Gibbons ? L’œuvre est universellement considérée comme un roman graphique, pourtant lors de sa première publication en feuilleton, Watchmen était perçu comme un comics pur et dur. Il en va de même pour Batman : The Dark Knight Returns de Frank Miller, autre monstre sacré du roman graphique qui, avec les deux précédents constituent le canon du genre. Ce n’est que lors de leur publication en trade paperback (que l’on appelle par chez nous "intégrales") qu’ils gagnent cette nouvelle étiquette.

Et c’est là qu’est le twist : le comics prend du galon et devient Graphic Novel lorsque son écrin se fait plus luxueux. Rien de nouveau sous le soleil : La Comédie humaine de Balzac était d’abord passée en feuilleton avant de devenir un classique de la littérature. (...)

[toine74]

[Bolt]

wah... eh bien, ce n'est pas la découverte des livres de poche qui rend méprisant. C'est sa putain de tête à claque.

[Olaf Le Bou]

wah... eh bien, ce n'est pas la découverte des livres de poche qui rend méprisant. C'est sa putain de tête à claque.

ah ah, trop fort le perfide toine et son extrait hors contexte

Bolt, en fait il s'agit d'un troll qui se fout de la gueule du journaliste en batifolant allègrement dans le second degré. Il était alors étudiant, mais travailla ensuite au journal de Mickey, à la bibliothèque rose, et fut ensuite l'infatigable rédacteur/créateur des gadgets chez Pif. tout sauf un intello snobinard le JP Enard.

également connu chez nous pour ça :

[Bolt]

Je ne connaissais pas du tout le personnage, et puis la détection du second degré n'est pas mon fort.

[Thierry_2]

Le roman graphique, symbole de la gentrification de la BD ? (1/3)

Extraits:
Un article d'Alexander Dunst publié il y a quatre mois dans la revue US Jacobin, une revue marquée à gauche, mettait en évidence l'idée que le roman graphique, ou "graphic novel" dans son acception étasunienne, serait une évolution gentrifiée de la bande dessinée : plus noble, plus luxueuxe, plus chère, orientée quasi exclusivement vers les classes moyennes, les CSP+ comme disent les marqueteurs.

(...) Une élite intellectuelle, économique et artistique se serait donc emparée de nos cases et de nos bulles pour créer sa propre discipline sensiblement différente et infiniment plus noble que l’originale ? Suivant cette logique, un grand nom du roman graphique comme Maus serait intrinsèquement supérieur au meilleur des Tintin, au plus réussi des Superman. Comme si, en opérant une telle distinction en deux genres différents, l’un se plaçait par défaut au dessus de l’autre. Au nom de quoi, en fait ?

Cette thèse est impossible à soutenir, ne serait-ce qu’en raison de la grande perméabilité de la mythique frontière. Comment classer Watchmen, d’Alan Moore et Dave Gibbons ? L’œuvre est universellement considérée comme un roman graphique, pourtant lors de sa première publication en feuilleton, Watchmen était perçu comme un comics pur et dur. Il en va de même pour Batman : The Dark Knight Returns de Frank Miller, autre monstre sacré du roman graphique qui, avec les deux précédents constituent le canon du genre. Ce n’est que lors de leur publication en trade paperback (que l’on appelle par chez nous "intégrales") qu’ils gagnent cette nouvelle étiquette.

Et c’est là qu’est le twist : le comics prend du galon et devient Graphic Novel lorsque son écrin se fait plus luxueux. Rien de nouveau sous le soleil : La Comédie humaine de Balzac était d’abord passée en feuilleton avant de devenir un classique de la littérature. (...)

revoilà le marronier du roman graphique
j'ai l'impression que cette expression n'est plus qu'un prétexte remettre une pièce dans le bastringue
et dans le bingo du concept à la con, la gentrification a définitivement remplacé le bobo