cicerobuck a écrit:Ah la la, mauvaise foi quand tu nous tiens
Mais si vous trouver que le crowdfunding est tout à fait légitime dans la mission d'un éditeur (ce que je suis moi même, soit dit en passant), grand bien vous en fasse.
Historiquement, le modèle de la souscription en édition a toujours été présent, et a pris diverses formes au fil du temps (cf. les clubs France-Loisirs et autres, pour ne pas remonter à des temps immémoriaux). Et ce système de précommande n'est pas si éloigné de celui qui existe avec les diffuseurs/distributeurs lors de la mise en place. La seule différence, c'est que l'on traite directement avec l'acheteur final. En fait, on pourrait même dire que cette approche renforce le lien entre un éditeur et ses lecteurs, puisque dans le circuit commercial dominant actuellement, il faut passer par plusieurs intermédiaires.
Au même titre que l'on pouvait s'appuyer, par le passé, sur de la vente ferme (donc sans avoir à devoir faire face aux retours), le financement participatif correspond à mon sens à une campagne de réservation d'un ouvrage à venir. Et le système des contreparties vise à récompenser les acheteurs, les paliers permettant d'envisager des versions plus ambitieuses d'un même ouvrage en fonction des attentes.
Pour ma part, sur des ouvrages patrimoniaux comme ici qui sont destinés à un public relativement niche, et nécessite un travail conséquent de la part d'une petite structure, le financement participatif ne me gêne pas, au contraire. Alors que je serais plus dubitatif si Albert-René y proposait le prochain Astérix.