Les brocantes et vide-greniers doivent se tenir.
Ce matin ma broc a bien fonctionné, et le marché qui se tient en même temps aussi. Sur cette broc il y a des stands tenus par des arabes (terme générique, parmi ces arabes y'a sûrement toutes les origines, française et étrangères), pas mal de passants sont aussi des arabes ( j'ai vu, de loin, deux femmes bâchées sauf le visage. Leur présence est un bon baromètre du climat, car s'il se tendait je pense qu'on ne les verrait plus).
Faut dire que cette broc se partage en zone brocante traditionnelle (les "riches", quoi), et zone plus pauvre. Mais tout le monde baguenaude sur les deux, il y a des trouvailles à faire partout. J'excepte juste quelques stands sur des allées qui regroupent des paumés vendant de la drouille bas de gamme.
Bien sûr, comme tout le monde, je me pose des questions sur l'avenir de cette brocante et le maintien de cette cohabitation jusqu'ici sans incident...
Le climat général du pays fera ou non qu'elle perdure dans la tranquillité.
Certains de mes amis sont très pessimistes sur la situation générale.
Je suis d'accord avec eux, je laisse venir, tout en étant sur mes gardes.
Trouvés quelques bouquins dédicacés, et une douzaine de vieux documents, dont une lettre de 1888 postée du Tonkin par un officier français dont le poste près de la frontière chinoise est attaqué par les Pavillons Noirs, attaque qu'il repousse avec des pertes. Bordel, ça chiait sec à l'époque dans ces contrées lointaines. Un beau témoignage.
Force m'est de constater qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil, les hommes s'entretuent sans répit, en cette fin de XIXème siècle colonialiste, comme aujourd'hui avec les psychopathes islamistes.
Ils seront tous liquidés en Syrie et ici (objectivement, ils ne font pas le poids, surtout si la lutte se durcit), mais la violence ressurgira ensuite sous une autre forme. L'épisode actuel fera le bonheur des chineurs de vieux papiers dans quelques décennies, comme elle l'a fait pour moi ce matin avec ces documents historiques vieux d'un siècle.