Charlus, y a pas de quoi, c'est un plaisir de faire découvrir et de partager les bonnes choses. Puis j'ai juste fait une piqure de rappel à l'occasion de la sortie Urban, c'est pas comme si j'étais le seul ou même le premier sur le forum à avoir dit du bien de ce titre.
Nicocolas,
Red Son, c'est à mon avis un récit un peu surcoté - pas autant que
Hush /
Silence côté Batman, pour faire une comparaison, mais un peu quand même - du fait que c'est, de ce que j'observe des échanges à propos de ce titre, le Superman préféré de ceux qui n'aiment pas Superman (le trouvent ordinairement trop gentil, trop lisse, trop boy scout, trop puissant, voire tout simplement trop américain...), tout en restant un récit suffisamment "classique" et carré pour que les fans y retrouvent leur compte aussi. C'est pas "révolutionnaire" (ahah... gag), c'est pas tout naze non plus (façon
Injustice année 1 pour citer un titre beaucoup plus récent), c'est un bon titre qui doit beaucoup à une idée plutôt originale mais peut-être pas exploitée au mieux, sans toucher au génie.
Identité secrète est beaucoup plus décalé, pour le coup, par rapport aux normes mainstream. Pour autant, est-ce que ça en fait une bonne porte d'entrée pour quelqu'un qui connait peu ou pas les comics ? Je ne sais pas. Il y a ce côté "auteur" que décrit Charlus, chronique d'une vie de l'adolescence à la vieillesse, la vie de famille, peu d'action... Mais si on a le même type d'a-prioris que je listais plus haut sur le personnage de Superman, on risque quand même d'avoir du mal à rentrer dedans.
Ce n'est pas un "démontage" du perso - comme a l'air de l'être (je pense, sans l'avoir lu, mais d'après la chronique maison et quelques autres)
C'est un oiseau, auquel je l'ai parfois vu comparé. La comparaison qui me vient en tête, là, tout de suite, c'est plutôt
All-Star Superman, à la même époque, très différent sur la forme, peut-être pas tant que ça sur le fond... Morrison et Quitely le tirent vers ce qu'il a de plus surhumain, surpuissant, "coloré", les aspects les plus délirants de son univers, alors que Busiek et Immonen l'inscrivent dans l'intime, la tranche de vie, le "réalisme" (sans pour une fois que cette étiquette soit un prétexte à patauger dans le
grim and gritty), mais pour moi, c'est bien le même amour pour la même vision du personnage qui transparaît dans les deux cas.