Le Complot a écrit:Juste avant de revenir au sujet, j'aime bien Desproges et tout, mais la phrase de WC Fields est immense.
Il en a marqué plus d'un. Voir l'album de Lucky Luke, «La Diligence»...
Le Complot a écrit:Juste avant de revenir au sujet, j'aime bien Desproges et tout, mais la phrase de WC Fields est immense.
Genug a écrit:Ah là désolé ma religion perso m'interdit de causer aux zérétiques !zourbi le grec a écrit:Est-ce que l'Alph-Art serait aussi mythique si Hergé l'avait terminé ? Pas sûr car l'histoire ne me semble pas terrible
Mr Hubert a écrit:Je pense que The Frog le faisait exprès.
Hop ! Un petit coup de provoc' facile, pour exciter deux, trois membres.
C'est un peu notre Yann à nous !
2fois2cinq a écrit:idem pour moi.
Je suis un grand fan de Fournier (que j'ai rencontré dernièrement )
Je suis fan de Spirou (depuis toujours)
Mais je n'aime aucun album de Spirou par Fournier.... peut être Tora Torapa.. et encore !
Rien qu'au niveau du dessin, j'ai jamais pu m'y faire ... pas bon.. pas bon du tout !
jolan a écrit:Eh bien pour moi "L'Ankou" est un des albums phare de mon adolescence.
La Bretagne, les légendes, Spirou, Ororéa, que du bonheur.
the frog a écrit:D'abord, l'episode amene Spirou et son comparse en Bretagne. Premiere erreur et fausse bonne idee: Spirou est un aventurier (quoiqu'on en dise) et Fournier a commis la l'erreur de vouloir emmener son heros dans sa province natale. C'est une idee comme une autre mais elle a ramene Spirou a un cadre domestique et bien precis. Vous allez me retorquer que Champignac en Cambrousse, c'est egalement domestique. J'en conviens mais nous savons tous que cet endroit n'existe pas et donc on peut le placer partout ou on veut, en France, en Belgique ou vous voulez. C'est exotique car cela n'existe pas vraiment. Quant aux contrees etrangeres, la Palombie represente un pays d'Amerique du Sud et est exotique en soi. Les endroits visites par Spirou, la Chine, le Congo Belge, nous sont exotiques et peuvent donc etre parfaitement cites. Quant au midi de la France souvent visite par Spirou alors sous la plume de Franquin, celui-ci avait bien pris garde de mentionner un endroit bien precis, Cela peut aller aussi bien de Marseille a Menton, c'est suffisamment grand pour ne pas le ramener a une realite geographique determinee. Quant Fournier emmene ses heros au Japon, en Polynesie ou au Senegal, c'est la meme chose que pour le Congo et la Chine franquinienne. C'est exotique. Et en ce qui me concerne, la Bretagne ne l'est pas du tout. C'est comme lorsque Piroton envoie Jess Long a Liege ou Greg Bernard Prince a Manhattan. Au debut, on se dit, "Super!" et en fait la lecture des ces aventures s'avere decevante parce que ces endroits ne leur correspondent pas.
Oui et non ! Car, à la lecture de l’ensemble des titres des différents albums de ces deux grandes sagas, on constate aussi bien la présence de lieux réels (pays et villes : Congo, Amérique, Tibet, Sydney, Australie, New-York, Moscou, Paris, Tokyo ; satellite : Lune) que - et de manière plus prononcée pour Spirou - de contrées ouvertement fictives (Champignac, Palombie, Bretzelburg). Plus encore, autant Tintin semble être réaffirmé constamment avec Hergé (sept récurrences en vingt-quatre albums), autant il demeure discret avec Franquin (deux mentions « Spirou et… » entre 1952 et 1964), au profit de titres plus ou moins énigmatiques. Sans doute également trouvera-t-on les titres hergéens plus symbiotiques que ceux de Franquin ; chez le premier, et à l’égal de l’association du Yin (la partie sombre, féminine et négative de la nature) et du Yang (part masculine, plus lumineuse et positive) de la philosophie chinoise, les titres publiés aux Editions Casterman associent étroitement ombre et lumière (voir Le Lotus bleu (1936), L’Ile Noire (1938), L’Etoile Mystérieuse (1942), Le Secret de la Licorne (1943), Le Temple du Soleil (1949)). Chez le second, on pourra s’étonner de la noirceur générale des titres, dignes de l’angoisse créatrice et du repli sur soi chronique de l’auteur (voir l’ensemble lexical et thématique : sorcier, noirs, voleurs, mauvaise, repaire, silence, mine, prisonnier et ombre).
Cet état de fait s’atténue chez les successeurs de Franquin, alors que surgissent des références explicites : chez Fournier, la couverture de Tora Torapa (1973) est un évident hommage à celle de L’Ile Noire (les deux iles étant semblablement réputées maudites), tandis que Tome et Janry feront prendre à Spirou et Fantasio le Vol 714 pour Sydney (1968) dans Aventure en Australie (1985, p.7). On constatera toutefois que l’ouverture concrète par Tome et Janry d’une phase réflexive profonde sur la série, de 1988 à 1998, renoua avec l’esprit symbolique inhérent à la saga, l’intitulé de la « matière » redevenant plus sombre et pour ainsi dire cryptologique (frousse, bannis, déveine, noir, fatale).
pierryves a écrit:Cela dit, The Frog n'apprécie peut-être pas les aventures de Tome & Janry non plus...
the frog a écrit:Plus on s’éloigne de la pesante référence a Franquin, mieux la série se porte.
the frog a écrit:Il est curieux que MAQ et ASDZ soient parmi mes albums preferes de la serie. Il semble que leurs auteurs respectifs sachant que ce serait leur dernier (le fait que Spirou a Cuba soit inacheve demontre que T&J n'etait plus motive pour finir et qu'ils consideraient MAQ comme leur chant du cygne) ont voulu demontrer que l'on peut faire beaucoup de choses avec un tel personnage et y apporter beaucoup de modernite. Plus on s'eloigne de la pesante reference a Franquin, mieux la serie se porte.
Des avis surprenants, différents de ceux de beaucoup de monde !the frog a écrit:- Machine Qui Reve (MAQ) que j'ai beaucoup aime.
- Je pense que la meilleure contribution de Tome et Janry a l'univers de Spirou reside dans la serie derivee, Le Petit Spirou
- Les albums de Morvan et Munuera ne m'ont pas plu du tout a part le dernier, Aux Sources du Z, (ASDZ) que j'ai adore
- Quoique j'ai pu ecrire sur L'Ankou et Des Haricots Partout
Moi, je crois que tout le monde se trompe. Il n'est pas question de faire du Franquin classique, du Tome et Janry 80's, du Fournier écolo, du manga ou du référentiel. Réorienter Spirou est extrêmement difficile pour ceux qui voudraient le faire de manière volontaire (combien l'ont réussi là où c'est permi, dans les one-shots ?). Il suffit de suivre la "mécanique Spirou" (épisodes de 2 pages, action et humour de situation) tout en laissant involontairement exprimer sa propre sensibilité. Spirou est un gentil aventurier, Fantasio un compagnon frein ou dynamique selon les cas, on définit un thème moderne de notre époque, légèrement anticipé, et on suit les personnages en fonction de leurs caractères, dans un rythme soutenu (= une BD 44 pages prépubliée 2 pages par semaine).the frog a écrit:Plus on s'eloigne de la pesante reference a Franquin, mieux la serie se porte.
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