Brian Addav a écrit:Et on pointe du doigt le pb qu'il ne manquera pas de se poser avec Yoann sur Spirou.
On aura un très bon dessinateur, qui fera de très bonnes choses en soit, mais dont l'ensemble "dénotera" par rapport à la série mère. On a quand même un risque de ne plus retrouver l'homogénéité graphique de la série.
Et là, pas sûr que le débat ne se cantonne qu'à ce topic avec 3-4 vieux extrémistes de l'école Marcinelle.
Itomi Bhaa a écrit:Exactement, car je ne vois pas la recherche de l'homogénéité dans cette série ...
Je trouve que ce dessin est beaucoup plus homogène avec les derniers Franquin que ne l'étaient les derniers Franquin avec les premiers ...
Fabien, sans vouloir être péjoratif ni vous limiter à cela, vous êtes un “pur produit” Spirou : élevé aux histoires courtes publiées dans le magazine, pris sous l’aile de Tome & Janry, vous travaillez avec Bruno Gazzotti, Ralph Meyer, chacun ayant bossé avec Tome - vous reprenez aujourd’hui Spirou après la période Morvan-Munuera… Comment le percevez-vous avec un peu de recul ?
FV : J’ai adoré cette période d’apprentissage, la liberté que m’accordait la rédaction du magazine (à savoir Thierry Tinlot et Benoît Fripiat). Comme mes goûts de l’époque étaient plus “mainstream” qu’aujourd’hui, je me suis tout de suite senti très à l’aise dans ces récits tout-public. Maintenant, je reconnais que j’aime bien varier un peu plus les plaisirs : écrire des histoires zarbis ou plus radicales, que Spirou ne préfèrera pas publier, et puis parallèlement continuer des récits familiaux, comme “Spirou et fantasio“, pour garder un pied dans cet univers Franco-belge que j’aime tant.
horto a écrit:Cette couv va devenir culte: je viens de comprendre le principe du 4e de couverture, avec la même situation vu de l'arrière. ça a peut-être déjà été fait, mais avec Spirou, ouah!
Brian Addav a écrit:Attention, justement, Franquin est celui qui a posé les bases de l'atmosphère de Spirou. C'est son Spirou qui se pose comme référence quant à la série mère.
L'évolution est brutale au début, du style jijé à la naissance du style Franquin, mais ensuite, l'évolution se fait en respectant certaines règles tacites (persos, cadrages, mouvements, univers), qui font qu'on sait immédiatement qu'on est dans Spirou.
Les repreneurs suivants se sont tous placés dans la trace laissée par Franquin.
Si Spirou a eu, a toujours, autant de succès, malgré le nombre d'albums, malgré le nombre de repreneurs, c'est bien parce que le lecteur lambda, en ouvrant un Spirou, s'y retrouve immédiatement.
Brian Addav a écrit:Maintenant, Zourbi, tu peux me traiter d'extrémiste si tu veux, mais pour moi, Spirou c'est l'école Marcinelle. (Et même si j'aime beaucoup le Yoann pour Phil Kaos, Ether Glister, Toto et cie, pour moi il n'en fait pas partie).
Peu importe qu'il ne fasse pas parti de l'école de Marcinelle, du moment qu'il a du talent et qu'il ne dessine pas de façon réaliste.
gill a écrit:Je préfèrerais Fantasio plus chevelu (j'ai l'impression que Yoann s'est laissé abuser par la caricature de cheveux courts de Franquin et en a déduit qu'il était chauve, ce qui est un non-sens) mais je m'y ferai peut-être (quand même, j'y vois là un stigmate de la période temporelle de M&M, même si Fantasio fut le seul à ne pas vieillir, ce qui est un comble !)...
Spip ? Ce n'est plus vraiment une peluche façon "Nounours", plutôt façon "Lapin Crétin" (je veux dire par là : moderne car pas mignonet) mais je préfère encore ça au Spip d'Emile Bravo (un écureuil aux yeux noirs tout en longueur)...
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