Elle n'est pas totalement indolore, certes, mais ça ne me pourrit plus du tout la vie ; ce n'était pas forcément le cas à mes débuts je dois avouer.
C'est bien pour cela que j'écrivais "à mon niveau".
Globalement je n'ai pas à me plaindre de la critique d'ailleurs. Ou disons que ça rejoint ce que je disais plus haut, j'ai à me plaindre d'une certaine molesse de la critique.
D'ailleurs la critique en BD n'existe plus ou pas vraiment, on peut parler de chroniques, d'avis rarement argumentés (ou que l'auteur de la chronique croît argumenté), toujours construits sur le même moule : résumé de l'album au début, avis sur le scénario ensuite et sur le dessin pour finir.
Néanmoins il y a quelques belles plumes en critique BD, pas forcément dans les journaux d'ailleurs, mais aussi et surtout sur le Net.
Et puis il y a les avis des lecteurs, qui finalement jouent le rôle de la critique, pas forcément pour la pertinence, mais pour la masse d'avis que cela représente. Il s'en dégage aussi et forcément quelque chose.
Je n'aurais pas eu le culot d'écrire que tu es un raté. Je ne suis pas certain que la critique soit indolore par ailleurs. Etant très proche de plusieurs dessinateurs, je sais que la reconnaissance est importante. Surtout celle du publique.
N'empêche, je serais d'autant plus sincère quand je dirais du bien de tes albums...
Quant à la reconnaissance publique ou la reconnaissance du public, la seule, la vraie, ce n'est pas la masse des bonnes critiques qui l'amène, mais les ventes. Et ça, on le doit aux lecteurs, pas aux critiques, qui en BD n'ont qu'une influence très relative là-dessus. Les critiques qui pensent sincèrement qu'ils ont une vraie influence sur les ventes sont infatués et sont surtout de gros naïfs.