Mister_Eko a écrit:RosbOOm a écrit:Mister_Eko a écrit:Il semble bel est bien établi qu'il y a du herding dans les sondages. C'est-à-dire qu'ils se copient tous car ils ont peur que leurs valeurs paraissent ridicules à côté des autres, mais un tel manque de variation, principalement sur MLP, est quasi impossible en terme de probabilité (Nate Silver l'a également relevé). Conclusion soit MLP est sous-estimée et par conséquent Fillon et/ou Mélenchon sont surestimés, soit, et c'est loin d'être impossible, elle est surestimée et n'est pas encore au 2e tour.
En France, les instituts de sondage utilise la méthode des quotas contrairement aux US, je ne suis même pas sur que Nate Silver (qui s'est planté pour Trump au passage) soit au courant avant de tirer ce genre de conclusion...
Et ? Les quotas n'empêchent pas le herding. Et je citais Silver parce qu'il est un peu connu, mais tous les probabilistes qui s’intéressent à ça que je lis en sont persuadés aussi.
Au passage Silver donnait 30% à Trump, ce qui est hyper loin d'être négligeable, bien plus que à peu près tout le monde. Il n'y a absolument aucune raison que ça le discrédite, les devins ça n'existe pas et les modèles probabilistes n'ont pas vocation non plus à prédire l'avenir.
Pas tous d'après un article qui vient de sortir :
Les sondages de l’élection présidentielle se copient-ils entre eux ? | LE MONDE | 21.04.2017 à 19h33
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html
(...) « J’ai “l’intuition” – que j’espère pouvoir tester bientôt – que le mode de sélection par quotas et le redressement (qui ne sont en fait pas aléatoires) peuvent eux-mêmes conduire à une corrélation des erreurs d’échantillonnage entre les instituts, explique Antoine Rebecq, administrateur de l’Insee dont les données servent de référence aux instituts de sondages. Cela peut donner l’impression que les sondeurs se copient, car les variables utilisées pour créer et redresser leurs échantillons sont exactement les mêmes. »
Cette observation fait planer le doute sur l’analyse du chercheur du MIT. Ses conclusions basées sur des probabilités se fondent sur un test appelé le « Khi-deux ».
Antoine Rebecq, qui met en doute le herding dans un postpublié le 20 avril sur un blog collaboratif, précise : « Le test du Khi-deux est un test qui s’intéresse à la corrélation. Il est assez logique qu’il tombe sur une corrélation du fait de la méthode des quotas. » Concrètement, ce test suppose une indépendance entre les variables. Avec la méthode des quotas, il y a donc fort à parier que les sondages français ne soient pas indépendants car tous soumis aux mêmes caractéristiques, ce qui invaliderait de facto le test réalisé.(...)