Brian Addav a écrit:Cobalt 60 a écrit:Brian, tu mélanges deux notions : le vide et la lumière. Les artistes chinois et japonais incluent le vide dans la composition, ici il est question de blanc de la lumière. La lumière était un élément secondaire dans dans l'art chinois ou japonais traditionnel. En occident, c'était l'inverse. Je simplifie, hein.
je confirme, tu simplifies.
Juste pour préciser parce que je n'ai pas eu le temps tout à l'heure.
Souvent, pour différencier la peinture occidentale et la peinture asiatique, on oppose l'utilisation de la perspective euclidienne chez l'occident et le travail par "plan" en asie, ainsi, et c'est ce qui nous intéresse, l'idée que l'occident serait une peinture de la lumière, et l'asie une peinture du vide.
Ce n'est pas tout à fait ça.
C'est vrai si l'on réduit l'idée de "lumière" à l'utilisation de la lumière en tant que source d'éclairage, au sens propre, associée aux ombres. Là cette opposition a un sens.
Par contre, sur le fond, l'utilisation du vide dans la peinture asiatique a souvent comme objet d'amener de la lumière. De la même façon, certains peintures à l'encre de chine (la vraie, avec des tonalités différentes et non celle de la bd), jouent avec la lumière. Les plages d'encre, de couleurs, de vide, sont là comme parties lumineuses, qui se révèlent ou révèlent les autres.
Tout le mouvement de la peinture moderne occidentale apparue à la fin du 19ème siècle, visant à s'éloigner du classicisme et de la perspective pour jouer sur les plans, les couleurs, les lumières trouve son inspiration dans une partie de la peinture chinoise.