fred a écrit:qqun a un visuel du premier que je n'ai pas eu le temps de voir
3 messages au dessus ...tu te fais vieux l'ami !
fred a écrit:qqun a un visuel du premier que je n'ai pas eu le temps de voir
Cobalt 60 a écrit:
Au risque de me répéter, l'analyse d'un dessin ou de tout autre œuvre d'art n'en tue pas l'émotion, mais bien au contraire l'enrichit. Pour moi, elles sont complémentaires.
Attention à ne pas systématiser l'argument qui oppose l'une à l'autre car il aboutit à l'anti-intellectualisme, le "surtout ne pas se prendre la tête" qui règne dans beaucoup de domaines en ce moment. On sait où cela peut mener...
Bien entendu ce n'est pas le cas sur ce sujet. Ici, nous sommes entre gens de bonne compagnie
.Giraud a un tracé intellectuel. La spontanéité ne lui est pas naturelle
jfmal a écrit:Pour ceux qui n'auraient eu le temps de le voir, voici le second portrait qui était proposé à la vente. En le regardant, je n'y vois qu'un rapide portrait d'un héros de BD qui me fait rêver depuis mon enfance.
Brian Addav a écrit:(poutré sur une partie par jfmal)
Je joue mon grincheux, mais il manque un paramètre important à l'analyse de Colbat, c'est le contexte et la manière avec laquelle ont été réalisés ces dessins.
Sur ce que je connais de Giraud, c'est des dessins qu'il fait en qq secondes sans poser d'esquisse en partant d'un endroit de la feuille etc...
Il ne pose pas les volumes, il ne fait pas d'ébauche, il y va. On est dans la spontanéité. Sur ce plan, ces dessins ne sont pas des trucs mineurs.
Ensuite, je ne suis pas trop d'accord quand Colbat parle de l'usage du blanc du papier.
Ce n'est pas un truc de débutant loin de là. C'est tout une école de la peinture chinoise où le vide (le blanc) a plus d'importance que le plein. Giraud en joue. Voir le volume des cheveux mis en relief avec le peu de couleur devant.
Tout comme je ne suis pas d'accord sur sa remarque:.Giraud a un tracé intellectuel. La spontanéité ne lui est pas naturelle
Alors qu'au contraire, s'il y a un auteur qui a une spontanéité naturelle, fruit de sa maîtrise du dessin, c'est bien lui. (Il ne faut pas oublier que Giraud a une maîtrise de sa technique exceptionnelle, et qu'elle couvre énormément de domaine).
Dans pas mal de bouquins, il parle de sa recherche du dessin spontané. Qui sort tout seul. c'est ce qu'il a recherché à un moment.
Après, ce genre de dessin ne m'intéresse pas moi personnellement. Je préfère quand il encre ses planches, quand il se donne le temps de poser son dessin et de l'améliorer. Tout est affaire de goût.
fred a écrit:Tous ces dessins datent-ils de la même période?
Sait-on à peu près combien il en a réalisé?
Cobalt 60 a écrit:(...) Je simplifie, hein.
Cobalt 60 a écrit:Brian, tu mélanges deux notions : le vide et la lumière. Les artistes chinois et japonais incluent le vide dans la composition, ici il est question de blanc de la lumière. La lumière était un élément secondaire dans dans l'art chinois ou japonais traditionnel. En occident, c'était l'inverse. Je simplifie, hein.
danielsansespace a écrit:Ce sont peut-être simplement des dessins pour faire joli, autour d'un personnage connu, pour les vendre.
La variation autour des codes graphiques de ce personnage est certainement aussi un jeu de dessinateur.
Giraud a de la chance de pouvoir trouver des acheteurs pour ses recherches ou ses errances. Je ne suis même pas sûr qu'il y avait un but au départ (peut-être même pas d'idée de les vendre). C'est peut-être une distraction et un entraînement, comme un jazzman défile des gammes et part à l'aventure.
Peut-être, oui une tentative de se défaire de l'académisme, mais quand même enfermée par les automatismes d'un personnage récurrent.
Peut-être que tout simplement ça le détend.
danielsansespace a écrit:Ce qu'il y a éventuellement d'intéressant, c'est pourquoi il considère que ces dessins sont finalement dignes d'être vendus voire publiés en tant qu'oeuvres, et quel sens cela leur donne alors.
Cobalt 60 a écrit:
La vraie spontanéité de Giraud réside dans son encrage d'une redoutable précision, justement. Quand il lance le trait d'une patte de cheval, il n'hésite pas et il s'arrête pile où il faut. Il y a des variations d'épaisseurs qui suggèrent la tension des muscles, la lumière, la vibration du poignet de l'artiste, son intelligence aiguisée à l'œuvre et dans le même temps sa mise en retrait, sinon, il n'y aurait justement pas de spontanéité possible. La force de Giraud réside dans cette maîtrise qui lui est propre.
jfmal a écrit: Giraud a principalement réalisé des dessins de ce type en 1996. Cela a donné lieu à 2 expos chez Stardom et Espace BD. Et à 2 publications: le livre Blueberry's et un petit portfolio du même nom, tout deux édités par Stardom.
danielsansespace a écrit:Ce qu'il y a éventuellement d'intéressant, c'est pourquoi il considère que ces dessins sont finalement dignes d'être vendus voire publiés en tant qu'oeuvres, et quel sens cela leur donne alors.
Cobalt 60 a écrit: On peut évidemment choisir comme la plupart des intervenants de rester à la surface des choses et dire "j'aime"/"j'aime pas", "c'est beau/c'est moche" ou "tout les goûts sont dans la nature" (une spécialité sur ce site) et préférer s'en tenir à la surface des choses en refusant de plonger pour aller voir se qui se cache dessous.
Dès lors, aucun débat n'est plus possible, c'est le règne du bien pensant formaté et du conformisme.
Cela ne me dérange pas, j'ai d'autres endroits pour parler dessin, avec mes potes dessinateurs par exemple. Comme ça on reste entre gens du même monde et tout le monde est content, bien tranquille et au chaud dans sa petite niche.
J'ai une autre conception de l'échange sur un forum et la prétention que cette approche peut intéresser quelques rares personnes.
Mais je peux me tromper.
jfmal a écrit:Tous ces dessins ont été réalisés de façon très empirique, et je crois que Giraud et son entourage n'ont malheureusement pas pris la peine de garder leur trace (scans ou ektas).
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