Peut on vraiment vivre de la BD?

[le fourreux]

Message précédent :

pourquoi crois tu que je vie avec une fonctionnaire ?

mdr, j'ai un pote dessinateur... sa copine va devenir prof !! mais c une loi de l'univers ou koi ??

Bin oui... C'est dans le contrat que j'ai signé d'ailleurs...

tu as choisi la fille sur catalogue aussi ??

[Thorn]

...Il est très rare de signer un contrat professionel de BD dès la sortie de ses études...
A moins d'être une sorte de "Mozart de la bd"...

J'en connais un un peu dans ce cas-là... enfin bon, si bien sûr, pour toi la sortie des études n'équivaut pas au niveau bac !

[MisterOl]

Damned, je suis assez impressionné par le côté "assez galère financière" de ce métier. En revanche, je n'ai noté aucun commentaire sur le côté "qualité de vie professionnelle" (ou alors j'ai raté le post )
Je m'explique : si avoir un boulot bien remunéré est un avantage indéniable, l'est-il toujours lorsqu'on est obligé d'aller bosser à reculon parce que l'on va être encore obligé de supporter ce crétin de chef ou cette insupportable ambiance ? Ne vaut-il pas mieux se sentir bien dans sa tête plutôt que bien dans son porte-monnaie, tout en respectant un juste équilibre bien sûr ?
Si je prends quelques exemples dans mon entourage de gens gagnant bien leur vie mais trop déprimés pour profiter de leur pognon, indéniablement, cela m'interroge. Disons que je préfére ma place à la leur.
En clair, qu'en est-il pour la BD ? N'est-ce pas également un argument positif pouvant compenser les difficultés de début de carrière ?

[Sly]

oui je donnais en fait le point de vu théorique je suis fils de commerçant (maman si tu me lis ), il est certain que dans les 40% il doit aussi sortir de l'argent pour payer son salaire, 40% c'est faible, même si un libraire prend quand meme moins de risque par exemple qu'un vendeur de vetement, il sait que s'il commande du titeuf il va cartonner (cartonner, bédé, humour !!!) alors que vendre des strings léopard il est moins évident de trouver preneur sauf les vieilles avec les croutes bien sur. (ne me demandez pas comment je le sais)

Mon libraire le bédéphile à Nimes (Dieu ?) ne se plaint pas, il gagne gentiment sa vie mais il le mérite car il est beau et fort, il me fait mes 5% et n'hesite jamais à me dire qu'une bédé c'est de la merde

C'est certain que 40% c'est faible, les marges des petits commerçants (de même taille que les librairies) sont plutôt autour de x2 (plus pour les articles qui évoluent vite ou dont les boutiques sont moins répandues). Mais la BD est moins riquée et les grandes surfaces ne peuvent pas casser les prix

[Kris]

Pour répondre à Mister 01 :

La question était "peut-on gagner sa vie en faisant de la BD ? La réponse, plus ou moins générale des auteurs ayant posté est :"C'est pas toujours simple. Faut même parfois ruser un peu (conjoint fonctionnaire par exemple )". Je schématise hein ?

Maintenant pour répondre à ta question : on râle parfois mais on se plaint rarement. L'aventure durera ce qu'elle durera (de une série à une carrière complète, c'est selon) mais elle est belle effectivement. Quand on est vraiment passionné de BD, être édité, c'est un peu comme aller aux jeux olympiques. L'important, c'est de participer comme disait Pierrot le courbe...

Kris (qui a la flamme en ce moment )

[MisterOl]

A vrai dire, je ne pensais pas m'être vraiment écarté du sujet dans le sens où j'associe étroitement dans la question "peut-on gagner sa vie en faisant de la BD ?" une autre question "et de quelle manière ?". Mais effectivement, peut-être que ce point de vue est beaucoup plus important pour moi que pour d'autres.
Cela dit, j'aime beaucoup la réponse de Kris vue que c'est à peu près l'idée que je me faisais de la vie d'un auteur.

Et puis mon pseudo, c'est MisterOl et non Mister 01 :grrr: Je râle, comment ça je râle ? Mais non je ne râle pas

[Kris]

Pardon d'avoir écorché ton nom M'sieur MisterOl

En plus, ça m'arrive tellement souvent que je sais ce que c'est... :grrr:

[WinArA_]

MisterOl> je suis d'accords avec toi, ça se rapproche du sujet, et d'ailleurs, c'est une question très pertinente

Kris> Merci pour ces précisions et ce résumé (schématisé certe, mais tu n'oublies pas le plus important, avoir un conjoint fonctionnaire )

[gill]

(...) le côté "qualité de vie professionnelle" (...) N'est-ce pas également un argument positif pouvant compenser les difficultés de début de carrière ?

Outre la passion, la qualité de vie, c'est forcément ce qui attire dans ce métier :

- être son propre maître
- prendre des jours de vacances quand on en a envie
- pouvoir garder le petit quand il est malade sans avoir à chercher une nounou
- travailler aux heures qui nous chantent (la nuit, pour Rosinski)
- aller faire les courses quand il n'y a pas la queue (jamais le vendredi soir ou le samedi)
- ne pas travailler si on n'est pas en forme
- travailler en musique ou devant la TV (si si : plusieurs auteurs le font !)
- travailler pendant les vacances (matin : dessin, aprèm : la plage)
- pas de lieu obligatoire pour travailler : dessiner même en voyage (dans les hôtels lors des dédicaces)
- ne pas avoir à "poser" ses jours de congés : être toujours en vacances au même moment que son conjoint
- ne pas se faire suer sous la pluie ou dans les embouteillages
- avoir une chance de devenir célèbre, de passer à la postérité :bisou:
- savoir qu'on fait plaisir à des milliers de lecteurs :ange:

... et j'en oublie !

Hem... J'oublie aussi les contreparties :siffle: . Si un véritable auteur voulait bien nous les rappeler...

[Elsa Brants]

- prendre des jours de vacances quand on en a envie

Des jours de quoi? Jamais entendu parler dans le métier...

oui, moi pareil...
C'est un sorte de mythe, il paraît que certains auteurs prendraient des vacances...
Personnellement je n'en ai jamais rencontré...



hihihi
Et puis franchement, il est tellement sympa notre boulot, pourquoi on s'arrêterait ??

[Alice P]

- prendre des jours de vacances quand on en a envie

Des jours de quoi? Jamais entendu parler dans le métier...

oui, moi pareil...
C'est un sorte de mythe, il paraît que certains auteurs prendraient des vacances...
Personnellement je n'en ai jamais rencontré...






Moi
Je suis atteinte de voyagite aigüe mais c'est très mauvais pour le compte en banque. Mon prochain voyage c'est le 20 mai!!!!!!

[gihef]

- prendre des jours de vacances quand on en a envie

C'est surtout quand on PEUT...

Pour répondre à Winara et Thorn, lorsque je parle de Mozart de la bd, je parle bien de JEUNE prodige. A 30 balais, forcément, t'es plus un jeune prodige...
Je pensais surtout à une personne qui signerait un contrat à 18-19 ans.
Ca existe peut-être, mais c'est plutôt rare, croyez-moi...

[toon]

dur dur pour les jeunes auteurs.....quand on sait que certains auteurs connus ont déja bcp de dificultés a survivre, j'imagine que cela ne doit vraiment pas etre evident pour les nouveaux.
je pense également que les artistes (mais cela est peut etre un autre sujet) se font malheureusement souvent avoir en ce qui concerne les royalties et certaines clauses dans les contrats souvent bien compliquées des éditeurs...
c'est un cercle vicieux, les auteurs cherchent a ts prix des projets, ne sont pas en position de force pour négocier et les en patissent....
c'est pour cela que pour vivre de la BD il faut être le meilleur!non?

[jeremie]

et ensuite trouver un boulot a mi temps dans mon domaine pour pouvoir commencer à travailler la bd.
Vous pensez que c' est compatible?

sans vouloir te décourager, trouver un boulot à mi-temps dans l'informatique, ça risque d'être dur. Tu seras déjà content d'en trouver un, tu choisiras pas forcément tes horaires. Et si tu fais du développement, le mi-temps est peu compatible avec le travail en équipe, du moins en tant que débutant. Dernière chose: arriver en entretien et dire: je suis débutant et je veux travailler à mi-temps ! bin heu... tu verras bien.

Pour ce qui est des pourcentages, Mickaël a raison. Depuis l'époque de l'article de David Chauvel, ça n'a pas du beaucoup changé et l'important c'est de nous donner une idée. Ce qu'on veut retenir, c'est que quand on achète un album, moins de 10% va à l'auteur. Et que c'est encore divisé s'il y a plusieurs auteurs.
En ce qui concerne la marge du libraire, je pense aussi que ceux-ci ne roulent pas sur l'or, vu le nombre de petites librairies qui ouvrent et ferment dans la foulée. D'un autre côté, la distribution, ça doit rapporter vu l'ampleur que prend le rayon BD chez L e c l e r c et C a r r e f o u r.

[steph.crety]

pour leclerc et compagnie, pas tant que cela..la bd est un produit d'appel, il attire le chaland, et les retours ne leurs coutent pas cher...
pour les vacances, moi, j'en prends...sisi! dans les vosges...bon, je dessine, mais en short et espadrille, sous un grand chene, en sirotant un pastaga au glacon....aaaaaaaah,les vacances.....

[jeremie]

pour leclerc et compagnie, pas tant que cela..la bd est un produit d'appel, il attire le chaland, et les retours ne leurs coutent pas cher...

ha d'accord.
les retours, tu veux dire les invendus ?

[steph.crety]

voui...et les tout cassés, les frippés, les taches de pain au choco.....

[toon]

un distributeur prend entre 50 et 55 % du Prix de vente publique!!

[toon]

: no : : no : : no : : no : : no : :grrr:

[jeremie]

je voulais dire aussi que je trouve ce sujet très intéressant et je félicite pour leur franchise, les auteurs qui y participent . J'imagine que dès qu'on parle pognon, c'est pas toujours facile. :bravo:

PS: donc merci de ne pas trop pourrir le sujet par des messages du type juste au-dessus.

[steph.crety]

ben de rien.....parler de pognon, c'est tres facile....c'est de ne pas en avoir qui est rude

mais , quit a passer pour un bozzo naif tete a claque, je n'echangerai pour rien au monde(ou alors angelina jolie.... ) ma place...c'est parfois fourbe, mais purée! qu'est ce que l'on rigole!!!