Brian Addav a écrit:Dis-nous (...) comment est présentée un viol dans le porno en terme de découpage, de dramaturgie. Donne nous un exemple.
Je ne pense pas qu'il y a de règle générale qui s'appliqueraient à toutes les productions pornographiques mettant en scène un viol (sinon le principe que j'ai énoncé, à savoir l'utilisation de procédés / techniques / codes pour exciter le spectateur, sans lesquels il n'y a pas de pornographie). Mais si tu as un exemple précis en tête qui te semble comparable à ce que fait VIvès, on peut partir de celui que tu souhaites.
Brian Addav a écrit:Et quand on parle de viol ou autre, il nous explique que le côté malsain de l’acte empêche de facto une jouissance, et que donc, la représentation de l’acte ne pouvant procurer du plaisir, il ne s’agit pas de porno.
Encore une fois c'est inexact : j'ai dit que tout dépendait du registre, de la façon dont l'acte était représenté, du regard porté par l'œuvre.
Brian Addav a écrit:Et à un moment, dans ses laïus, il s’est mis à parler du viol dans le porno pour illustrer cela.
Ce n'est pas vrai non plus : c'est toi qui a amené ce sujet (dans
ce message). Je n'avais jamais parlé de cela avant et je n'ai fait que répondre au parallèle que tu as voulu toi-même mettre en place.
Brian Addav a écrit:Un viol dans le porno qui serait montré de manière à éliminer le côté malsain pour permettre une jouissance positif.
Je n'ai absolument jamais dit cela.
Brian Addav a écrit:Et je trouve ça con. Tout un pan du porno montre les viols avec le côté malsain.
Je n'ai jamais dit le contraire. J'ai dit que ce malsain était tourné de façon à exciter son public. (Ce qui est le principe même de la pornographie.)
Brian Addav a écrit:Et pour moi cet état de fait balaie l’argument du côté malsain du viol qui enlèverait de facto sa dimension pornographique.
Ce qui n'est pas mon argument. C'est un homme de paille.
papyjulio a écrit:Dans les sites porno il y a de nombreuses scènes où est traité l'acte sexuel comme fait par Vivès...
Je ne suis pas d'accord, mais pour éviter de répéter ce que j'ai déjà dit dans de longs messages précédents, je résumerais en disant qu'il y a dans la pornographie une façon de tourner les choses qu'on ne retrouve pas chez Vivès, et réciproquement, il y a dans la façon dont les BD de Vivès sont réalisés des d'attributs qui l'éloignent de la pornographie.
papyjulio a écrit:En fait tu te bases pour la définition de la pornographie sur les procédés qui toi t'excitent, mais c'est beaucoup plus vaste que ça. Se baser sur son propre ressenti comme définition c'est trop facile, alors il suffirait à chaque contrevenant d'affirmer que ce n'est pas sa propre définition ou son ressenti pour éviter une poursuite.
Je ne me base pas sur l'idée subjective de ce qui m'exciterait moi. Contrairement à Brian Addav (et d'autres) qui font valoir le ressenti subjectif des lecteurs comme argument, j'essaye d'écarter tout ce qui est subjectif (donc arbitraire, sinon nous ne sommes plus dans la justice). C'est pour ça que depuis le début, je dis que pour que l'œuvre soit pornographique, il faut qu'elles contiennent des procédés / techniques / codes servant à exciter le spectateur qui doivent être objectivement contenu dans l'œuvre et objectivement identifiables. As-tu identifié de tels procédés dans les BD de Vivès ?
Toque a écrit:J'ai lu petit paul.
Toutes les scènes de viol, d'inceste et de pédophilie sont faite dans la joie par les agresseurs, avec une très forte excitation sexuelle, et tout est complétement inconséquent pour les agresseurs et pour les victimes.
La complaisance est totale.
Affirmer le contraire me semble être d'une grande malhonnêteté.
Je pense que tu confonds l'humour et la complaisance. Ce n'est pas parce qu'une histoire tourne à la dérision un acte qui serait terrible dans la réalité qu'elle porte un regard complaisant sur cet acte. C'est exactement pareil chez Gotlib, Vuillemin, Reiser, Édika et beaucoup d'autres (ou dans le film
C'est arrivé près de chez vous pour reprendre cet exemple). Dans
Hara Kiri, le procédé était réccurent. Par exemple, je ne pense pas que
Hitler = SS de Vuillemin et Grouchio, aussi provocatrice et choquante que puisse être cette BD, porte un regard complaisant sur la shoah. L'humour n'implique absolument pas la complaisance, surtout l'humour trash, provocateur, noir.